L’année dernière, la formation Swallow the Sun nous a proposé un fichu de bon album où régnait la mélancolie la plus perfide. Avec Moonflowers, nous pouvions nous complaire dans une musique d’une noirceur incomparable, mais qui laissait tout de moindre poindre une légère lueur.
Nostalgique de cet album ou si l’obscurité musicale flotte dans tes eaux pessimistes, sache que le nouvel album de Kuolemanlaakso sera disponible le 4 mars. Du nom de Kuusumu, cette nouvelle galette se veut glauque à souhait, quoique l’expectative se laisse tenter lors de certaines mesures musicales.
Groupe au nom imprononçable, il faut comprendre qu’au niveau mélodique, c’est un death/doom assez comparable à celui de Swallow the Sun. Surtout qu’au chant, nous retrouvons la même gorge rauque et désabusée. Le même grain de voix, les mêmes ténèbres profondes donc, est-ce le même chanteur?
Se présentant comme étant Kotamäki, nous comprenons assez rapidement qu’il ne se cache pas vraiment sous un pseudonyme très complexe car chez Swallow the Sun, il est nommé comme étant Mikko Kotamäki, son nom complet.
Avec cette entité en parallèle (mise au monde par l’ancien guitariste de Choasweaver Markus Laakso), Mikko peut y aller dans les mêmes influences musicales mais il se permet de chanter dans sa langue natale, le finnois et les paroles du groupe sont directement inspirées par l’œuvre du poète Eino Leino.
Kuusumu est un album intéressant, surtout si vous aimez le roulement de la langue finnoise dans le creux de votre oreille. Majoritairement brumeux, cet album baigne dans le death/doom mais les moments de conviction qui en émanent tout au long de l’écoute rendent le tout moins oppressant que ce qui était prévu à la base, lorsque tu entends Pimeys laski, la pièce en ouverture.
Avec des titres comme Katkeruuden malja, Surusta meri suolainen et Pedon vaisto nous pouvons ressentir que les ténèbres demeurent majoritaires avec ses nombreuses couches musicales obscures et les arrangements précis de cette production cristalline de V Santura de Tryptikon. Par contre, l’esprit assombri est tout de même éclairci par quelques scintillements qui permettent au groupe d’éclater au niveau des cadences.
Disponible le 4 mars chez Svart Records.