Le groupe de death métal suédois underground Odeum Deus a lancé en mai dernier son troisième album en carrière, nommé Brutal Slaughter.
Après plusieurs écoutes de l’album, je ne comprends toujours pas pourquoi le groupe demeure aussi méconnu : cet album consiste en mon préféré de 2021 jusqu’ici.
Avez-vous remarqué que je n’ai pas spécifié si le genre de l’album était death mélodique, old school, brutal, technique? C’est parce que le groupe ratisse très large tout en conservant son identité propre : des moments nous ramènent aux grandes années de At The Gates et In Flames. Certains passages plus old school évoquent plutôt Obituary et Suffocation tandis que d’autres sont plus techniques avec des solos qui tombent toujours à point et servent la chanson plutôt que l’égo du guitariste. La voix du groupe est dans un range mid, entraînante, avec beaucoup d’agressivité et de conviction : certaines chansons évoquent même le timbre de voix de Tomas Lindberg, chanteur d’At The Gates. La sonorité de la basse est sale et puissante, ce qui rajoute beaucoup à l’atmosphère.
L’album groove à souhait et chaque chanson a une approche distincte, ce qui ne rend jamais l’écoute lassante. Les chansons s’enchaînent de façon variée et bien pensée. De l’intro old school et evil de Putrid Forever, jusqu’aux riffs accrocheurs et sans merci pour les cervicales d’Ancient Roots All Knowing et You Deserve Even Worse, l’attitude punk de Destructive Psycho, le pur groove de Hairy Midgets, la brutalité technique de Filthy Whores, le côté industriel de Pitch Black, etc.
Bref, c’est exactement ce qu’un album se doit : être varié et accrocheur, tout en formant un tout.
4.5/5
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