J’ai tout de suite accroché sur ce groupe et ce, dès que j’ai entendu la pièce Seismic Abyss. Tout était en place pour que je puisse en apprécier le contenu, une sonorité qui se rapprochait de Death et Pestilence, un death metal vieille école mais avec des élans de modernisme et c’était accrocheur comme chanson, aucun doute sur le sujet. Je me devais d’avoir cet album du nom de Devouring Mortality et c’est à ce moment que je me suis rendu compte que cette formation américaine allait sortir son album avec Dark Descent pour l’Amérique du Nord mais pour le territoire européen, c’était avec Century Media que le tout allait se passer.
Pour une raison que j’ignore, je me suis retrouvé avec le vinyle européen entre les mains. J’imagine que Century Media a les tentacules assez longs (oui, « tentacule » est un nom commun masculin) pour pouvoir étendre ses produits un peu partout et même en importation, leur version était probablement moins dispendieuse que celle de Dark Descent. Ensuite, le groupe a clairement annoncé que cette collaboration allait prendre fin car la signature chez Century Media était officielle.
L’album suivant, The Entombment of Chaos est sorti chez eux et le prochain, Fragments of the Ageless le sera aussi. Ce groupe est maintenant une priorité pour Century Media Records, et pour cause! Skeletal Remains n’a jamais sorti un album mauvais ou juste, passable. Non, que de la puissance death métallique selon les normes de la vieille école, pour les amateurs de la vieille école. Quoique, bienvenue à tous!
Même en creusant dans le catalogue officiel, tu te rends compte que le groupe a sorti deux albums que sont Beyond the Flesh et Condemned to Misery, deux productions proposées par FDA Records, qui sont passées dans le beurre un brin mais qui grâce aux rééditions de Century Media, ont eu un second souffle.
Donc, comme tu peux le lire ici, tu vois que mon parti pris pour Skeletal Remains se veut déjà acquis et le tout n’a aucunement changé avec ce nouvel album. Effectivement, ce qui se retrouve sur cette nouvelle production se veut la suite logique de ce que le groupe propose depuis près de 15 ans.
Non, ce n’est pas redondant, c’est juste réconfortant et l’essentiel demeure la poigne acérée du leader du groupe, Chris Monroy, seul membre original et cerveau principal de Skeletal Remains. Une fois de plus, Monroy est entouré d’une nouvelle équipe mais la soif sanguine demeure la même et ce, pour toute l’équipe!
J’ai reçu l’album qu’est Fragments of the Ageless quelques jours avant Noël. Donc, je me tape les chansons de cet album depuis belle lurette! J’ai pris une couple de marches en écoutant cela, j’ai roulé quelques kilomètres en écoutant ça et j’ai crissé la maisonnée à boutte en laissant jouer cet album, les dimanches avant le souper.
C’est donc sans introduction que cet album commence. C’est raide et bien cru, comme un tartare de bœuf… sans assaisonnement. C’est un gros riff et des percussions hyperactives, il n’y a aucune caresse possible, aucune douceur avec Relentless Appetite (à ne pas confondre avec Scentless Apprentice de Nirvana) et le ton est donné pour l’album. Du death metal qui sera précis, technique mais aucunement acrobatique.
Après cette dose d’agressivité et de vitesse, Skeletal Remains change de vitesse en décélérant un brin en ouverture. Effectivement, avec Cybernetic Harvest, c’est encore vigoureux mais on joue en subtilité en changeant les cadences, tout en ajoutant un solo qui ferait sourire Chuck Schuldiner de bonheur. Grosse job aux boutons de la part de Dan Swanö, il est celui qui a mixé, produit et masterisé cet album, ce qui accentue mon impatience face à l’arrivée de ma version vinyle.
Ensuite, le groupe nous la joue Carcass sur To Conquer the Devout, on retrouve une sonorité digne de Death avec Forever in Sufferance et avec Verminous Embodiement, c’est plus saccadé, mitraillé même au niveau des percussions. Le phénomène étrangeté arrive avec l’instrumentale Ceremony of Impiety. Elle se veut étrange car elle débute de façon lugubre, style film d’horreur des années ’80, un brin Gost au niveau sonore mais la seconde portion devient plus pimpante avec un piano qui me rappelle cette ritournelle de Eiffel 65, eh oui… I’m Blu Da Ba Dee….
La pièce Unmerciful se veut bien viandée. Colossale, les coups de semonce au début nous laissent sous-entendre que nous aurons droit à une visite dans les bas-fonds du death metal, et c’est effectivement ce qui se produit. Sans être doom, elle est juste bien oléagineuse. La porte de sortie se prend avec …Evocation (The Rebirth) qui demeure beaucoup plus abyssale que le reste de l’album. Par contre, un lead à la basse lui procure une touche plutôt progressive qui se laisse couler, justement, vers une prise de contrôle aux guitares. Instrumentale, elle se veut dans la même mouvance qu’une Cosmic Sea, rappelant encore une fois, Death!
Avec cette nouvelle production qui arrive dans le premier trimestre de 2024, je suis bien heureux de pouvoir confirmer que l’année 2024 en sera une sous le doux soleil des tropiques… death métalliques!
Disponible le 8 mars chez Century Media Records.
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Photo : Allen Falcon