De manière générale, personne ne s’excite les poils nasaux pour un mini-album de 3 chansons. On sait que ce sera composé de matériel rejeté de l’album précédent ou que ce sera un ramassis de chansons qui n’étaient disponibles que sur des versions japonaises ou autres sorties exclusives.

Mais ce n’est pas le cas avec Spirit Adrift car ce groupe est excessivement productif. Depuis 2015, le groupe a produit 3 mini-albums et 4 albums complets, ce qui n’est pas autant que ce que peut produire un projet comme Haunt, mais c’est fichtrement intéressant pour les amateurs du groupe.  

Nate Garrett et Marcus Bryant ont fait comme bien d’autres musiciens pendant l’isolement : ils ont composé, enregistré, travaillé et fait avancer leur projet musical. Avec ce mini-album, on retrouve un heavy metal bien carabiné sur chacune des chansons.

La pièce-titre possède l’introduction typique des pièces metal des années ’80 avec sa guitare claire avec un léger reverb, question de pouvoir nous accompagner vers un riff plus piquant. Ce qui demeure poignant avec cette pièce est l’approche vocale de Garrett qui semble de plus en plus en contrôle de son organe vocal. Lors du refrain, il se permet de pousser le tout de façon grandiloquente.

La pièce Wake Up tombe en plein dans ce que l’on voudrait entendre sur un album d’Ozzy Osbourne. Attaque à la guitare précise, couplets et refrains fiévreux, cette chanson possède un caractère sulfureux tout en demeurant bien caramélisée. Percussions adroites qui ne tombent jamais dans l’excès, l’oreille est surtout tournée vers le jeu de guitare de Garrett qui nous l’offre comme s’il était un combo de Warren DeMartni de Ratt et de Jake E. Lee du groupe d’Ozzy, période Bark at the Moon.

Finalement, Invisible Enemy est beaucoup plus héroïque, ne serait-ce que par son entrée en matière où la guitare est tapée sur le manche, question de créer un effet stellaire. La pesanteur métalloïde prend une place prépondérante en partie médiane mais laisse sa place, comme lors de l’introduction de Forge Your Future, à une guitare claire au reverb intuitif pour ensuite éclater de nouveau vers une mélodie galopante qui se verse vers une finale où les claviers proposent un effet spatial, nous laissant dans une sphère intersidérale.

Oui, autant de mots pour trois chansons. Ce phénomène prouve que ce mini-album se veut excessivement succulent et que l’attente du prochain disque est bien existante.

Disponible le 27 août sur Century Media Records.

www.spiritadrift.com