Pour cette troisième chronique collaborative entre Michel Perron et moi, Michel m’a encore une fois lancé un défi de taille en proposant un groupe culte de la scène norvégienne. En effet, depuis les années 90, Arcturus fascine par son style hétéroclite en plus de contenir des musiciens de talent ayant participé de près ou de loin à des géants comme Mayhem, Ulver, Emperor, Dimmu Borgir et j’en passe…
Côté pile: Arcturian
Encore une fois, le choix fut très difficile de mon côté. Nous travaillons sur cet article depuis maintenant plusieurs semaines et j’ai vraiment pris le temps de m’imprégner de chaque sortie du groupe. Chaque album me semblait particulier dans son approche, mais le dernier effort sorti en 2015 vint vraiment me chercher profondément pour des raisons que j’ai encore peine à nommer clairement.
Tout d’abord, il est important de mentionner que la qualité sonore de la sortie étant incroyable, chaque subtilité à la fois vocale et musicale est perceptible, ce qui rend l’expérience encore plus enivrante. Ceux qui connaissent mes gouts musicaux sauront j’approche tout ce qui est trop « propre » avec une pôle de 10 pieds, mais je me suis surpris à apprécier Arcturian considérant sa complexité et toute la finesse déployée par les musiciens. Le côté symphonique et avant-garde est bien présent, mais se mélange merveilleusement avec l’agressivité d’Hellhammer et ses compatriotes qui ajoute une touche malsaine.
Dans un autre ordre d’idées, j’ai toujours eu un certain dédain pour Vortex (considérant que je l’ai connu dans Dimmu Borgir et il me gossait sur un chieux d’temps). Cela étant, depuis quelques années, j’ai découvert tout ce qu’il peut déployer dans Borknagar et nouvellement dans Arcturus et je dois avouer que l’écoute ne serait pas si riche sans ses vociférations et toute l’émotion qu’il peut transmettre en y ajoutant une touche majestueuse.
En résumé, Arcturus est définitivement une grosse pointure de la scène norvégienne que je vais continuer à suivre ardemment.
Coté face: The Sham Mirrors
Arcturus représente ce qu’il y a de plus beau de la scène norvégienne. Une discographie variant les ambiances et les styles, des musiciens de grande qualité et surtout des compositions sublimes. Sélectionner un album pour cet article ne fut pas une mince tâche en raison de mon amour inconditionnel envers ses parutions. Je dois avouer ma tentation envers le dernier opus des norvégiens: Arcturian. Malheureusement, mon confrère PY a jeté son dévolu sur celui-ci. Soyez rassuré, j’ai oublié très rapidement mes pulsions de mort à son égard puisque j’ai trouvé réconfort dans les bras de The Sham Mirrors.
The Sham Mirrors est assurément l’album du groupe qui apparait le plus souvent sur ma table tournante ou dans mon lecteur CD. J’avais acheté l’album à sa sortie en 2002 chez un disquaire indépendant à Alma il y a 20 ans et je ne l’ai jamais regretté. Ambiance progressive, avant-gardiste et spatiale, comme si elle avait été crée en apesanteur. Il s’agit du dernier album avec Garm au chant clean puisqu’il avait laissé tomber le vocal black depuis la très expérimentale Masquerade Infernale. Pour le amateurs de voix black métal, vous ne serez pas en reste puisque les pirates de l’espace ont invité le temps d’une pièce le chanteur d’Emperor, le légendaire Ihsahn. Ambiance surréaliste et stratosphérique, clavier mené d’un doigté de maitre par Sverd et un chant qui vous hantera jusqu’aux confins de l’espace. Cette transmission spatiale ne vous laissera pas indifférent.