Dans quatre mois, je vais fêter mon 48e anniversaire. Alors que certains slackent un peu tout, s’habillent chez Tristan, écoutent du Twenty-One Pilots pour se sentir encore dedans, courent les terrains de golf, vont voir des concerts d’humour, cumulent les divorces et les pensions alimentaires, j’ai l’impression d’aller à l’inverse. À contre-sens. J’ai le même look de métalleux depuis une trentaine d’année lors des fins de semaine, je cours question de perdre de la bédaine un brin et j’aime mon épouse et ça, depuis plus de 18 ans.
J’aime l’humour mais je préfère encore allez voir un show de death metal aux Foufs. Ma passion pour ce sous-genre métallique ne cesse de grandir et je dois avouer que plus le groupe se veut sulfureux, plus je suis comblé. J’apprécie plus particulièrement lorsque la sonorité se veut apocalyptique, death metal avec une propension vers le doom. Lorsque j’ai l’impression d’écouter le magma brûlant d’un volcan.
C’est le cas avec des formations comme Tomb Mold, Mortiferum, Undeath, Blood Incantation et Sedimentum. Je suis emporté par le souffle infernal de la voix qui se veut ardent et bouillant dans le fond de mon oreille. Les guitares se veulent odieuses et c’est un effet de vrombissement qui se veut constant avec cet album du nom de Enveloping Absurdity, le premier pour ce groupe américain qu’est Phobophilic.
Abysses littéraires
Avec 38 minutes, ce serait lourd de n’avoir que des rythmiques obscures et ténébreuses. C’est pourquoi le groupe a habilement inséré la pièce Individuation, ce qui vient offrir une pause face à l’opacité de cet album. Effectivement, ce morceau plus ambient sert d’atténuateur avant de se retrouver engouffré par la portion finale de l’album.
Phobophilic est composé par des adeptes de littérature. Les musiciens du groupe puisent leurs inspirations dans les écrits d’Albert Camus, Jean-Paul Sartre et Fredrich Nietzche. Nous sommes loin des paroles de Daddy Yankee avec Phobophilic, ceci reste un fait indéniable!
Comme bien des formations de ce niveau, on comprend rapidement que l’album Enveloping Absurdity se doit d’être ingurgité complètement et non pas par pièce unique dans une playlist de nouveautés de la semaine de Spotify.
Disponible le 16 septembre chez Prosthetic Records