Finalement, un véritable concert, en mode présentiel. Oui, nous devions entrer dans l’Amphithéâtre avec le masque et le porter lors de nos déplacements mais l’immense plaisir que de retrouver un concert dans des conditions qui se rapprochent de celles que nous avons vécues, se voulait splendide.
L’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières est splendide. C’est vraiment une place parfaite pour accueillir des concerts car en plus d’être dehors, tout est à l’abri des intempéries étant donné que tout est couvert. La qualité sonore est impeccable. Tout est audible, bien balancé et je ne vous parle que de la liste de lecture d’avant le concert qui jouait dans les immenses enceintes acoustiques!
En faisant le tour de la salle, j’ai remarqué que la banderole de Voïvod était déjà dressée comme fond de scène. Je me suis dit que c’était probablement en relation avec le fait que GrimSkunk n’en possédait aucune et que la formation montréalaise allait jouer devant le drapeau des Saguenéens.
À mon grand étonnement, c’est Voïvod qui a débuté cette soirée. Pompés et gonflés à bloc, on sentait que les musiciens avaient vraiment envie d’être sur place et ce n’est pas la petitesse de la foule qui allait changer quoi que ce soit. Étant donné que Chewy et Rocky sont des natifs du coin, de nombreux amis étaient sur place et les coucous se voulaient nombreux.
Avec des pièces qui allaient chercher dans le répertoire complet du groupe, Voïvod a été apte à nous proposer des titres comme Obsolete Beings, Tribal Convictions, Post Society, Order of the Blackguards et The Prow, question de faire twister la foule.
Entre les chansons, Snake était fidèle à lui-même avec une ligne, un punch. On sent que ses années en improvisation lui sont toujours utiles pour garder une foule bien vivante et captive. Iconspiracy est une chanson qui obtient toujours de bonnes réactions en concert, ce qui fait contraste avec Fall, pièce que les amateurs purs et durs affectionnent mais ce qui semble moins le cas pour le fanatique de passage.
Par contre, Fix My Heart est la chanson qui a probablement récolté le plus de réactions. Présentée comme étant une chanson de l’époque hair metal, Snake nous a invités à se mettre ben du SprayNet pour pouvoir l’apprécier pleinement. Chanson parfaite du catalogue voïvodien, il est à se demander quel aurait été son impact sur la carrière du groupe si elle était sortie en cette période musicale moderne.
Étant donné l’immense excitation de la part des musiciens, nous ressentions l’énergie dégagée par la troupe, le tout en fusion avec une précision musicale ultime. Le retour d’énergie de la foule était perceptible, surtout lorsque nous avons entendu les premiers scintillements d’Astronomy Domine, qui émanaient de la guitare de Chewy.
Par la suite, le reste de la balade Pink Floydienne s’est déroulée sans anicroche, tout comme la prestation générale du groupe.
En guise de rappel, Voïvod a offert sa chanson éponyme. Avec la fougue habituelle et la vitesse requise, les musiciens sont rentrés dans cette chanson comme il se doit. Lors des dernières mesures, c’est Vincent Peake de GrimSkunk/Groovy Aardvark qui s’est glissé sous la basse de Rocky pour terminer cet hymne. De le voir jongler sur les cordes avec ses doigts, à une vitesse incroyable, me rappelait à quel point ce bassiste est l’un des plus chevronnés du Québec.
C’est dans l’approbation totale que Voïvod a quitté la scène. C’était un premier show metal pour de nombreuses personnes sur place et l’enthousiasme était présent dans l’amphithéâtre.
GrimSkunk est l’un des groupes que j’ai vu le plus souvent sur scène mais je n’avais pas vu la moufette méchante depuis très longtemps. Juste pour vous dire, je n’avais jamais vu GrimSkunk avec Vincent Peake et/ou avec un Franz assis sur scène.
Valeur sûre sur scène, la troupe montréalaise était grandement pompée, comme il le fallait et les amateurs du groupe ont pu profiter de la générosité de GrimSkunk qui s’est laissé aller autant dans le reggae, le hard rock, le punk et le ska sur des chansons comme Le Gouvernement Songe, Ya Basta, Don’t Hide et Gros Tas d’Marde.
C’était intense, l’adrénaline faisait gonfler la grosse veine du cou. Question de changer de direction totalement, GrimSkunk a terminé son tour de chant avec des chansons beaucoup plus ésotériques et envoutantes, question de bien diriger la foule vers la sortie.
L’immense bienfait qu’a apporté cette soirée de musique se veut un véritable baume sur cette plaie béante. Comme de raison, il aurait été souhaitable qu’une plus grande foule puisse se déplacer pour cet évènement mais ce ne sera que partie remise car la machine semble bien repartie, à moins que nous retombions dans les méfaits d’une quatrième vague…
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