Il faut l’avouer, la présence de Gojira aux cérémonies d’ouverture des Olympiques de Paris était particulièrement intense. Il n’y a que les Français qui peuvent proposer une formation métallique lors d’une cérémonie aussi prestigieuse, faisant fi des conventions habituelles. Ceux qui ont vu un acte de satanisme barbare avec les dames décapitées, eh bien j’imagine que vos connaissances en histoire française demeurent aussi élevées que le taux de cholestérol dans un verre d’eau. Cette présence a permis à Gojira de se faire voir partout, le taux d’écoute sur les plateformes de « streaming » ont explosé et ceci poussera probablement le groupe à accélérer le processus pour sortir un nouvel album et de le proposer en tournée car tout le monde voudra voir le « Groupe des Olympiques » sur scène en 2025. Heavy Montréal, prenez des notes…

Gojira! Gojira! Gojira partout sur nos fils de réseaux sociaux et je vous en parle encore dans un billet qui devrait parler de la formation américaine Oxygen Destroyer. Ce n’est pas que j’oublie d’en faire mention ou que je sois totalement obnubilé par Gojira, c’est plutôt qu’à la base, il y a un lien à faire entre Gojira et Oxygen Destroyer. Autre que le fait que les deux formations proposent du metal, le lien vient plutôt du fait que les deux noms demeurent associés aux films Kaijū.

Mais qu’est-ce que les films Kaijū? Si vous êtes un/une maniaque du festival Fantasia, vous savez que nous parlons de films de monstres. De gros monstres qui peuvent détruire des villes entières, comme Gojira (ou Godzilla) et son ennemi qu’est Oxygen Destroyer. Effectivement, Oxygen Destroyer était un ennemi de Gojira dans l’un des films qui date, tout de même, de quelques décennies.

Dans le domaine qui nous intéresse ici, c’est une formation de death metal qui aime bien ajouter du thrash et du black dans sa sonorité incisive. Oxygen Destroyer en est à son troisième album complet et la recette demeure la même que sur les deux précédents. Donc, ça varge en cibole! Après une introduction de missiles qui détruisent, de cris de la population et un souffle rauque venant probablement d’Oxygen Destroyer lui-même, ce quatuor explose sur Guardian of the Universe (The Final Hope) avec des lignes thrash metal adroites, des percussions rapides et une voix colossalement acidulée, qui combine le souffle black métallique avec le phrasé de Mille Petrozza de Kreator.

Aucun ralentissement n’est offert par la suite avec Drawing Power from the Empathetic Priestess. C’est massif, bourré comme le faisait Morbid Saint et c’est parfait de même. En écoutant Shadow of Evil, Thy Name Is Legion et Eradicating the Symbiotic Hive Mind Entity from Beyond the Void, je vivais déjà un essoufflement au niveau des oreilles qui me semblaient plus molles que d’habitude.

Il n’y a aucun véritable répit, c’est compact et opulent comme intensité et c’est à ce moment que je me suis mis à faire le focus auditif sur certains éléments. Je me concentrais uniquement sur les guitares en me rendant compte qu’elles sont tellement rapides que j’entendais un espèce de chuintement. Ensuite, je devenais plus attentif aux percussions pour me demander si c’était réellement un batteur derrière le kit ou est-ce un drum machine?

Ce sont 33 minutes d’une intensité redoutable. Il n’y a que la chanson Awaking the Malevolent Destroyer of the Heavens and Earth qui se veuille plus apaisante. Avec ses dialogues de films et sa cadence plus détendue lors de la première minute et quelques secondes, elle repart ensuite en promptitude et ce, jusqu’à la fin de cet album qui se veut aussi tranchant qu’impétueux.      

Je ne sais pas si c’est l’âge mais après avoir écouté cet album, je me sentais vidé de mon énergie car Guardian of the Universe n’est pas une balade au champ pour y cueillir les coquelicots mais plutôt une balade à l’intérieur d’une centrifugeuse qui te tient bien enduit à ses parois!      

Disponible le 9 août sur Redefining Darkness Records.

www.facebook.com/KaijuConjuringDeathMetal