Ce vendredi, la grande majorité du peuple québécois sera en vacances. Effectivement, ce que nous devons appeler les vacances de la construction impliquent que ce ne sont pas uniquement les gens qui construisent le Québec qui se retrouvent en congé pour deux ou trois semaines, mais pas mal un large contingent. Pour être franc, je crois que c’est le temps pour de nombreuses personnes de se retrouver ailleurs pour tirer la plogue sur tout ce qui se passe. Que ce soit l’attentat sur Trump, la folie du soccer de la Copa America, la tache de « pétrole » dans le fleuve St-Laurent ou la température qui est en train de nous cuire comme de petits poulets sur la grille, c’est le temps de prendre un break.
De mon côté, je ne tombe pas en vacances ce vendredi. J’en ai encore pour une semaine au boulot et ce n’est pas le boulot qui manque, je vous le confirme. Il y a tout le temps un truc qui s’ajoute sur la pile de « choses à faire » car l’imprévu est ce qui se retrouve dans un établissement pédagogique. Je me suis pris une semaine de « vacances », il y a de cela quelques jours mais c’était pour faire une formation pour le travail. Aucun fun là-dedans…
Par contre, lorsque je serai en vacances, les vraies, je vais mettre mon cerveau à OFF pour me mettre en mode lecture, voyage, écoute musicale, bières et comme de raison, un petit tour au chalet, question de faire un ressourcement complet. C’est dans les Laurentides que je suis totalement en mesure de remettre le compteur à 0. C’est plus frais, c’est plus aéré et c’est plus tranquille, quoique mon Terrebonne quotidien se veuille plutôt agréable.
Comme je le disais, la musique sera au centre de mes vacances et un album qui va m’accompagner lors de cette période de cancellation totale n’est sera pas le nouveau HammerFall ou un truc plus acerbe comme la nouveauté de Wormwitch. Non, j’aurai besoin de quelque chose de plus spacieux, un truc plus volatile qui va me permettre de flotter au niveau des sonorités.
C’est à ce moment qu’arrive la nouveauté de la formation américaine Mountaineer qui, d’emblée, n’a rien de très metal extrême dans sa livraison sonore. C’est plutôt dans le post-metal que nous nous retrouvons avec ce groupe et ce nouvel album qu’est Dawn and All That Follows est accessible, très accessible!
C’est une sonorité poignante et depuis un bout, je fais énormément d’allers-retours dans la discographie de Deftones et justement, cette production de Mountaineer rejoint ce type de buzz. Même si l’album débute comme le ferait celui d’Alcest avec Cradlesong, pièce plutôt soporifique qui se veut lancinante, nous devons attendre Hypnos avant que la dose injectée fasse effet, vraiment.
Morceau plus massif, la guitare qui bourdonne se veut accueillante. Le scintillement de l’autre guitare arrive, une voix plus douce aussi et c’est l’explosion. On imagine aisément les membres du groupe délaisser cet instant d’accalmie pour y aller avec un moment plus explosif, chacun apprécie le moment avec intensité et c’est ce que j’aime dans ce genre de post-metal.
Si vous avez apprécié l’album de Deafheaven du nom d’Infinite Granite, vous risquez de vous plaire avec ce nouvel album de ce groupe américain, surtout avec la pièce Prism. Mountaineer tombe directement dans le même type d’ambiance musicale, c’est très concentré sur le fait de regarder ses souliers en jouant de la guitare, tout en ayant une voix plutôt bien guimauvée en accompagnement. La pièce titre est celle qui m’atteint le moins. Musicalement, elle va comme un charme mais ce sont les cris du chanteur Miguel Meza qui ne semble pas adéquat sur cet enregistrement, comme si le groupe voulait confirmer être toujours dans cette portion métalloïde plus criarde, ce qui n’est absolument pas nécessaire.
Par contre, la pièce Testimonial est plutôt sombre et You Will Always Be One of Us a une légère tendance vers le groupe Nothing, avec sa mélancolie qui devient pétarade vers la portion finale. La pièce Dark Passenger nous remet en tête des harmonies vocales dignes d’Alice in Chains et l’album se termine avec Parallels, question de bien retomber dans le chagrin languissant mais qui laisse tout de même briller, une légère lueur d’espoir…
Non, ceci n’est pas un album festif et pour mes vacances, je pourrai m’en prélasser car il me permettra de rester évacher et ce, convenablement, la tête ailleurs. Le ravissement qu’offre les rythmiques soporeuses vont me permettre, justement, de pouvoir prendre un repos véritable car lors du retour à la normale, ce sera probablement intense!
Disponible le 26 juillet sur A Thousand Arms Music.