Il est toujours intéressant de jaser avec un musicien qui a envie de jaser, de parler de son nouvel album et de ce qui s’en vient. Cette tendance est palpable car depuis deux ans, les scribes métalliques avaient bien peu à offrir au niveau des entrevues et les artistes, ils n’avaient pas grand-chose à raconter. Patrik Jensen (avant-dernier sur la photo) est le guitariste de The Haunted mais surtout, de Witchery, groupe qui vient de sortir son tout nouvel album, l’excellent Nightside. J’ai donc profité d’une matinée, lors de mes vacances, pour piquer la jasette avec lui, via Zoom, question de nous donner plus de détails sur Nightside. Entrevue avec celui que l’on nomme Jensen!
Je suis plutôt surpris que le nouvel album de Witchery, du nom de Nightside, soit un album conceptuel. Que peux-tu nous dire à ce sujet et surtout, qui en a eu l’idée?
L’idée, elle est de moi. J’étais en train d’écrire l’album, en pleine période pandémique. Les membres du groupe ne pouvaient pas se réunir car nous vivons tous dans des villes différentes. De toute façon, nous ne pouvions même pas répéter, en tant que tel. Je devais donc écrire tout l’album sur mon ordinateur. Je l’avais déjà fait, une fois et c’est ce qui a donné l’album Witchkrieg. Je me suis dit que je pouvais le faire à nouveau, étant donné que la technique ne m’était pas inconnue. Aux environs du milieu du processus de création, je m’en souviens car je promenais mon chien en forêt lors d’une soirée. Il était tard le soir, probablement minuit, avec la pleine lune. En tant que métalleux, tu regardes le tout, la lune, la forêt et c’est la nuit, donc tu penses à King Diamond! Je me disais qu’un album concept pourrait être bon. Notre premier album concept, pourquoi pas? J’ai amplement le temps! Au moins, je me suis dit que j’allais voir si le tout se voulait réalisable, si je pouvais le faire. D’avoir un seul concept, une seule idée ou histoire, c’est beaucoup plus facile que d’en avoir dix, si ton album a dix chansons. Donc, tu dois avoir une dizaine d’histoires. Ce sera donc plus facile, une seule histoire! Je me suis rendu compte que c’est beaucoup plus difficile que je ne le croyais. C’est beaucoup plus de travail, vraiment. Tu dois avoir beaucoup plus de dynamisme dans ta trame narrative. À moins que je ne sois trop exigeant mais c’est plus ardu. Il y a des hauts et des bas dans l’histoire, je voulais donc que cela transpire dans la musique aussi. S’il se passe un truc intense pour l’un des personnages, il faut que le tout soit intense musicalement. Si c’est un truc plus descriptif au niveau de l’histoire, il faut que la musique soit plus atmosphérique. Je ne pouvais pas seulement écrire une série de chansons pour faire le tri entre ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Je devais écrire POUR l’histoire. Généralement, quand tu enregistres un album, tu enregistres, disons, 12 chansons. Ensuite, tu sélectionnes ce qui est excellent, ce qui est bon et ce qui l’est moins, ce sera une chanson bonus pour une édition quelconque. Avec un album concept, chaque chanson a sa place dans l’ordre de l’album. Tu ne peux pas dire que la deuxième chanson, qui soudainement te semble moins bonne, sera sur une édition spéciale de l’album car elle fait partie intégrante du concept. Si tu fais cela, ton album va sonner comme l’album The Elder, de KISS! L’album concept qui n’a aucun sens! Donc, c’est plus de travail au niveau de la création de la dynamique pour que le tout colle parfaitement aux paroles, ainsi qu’à la trame narrative. Tout cela a été possible à faire car le tout se faisait sur l’ordinateur. Je pouvais tasser des choses facilement, m’en débarrasser et repartir sur une nouvelle idée. Je ne veux pas sonner prétentieux mais j’avais l’impression d’écrire de petites symphonies. Du moins, pour moi. Il y avait de nombreuses variables que je me devais de garder en mémoire, pour que le tout colle ensemble. Donc, je me dois de remercier mon chien pour cette promenade nocturne. C’était inspirant. Certains aiment écouter des podcasts en marchant ou de la musique en faisant la vaisselle. De mon côté, lorsque je promène mon chien, c’est à ce moment que mon esprit tourne et que les idées émergent.
Et l’histoire en tant que tel, je crois que nous avons des sorcières et des chasseurs de sorcières. C’est plus complexe que ça mais que peux-tu nous dire face au concept narratif de Nightside?
C’est la suite des choses face à ma carrière musicale. J’ai commencé cela avec Seance, dans le temps. Ensuite, avec The Haunted, nous parlions aussi de fantômes. La sorcellerie et le mal sont arrivés avec Witchery, dès le début. J’adore le style de paroles qui est dérivé de films d’horreur. De pouvoir ajouter une touche historique me plaisait aussi. Tout ce qui entoure la chasse aux sorcières est en relation directe avec la persécution des femmes qui dure depuis, toujours. Dès qu’une dame avait une opinion différente face à la masse à cette époque, elle était perçue comme une sorcière et persécutée. En plus d’avoir cette ligne historique, j’ai décidé d’y amener des éléments plus fantastiques. Nightside est donc l’histoire d’une femme qui se fait persécuter en cette période de l’inquisition, où l’on brulait des femmes lorsqu’elles étaient suspectées de sorcellerie. Il y a une chanson sur l’album, Er steht in Flammen, qui veut dire « celui qui se tient dans le feu ». Tout dépendant de ton point de vue, il se peut que cela soit quelqu’un qui est devant le brasier en train de regarder la sorcière brûler ou quelqu’un en train de brûler. Les autorités étaient supposées faire le travail de Dieu mais en brûlant quelqu’un, elles produisaient le mal. On peut y entendre de l’allemand, de l’espagnol et de l’anglais car à l’époque, c’étaient les langues les plus parlées en Europe. Il y a même du français vers la fin de l’album.
Il était important d’avoir des moments parlés et de l’ambiance dans un album concept. Et ce n’est pas partout, c’est très subtil. Est-ce que c’était dans l’optique de créer un album enivrant tout en gardant un effet dévastateur plutôt que d’y aller avec une trame narrative trop omniprésente, ce qui tue la dynamique?
Je crois qu’Operation : Mindcrime demeure le meilleur album concept du metal. Et même en tant qu’album, c’est un des meilleurs albums metal de tous les temps. J’aime ce qu’ils ont fait avec cet album et je crois que cela m’a influencé, dans un sens. Sur Operation : Mindcrime, entre les chansons, nous entendons une voiture qui roule dans la pluie. La vitre descend et on entend « Get the priest! » « Kill Mary! » et tout le reste. C’est le genre d’atmosphère, en tant qu’auditeur, que j’apprécie. Je me souviens, quand j’étais jeune, j’écoutais cet album avec mes écouteurs en me disant : « Wow! Ceci est fantastique! ». Si j’avais eu plus de ressources, j’aurais pu mettre beaucoup plus de ce genre d’atmosphères. Pour que le tout soit plus, opératique. J’aime installer des atmosphères, de la tension et créer un environnement à l’intérieur de la musique.
Je reçois mes albums promotionnels en format MP3. Je transverse le tout dans mon vieux lecteur iPod et je vais soit courir, soit marcher. J’écoutais l’album, justement comme toi avec ton chien, en marchant dans la forêt. J’ai commencé ma marche, j’ai activé Witching Hour et j’étais surpris d’entendre la batterie comme si elle était excessivement loin dans le mix pour ensuite, bang, éclater. Qui a eu cette idée d’effet pour débuter l’album?
J’adore ce genre d’effet. J’ai toujours cru que le début d’une chanson, c’est excessivement important. Il faut captiver l’auditeur, immédiatement. Et si tu m’en parles, c’est que c’est captivant! Surtout aujourd’hui, avec les trucs comme Spotify. Il faut de l’impact, immédiatement. Si tu n’es pas attiré après les 5 ou 6 premières secondes, tu passes à la chanson suivante sur la liste d’écoute. Même avant l’ère des Spotify de ce monde, je le croyais aussi. Avant, tu pouvais emprunter le vinyle à un ami, tu le déposais sur ta platine. Il fallait que tu sois captivé, immédiatement. Ça prend un truc accrocheur, dès le début. Le début de Witching Hour capte ton attention et ton imagination, dès le départ.
Devant le bûcher
Une autre chanson que je trouve plutôt puissante dans le lot est Don’t Burn the Witch. Elle a une attitude totalement punk. C’est cru et on entend la basse rouler. Elle sonne comme la chanson pour créer un effet de « je suis en furie et vraiment écœuré » sur l’album. Est-ce la sorcière, donc la femme, ou un chasseur de sorcières qui parle?
C’est la dame qui est accusée qui parle. En gros, elle dit de ne pas la juger. Fuck off pour ceci, fuck off pour cela. Je suis et j’ai toujours été un fan d’AC/DC. Leur rythmique qui est toujours en avant-plan, avec le riff. C’est ce que je tente de faire avec Witchery. Dès que nous lançons un album, il y a des gens qui doivent absolument tenter de décrire ce que nous faisons, ce que nous jouons. En gros, nous jouons ce que nous aimons. Parfois, c’est une touche de black metal avec du thrash, parfois c’est plus du type heavy metal avec du hard rock. Les différences entre la première chanson et la deuxième sont immenses, et c’est la même chose entre la deuxième et la troisième. Nous varions dans les styles, il y en a toujours plus à découvrir et tu ne te lasseras pas à écouter nos albums. C’est l’une de nos forces et je tente de l’exploiter au maximum. Ça se peut que tu te tannes, mais pas rapidement. Du moins, je l’espère! Hahhah! Sur celle-ci, tu me disais que tu la trouvais plus punkée. Effectivement, elle sonne comme du Kverlertak. C’est pour cela que nous avons invité le guitariste de Kvelertak, Maciek Ofstad, pour qu’il puisse jouer sur cette pièce.
J’aimerais te parler maintenant de la pièce instrumentale Under the Altar. Elle se situe vers la portion médiane de l’album et elle sonne comme un hommage à Slayer. Le titre fait Slayer et les riffs me rappellent Slayer, autant que la basse. Est-ce possible?
J’ai essayé d’être le plus Slayeresque possible, sans pour autant copier Slayer, sur celle-ci. Juste pour le fun de le faire. C’est une instrumentale, nous jouons du metal parce que nous aimons le metal. Nous avons l’opportunité de le faire? Faisons quelque chose de vraiment cool avec celle-ci! Ils nous arrivent souvent que des gens nous disent : « Sur celle-là, on sent vraiment l’influence de tel groupe et sur celle-ci, l’influence de tel autre groupe! On dirait Judas Priest. On dirait du Dio. » Si vous êtes capables d’entendre nos influences, c’est tant mieux. Sinon, c’est juste du bon metal! Donc, oui. Nous aimons épicer nos chansons et notre musique avec des ingrédients du genre!
Quand j’ai entendu la chanson A Forest Of Burning Coffins, je savais que Jeff Walker de Carcass chantait avec Angus. Plus je l’écoutais, moins je savais qui chantait tel ou tel bout. J’avais vraiment besoin de me concentrer pour savoir qui chantait quoi. Je me demandais si le but était d’avoir deux personnages qui se parlent ou peut-être, est-ce le même personnage qui parle mais qui possède deux personnalités?
C’est plutôt une coïncidence. Il chante comme il chante d’habitude, et c’est ce que nous voulions. Il a une voix exceptionnelle. Angus a une voix fantastique aussi, il est comme un caméléon avec sa voix, il peut de fondre à n’importe quel groupe. Ils ne se sont pas entendus, l’un et l’autre. Je n’ai fait que leur donner les lignes qu’ils devaient chanter. Sur le démo, c’est moi qui chante, et c’est terrible en passant! Ils avaient les indications pour savoir où ils devaient chanter, c’est tout. Quand nous avons écouté le tout et incorporé les deux voix, nous avons réalisé qu’ils avaient tous les deux compris de la même manière comment ils devaient s’attaquer à l’interprétation de la chanson. Ils le font de la même façon mais sans s’être rencontrés et sans en avoir discuté. Ils ont compris comment doser le niveau d’énergie.
La pochette de l’album maintenant. Ce n’est pas la couverture habituelle de Witchery, avec un squelette et des os. Nous avons l’impression que c’est beaucoup plus une affiche d’un vieux film d’horreur ou même la couverture d’un album de Ghost.
Ils sont de la même ville que moi.
Est-ce que c’était dans le but de créer une cassure entre le style habituel du groupe et pour montrer que celui-ci, est un album concept?
Je ne vais pas tout raconter au sujet de l’histoire relié au concept. Mais je peux te confirmer que c’est le Mal qui va gagner! Hahhahha! Le concept pour la couverture est lié au fait que, tu sais, lorsque tu regardes le soleil ou un objet très éclairé, lorsque tu détournes le regard, tu as l’impression de le voir encore. C’est comme imprégné sur ta rétine, sur tes paupières et tu vois encore l’objet, même en te fermant les yeux. Sur la couverture, tu vois cette église du Mal, avec sa croix inversée. C’est le Mal le plus organique. Donc, à la toute fin de l’histoire, c’est le Mal qui domine partout et tu ne peux pas t’en sortir. Même en te fermant les yeux, il existe encore. Comme tu le disais, ce n’est pas notre type de couverture habituelle avec un monstre, un squelette où tout est coloré. C’est plus recherché artistiquement et le thème a été respecté. Car même les yeux fermés, tu vois encore cette église. C’est pour cela, l’effet flou orangé de l’image.
La forêt des mal-aimés
Je te parlais du fait que j’adore marcher en forêt en écoutant de la musique. Nightside semble être le compagnon parfait pour ce genre de promenade. J’aime le combo des riffs très thrash avec la virtuosité des solos. On sent qu’il y a énormément de travail. Comme nous le disions auparavant aussi, de nombreuses personnes consomment leur musique en mode liste de lecture sur Spotify mais je me demandais si toi, en tant que membre d’un groupe qui enregistre des albums et qui compose de la musique, prends-tu encore le temps de composer des albums pour qu’ils soient écoutés en tant qu’une œuvre entière, et non à la pièce?
Je suis un nerd de la musique, vraiment. Quand j’ai débuté ma passion pour le metal, c’était avec des formations comme Judas Priest et Iron Maiden. Tu attendais avec impatience le prochain album de Maiden, le prochain Metallica ou le prochain Slayer. Mais en même temps, je me suis mis à remonter le temps en découvrant Black Sabbath, Led Zeppelin et même The Rolling Stones, jusqu’à Robert Johnson, le bluesman. Ma créativité, mes influences viennent d’un endroit. Je suis dans un groupe et je sais que chaque album représente une période et un état d’esprit. Si tu prends Black Sabbath, avec l’album Sabotage. Les membres du groupe avaient l’impression que leur management était en train de « saboter » le groupe, tu vois? Avec Technical Ecstacy, tu te rends compte que le groupe ne savait plus vraiment où Sabbath s’en allait. J’aime que la musique soit dans un format complet, en album car ce n’est pas seulement une collection de chansons, c’est un moment temporel précis dans l’évolution d’un groupe ou d’un artiste. Avec une série de chansons, tu peux ressentir où le groupe en est dans son développement. Tandis qu’avec une seule chanson lancée en single, ce n’est pas représentatif. Quand tu penses à des groupes, en tant que fan, tu veux un produit complet. Maintenant que je peux créer des albums, je sais à quoi le fan peut s’attendre. J’ai lu de nombreuses biographies, celle sur Rob Halford ou celle sur AC/DC. Quand tu en fais la lecture et que tu fais le parallèle avec l’époque et l’album, tu comprends encore plus le processus car tu sais quel était l’état d’esprit à ce moment. Quand tu lis que deux membres du groupe étaient en situation de divorce lors de l’enregistrement, c’est là que tu comprends pourquoi cet album se voulait plus léger ou une chicane avec la gérance, c’est là que tu comprends pourquoi c’était aussi mauvais.
J’ai comme l’impression que le seul gérant qui ait de l’allure demeure Rod Smallwood pour Iron Maiden.
Oui. Et tu sais que son surnom est le hair dryer (NDLR : séchoir à cheveux)? Veux-tu savoir pourquoi?
Certainement!
Car il repousse tout le monde hors du cercle du groupe! Impossible de les approcher. Comme un séchoir à cheveux, devant ton visage. Ce n’est pas agréable et tu te tasses.
Oui, je l’ai vu en action en arrière-scène quand Iron Maiden jouait au Heavy Montréal. Il est arrivé avec Bruce Dickinson, en plein après-midi, pour voir l’état des lieux. Il a des mots précis et polis pour te faire comprendre que non, il n’y aura pas d’autographe et que non, il n’y aura pas de selfie!
C’est un excellent gérant et il s’occupe tellement bien de son groupe.
Brûler à part entière
En 2022, j’ai l’impression que Witchery n’est plus à prendre comme étant un supergroupe ou un projet en parallèle. Vous avez de nouveaux membres, ce qui permet à Sharlee D’Angelo de jouer avec Arch Enemy. Son remplaçant Victor Brandt n’a plus Entombed AD car LG Petrov est décédé et Dimmu Borgir ne joue pas beaucoup ces temps-ci. De ton côté, The Haunted semble sur la glace, surtout avec Jonas et Adrian, plutôt occupés avec At the Gates. Est-ce le cas?
Effectivement. Et c’est ce qui a toujours été notre problème. J’avais The Haunted, Sharlee avait Arch Enemy et Mercyful Fate. Nous avons eu Martin Axenrot qui jouait avec Opeth. Nous voulions plus pour Witchery mais c’était toujours relégué au second plan, ce qui n’était pas avantageux pour Witchery. J’espère vraiment que Witchery pourra continuer à se développer encore. Je crois que c’est notre neuvième album, ce qui prouve que ce n’est pas un projet en parallèle. Nous prenons le groupe au sérieux, nous avons joué partout sur Terre. Nous aimerions retrouver cette possibilité d’être en tournée, tout le temps!
Je vous ai vu en 2002, aux Foufounes. The Haunted était en tête d’affiche et Witchery ouvrait la soirée. C’était il y a 20 ans, et je m’en souviens encore. Toxine, votre chanteur à l’époque, était tout un personnage sur scène. Que tu sois devant lui ou dans le fond de la salle, il avait cette facilité à aller chercher tout le monde.
Nous donnons d’excellents concerts. Au Canada et surtout Montréal, la capitale nationale du metal, nous avons toujours reçu un accueil favorable. J’ai grandi au Canada, ce pays a donc une place bien spéciale dans mon cœur. Nous voulons revenir et, en toute honnêteté, la majorité des messages que nous recevons sur les réseaux sociaux viennent du Canada et des États-Unis. Nous voulons revenir en Amérique du Nord, c’est certain. C’est sur notre liste de choses à faire, dans un futur rapproché.
Nightside est votre troisième album avec Angus Norder à la voix. Est-ce que cela a été difficile pour lui de passer après Toxine, Emperor Magus Caligula de Dark Funeral et Legion de Marduk?
Oui, je dois le dire. Il est dans un groupe, Nekrokraft, qui a lancé quelques albums. Il est beaucoup plus jeune que nous et des groupes comme Marduk et Dark Funeral, ce sont de gros groupes. Pour chaque nouveau concert que nous donnons, Angus grandit, vraiment. Il prend de la confiance, de l’expérience et il est un fichu bon frontman. Nous avons fait le Hellfest, tout récemment. Richard Corpse, l’autre guitariste, n’a pas pu venir avec nous car il a attrapé la Covid. J’étais donc le seul guitariste. Angus a donc dit à la foule : « Hey, ceci est comme une partie de soccer! Il nous manque un joueur donc VOUS devez devenir cet autre joueur, le cinquième. C’est bon? Let’s go! » Les gens ont embarqué, c’était un excellent concert. Avec sa voix et son attitude, je crois qu’Angus est le meilleur chanteur que nous ayons eu!
L’album Nightside sera disponible le 22 juillet sur Century Media.
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Photo : Michaela Barkensjö