J’ai reçu un message d’un certain John. Il croyait que je travaillais pour Decibel Magazine. Effectivement, j’avais donné un tuyau à Annick Giroux de la formation Cauchemar et du label Temple of Mystery face à un emploi disponible chez Decibel. Elle a relayé l’information à John mais lui, il croyait dur comme fer que j’y travaillais. Ce qui n’est pas le cas. Après lui avoir expliqué le quiproquo, il s’est excusé mais ce n’était pas bien bien grave. J’ai utilisé environ trois minutes de ma journée pour discuter via Messenger, avec un inconnu. Juste avant de mettre un terme à la discussion, il m’a mentionné qu’il était le guitariste du groupe Orodruin. Je lui ai confirmé que je ne connaissais pas son groupe et que j’étais « journaliste » métallique.

Il m’a offert l’album. Je lui ai demandé s’il était disponible sur Spotify car maintenant, je suis un homme moderne! Il y était. L’album porte le nom de Ruins of Eternity et après 20 secondes d’écoute, je lui ai confirmé que j’allais en parler sur ArsMediaQc. John était bien content de lire ma réponse positive et il m’a fait parvenir le dossier de presse.

Pourquoi je vous parle de ce groupe? Premièrement, j’ai aimé ce que j’ai entendu. Deuxièmement, à un moment donné, nous vous avions posé comme question : Qu’aimeriez-vous avoir comme contenu additionnel sur ArsMediaQc? Quelqu’un avait répondu : Plus de DOOM!

Cette remarque m’avait marqué. J’aime le doom mais je me rends compte que j’aime surtout les classiques du genre et les valeurs sûres. Je ne creuse pas très loin comme je peux le faire pour d’autres sous-genres métalliques, comme le death metal.

Dans le foyer du volcan

Avec Orodruin, on se retrouve dans les racines du genre. Sonorité antique, chaleureuse et feutrée, tu as l’impression que tu es en présence d’un enregistrement de 1978. Beaucoup plus près des formations comme Reverend Bizarre, Pentagram, Candlemass ou même Gates of Slumber, plutôt que les compatriotes comme Pallbearer ou Khemmis.

Avec une voix plus caramélisée que nasillarde, il est facile de se laisser bercer par les chansons d’Orodruin car malgré un objectif oppressif, c’est la voix de Mike Puleo qui semble mener le bal. Avec Man of Peace, la mélodie vocale l’emporte amplement sur le côté ravageur de la guitare poisseuse, ce qui offre une dualité intéressante. En général, Orodruin se veut balourd dans ses élans, comme si l’alourdissement se voulait indéniable mais avec une pièce comme War of the World, on retrouve une pièce qui galope amplement.

La pièce Voice in the Dark est celle qui ressort du lot et ce, amplement. Avec sa guitare malfaisante, elle nous traîne tout a long de ce périple, soutenue par la basse ondoyante et des percussions utilisées comme un combustible efficace, surtout lors de la partie médiane de la chanson où Orodruin ouvre la machine avec plus de vigueur.

En te clanchant une bonne Opulence, un stout impérial au chocolat, vanille et noix de coco, de chez 5e Baron et la Charcuterie les Bucherons, tu peux t’enligner cet album d’Orodruin!

Tu seras enrobé de bonheur!

L’album Ruins of Eternity est disponible chez Cruz del Sur Music.

www.facebook.com/orodruinofficialband/