Si j’étais un gros tas de paresseux, je ne ferais qu’un copié-collé de mon dernier billet sur Memoriam. Le tout pourrait se lire ainsi : « En 7 ans, cette formation en est maintenant à son 5e album. Ceci est productif, excessivement productif, étant donné qu’il faut prendre le temps d’écrire les chansons, les travailler, les pratiquer et finalement, les enregistrer. » mais ce n’est pas ce que je vais faire car je me fixe, tout de même, des standards de qualité après tout!
Il reste que cela pourrait être pas mal pareil et identique comme introduction et même, comme texte… Memoriam, qui comprend des anciens membres de Bolt Thrower, Benediction et de Sacrilege, ne se réinvente aucunement sur ce nouvel album. Même la couverture de Rise to Power demeure excessivement similaire aux quatre précédentes, toutes des œuvres du prolifique Dan Seagrave.
Je ne peux donc pas m’étendre très longtemps sur cette nouvelle sortie du groupe, étant donné que le tout baigne dans le même bouillon que d’habitude. Consistant par contre, est ce bouillon. Si les albums précédents vous ont captivé les oreilles, celui-ci ne fera pas exception car si tu aimes ton death metal antique avec des paroles sur la mort, la guerre et les pertes humaines, tu seras une fois de plus servi par Memoriam.
En guerre, épais!
C’est avec une chanson de type « militaire » que l’album débute. Effectivement, Never Forget, Never Again (6 Million Dead) ne te parle pas du nombre de victimes d’explosions de leur air-fryer durant le dernier trimestre de 2022 mais plutôt du nombre de victimes du côté des camps de concentration lors de la Seconde Guerre Mondiale. L’emprise sur le genre death métallique est audible sur cette pièce, des élans de Bolt Thrower sont perceptibles et le tout roule comme un tank.
La pièce Total War poursuit dans le genre invasif. La guitare mène l’attaque en fusion avec les percussions. La croustillance se veut présente et le groupe accélère le tempo pour ensuite, le réduire et le repositionner vers une vitesse plus meurtrière. C’est habile mais surtout, efficace avec sa plongée apocalyptique vers les dernières lignes.
The Conflict is Within est la pièce qui demeure la plus touchante du lot. Avec sa portion finale beaucoup plus poignante, on ressent la mélancolie sortir de la guitare de Scott Fairfax en plus du ton de voix plus accablé de Karl Willets. La guitare en introduction sur This Pain nous confirme que l’album touche à sa fin. Suivie par une tambourine subtile, nous glissons lentement vers des contrées plus métallifères avec une cadence très amorphe, question de finir dans l’accablement plutôt que de se sortir de là, dans l’éclat lumineux.
Death metal doté d’une efficacité certaine, aucune surprise n’est présente sur Rise to Power car avec Memoriam, tu dois t’attendre à un produit stable métalliquement parlant, badigeonné dans les thèmes militaro-morbides qui ont fait leurs preuves, depuis belle lurette!
Disponible le 3 février sur Reaper Entertainment.