Il est agréable de voir et surtout d’entendre qu’un retour soit aussi percutant. Avec Toxik, c’est effectivement le cas. Cette production du nom de Dis Morta vient confirmer que le thrash metal se porte bien en 2022 et surtout, que cette apparition plutôt inattendue de Toxik se veut la bienvenue en cette ère moderne. Si leur album « retour » de 2020 du nom de Kinetic Closure était passé dans le beurre, il est souhaitable que celui-ci remettre le groupe sur l’échiquier métallique! 

Après tout, ce groupe américain n’a pas eu un succès explosif lors de ses premiers balbutiements. Toujours dans l’ombre de ses contemporains, les faibles opportunités de tournées n’ont probablement pas aidé le groupe à tirer son épingle du jeu. De plus, Toxik n’a jamais eu la chance de faire des tournées en ouverture de groupes majeurs, ce qui n’aidait pas vraiment à l’époque.

Maintenant, le groupe n’a plus cette faim insatiable de conquérir le monde. Toxik est maintenant beaucoup plus un projet de fin de semaine pour les membres du groupe qui cumulent des emplois réguliers. N’étant plus de jeunes loups, on comprend qu’il faut s’assurer d’avoir un toit au-dessus de sa tête quand on est dans la cinquantaine avant de s’entasser dans une camionnette pour sillonner les routes, question de jouer dans des salles douteuses.

De la formation originale, il ne reste que le guitariste Josh Christian qui s’est entouré de musiciens chevronnés, question de redonner les lettres de noblesse à cette formation qui jouait dans les mêmes plates-bandes que les Vio-Lence, Forbidden, Watchtower et Heathen de l’époque. Justement, le groupe partage le batteur Jim DeMaria avec Heathen.   

Puissance accélérée

Avec Dis Morta, c’est une explosion thrashoïde qui s’opère. C’est rapide, dans le tapis et ça rentre en cibole tout en gardant le tout très technique. Le style vocal de Ron Iglesias (aucun lien de parenté avec Julio) n’est pas pour toutes les oreilles, par contre. Dans un style très aigu, il est capable de monter très haut mais il n’y reste pas tout au long des chansons. Effectivement, Iglesias demeure très varié et peut atténuer le tout, lorsque nécessaire.

Au niveau de la vitesse, je suis encore ébloui par l’intensité de la chanson Feeding Frenzy qui combine un accélérateur digne de DragonForce avec le croustillant d’un Judas Priest. Même constat avec la chanson intitulée Power qui se veut, très puissante.

Dis Morta est un album excessivement boostant! Acrobatique, énergique et parfois, nous avons l’impression d’être dans l’esprit d’une personne ayant un déficit d’attention, étant donné les changements précoces qui s’exécutent, surtout sur une chanson comme Hyper Reality qui nous amène… partout et nulle part à la fois!

Disponible sur Massacre Records.

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