Le choix de Jade Favreau
Wardruna – Runalijod – Yggdrasil. Le mois de septembre se termine déjà et j’ai l’impression qu’il est passé en un claquement de doigts. Côté musical, ma playlist est plutôt restée sur aléatoire. Par contre, je dois dire que j’ai énormément écouté Wardruna, plus précisément Runalijod – Yggdrasil. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec Wardruna, ce groupe norvégien s’est formé en 2003 et est toujours actif. D’ailleurs, ils seront de passage au Mtelus le 18 octobre prochain, spectacle auquel j’ai grandement hâte d’assister.
Runalijod – Yggdrasil est de loin mon œuvre préférée du groupe. L’album est apparu en 2013 et est constitué de 11 pistes. Pour ma part, cet album est parfait lorsque je veux étudier, me promener en forêt ou tout simplement me relaxer avant un examen. Il est en quelque sorte très planant et il permet de déconnecter facilement.
Mon morceau préféré est définitivement Helvegen. Je ne suis probablement pas la seule à aimer cette chanson, mais je dois dire qu’elle a quelque chose de magique, en plus d’être la dernière piste de l’album.
Le choix de Geoffroy Dell’Aria
Eluveitie – Helvetios. Cette année, le mois de septembre marquait le 2050e anniversaire du siège d’Alésia, l’un des derniers grands affrontements de la Guerre des Gaules, se soldant par la défaite des troupes gauloises menées par Vercingétorix face aux légions romaines de Jules César. C’était donc le moment tout indiqué pour me replonger en 2012 avec Helvetios, 5e production des Suisses d’Eluveitie.
Un groupe non seulement extrêmement cher à mon cœur, mais dont l’opus présenté ici est également mon favori dans leur discographie (c’est en effet grâce à eux que j’ai plongé dans l’univers du métal, ce qui n’est tout de même pas rien)!
Pour l’historien que je suis, un tel album ne pouvait que me plaire : un concept historique retraçant la Guerre des Gaules du point de vue helvète/gaulois, au travers de 17 (!) pistes formant un tout cohérent et épique, à la manière d’un grand péplum! Bref, exactement le genre de dynamique historico-musicale qui me touche directement!
Et musicalement parlant, toutes les promesses sont également tenues : passé une introduction narrée qui pose bien l’ambiance, nous voici projeté au cœur de Helvetios, l’un de leurs morceaux les plus épiques, au son puissant très typé melodeath se mélangeant habilement à de multiples instruments traditionnels (cornemuses, Irish whistles, violon, vielle à roue…). Une marque de fabrique à laquelle Eluveitie nous a habitués depuis 2006 avec son premier effort Spirit et qui est toujours aussi efficace!
Chrigel Glanzmann, chanteur, multi-instrumentiste et leader du groupe, est toujours autant en forme, de même qu’Anna Murphy (officiant également au poste de vielliste), dont la voix a rarement été aussi poignante (mention particulière à ses interventions sur A Rose for Epona et Alesia).
Et la suite de l’album se montre à la hauteur du concept : de la brutalité de Meet the Enemy et The Siege au caractère plus enjoué de Luxtos et Santonian Shores, en passant par la mélancolie d’un déchirant Scorched Earth (complainte a capella évoquant les gwerz bretonnes), c’est une leçon magistrale de Folk/celtic métal que nous avons le plaisir de découvrir ici!
Que vous dire en conclusion, sinon que c’est un nouveau et fascinant voyage dans le temps, inspiré et varié, qu’Eluveitie nous propose, sublime épopée guerrière contée avec rage, passion et authenticité!
Nocturnal Depression – Spleen Black Metal. Avec la chaleur qui s’estompe, les paysages qui changent progressivement de couleurs et le retour du confort de mes hoodies, quoi de mieux qu’un album qui pousse à l’introspection pour profiter des longues marches dans les bois. Certes, il ne s’agit pas d’une nouveauté mais c’est justement la force de cet album, il traverse bien les années et me suit dans mes déplacements à chaque automne. Le son des guitares est brillant et surtout à l’avant-plan. La batterie n’est pas dans la virtuosité mais remplit avec brio son rôle d’ancrer le rythme. Les lignes de basse sont simples mais efficaces quoi qu’il aurait été intéressant d’avoir plus de présence dans le mixage. Ceux qui râlent qu’on ne comprend jamais les paroles seront satisfait avec cet opus puisque la voix est très française, aiguë et claire, de sorte qu’on entend bien le texte. C’est une parution qui coule bien, je l’écoute d’un bout à l’autre sans sauter de pièces, ce qui, à mon humble avis, est d’un tour de force et d’un gage de qualité que peu de formations réussissent au fil de leur discographie.
Le choix de Yanick Klimbo Tremblay
Goatwhore – Angels Hung from the Arches of Heaven. Une fois de plus, la troupe de Ben Falgoust prouve qu’elle se veut incapable d’offrir du mauvais matériel. Encore une fois, Goatwhore allie le Black métal avec cette parcelle death métallique, ce qui permet la création d’un album perfide et vicieux. Vitesse abrasive et rythmes abyssaux se retrouvent sur cette production qui ne t’offre aucune déstabilisation, étant donné que cette recette connue des Louisianais reste intacte sur Angels Hung from the Arches of Heaven. Ne reste plus qu’à souhaiter leur retour sur scène au Québec car avant, nous avions l’habitude de les voir régulièrement.
Le choix de Simon Rioux
Quo Vadis – Defiant Imagination. Je n’avais jamais pris le temps d’explorer toute la discographie de ce groupe de Death métal québécois, me limitant surtout par le passé à leur premier album Forever… (1995). Defiant Imagination (2004) est le troisième et dernier album de la formation et je trouve qu’il se démarque vraiment par son côté technique et un peu progressif, tout en conservant une bonne dose de mélodie.
Le choix de Corinne Ainscow
Behemoth – Opvs Contra Natvram. Mon choix de ce mois-ci était assez facile à deviner (je pense bien), bien-sûr le dernier album de Behemoth! Contrairement à mon habitude, je n’ai pas écouté l’album à la sortie même de celui-ci. Dans le passé, je ne me levais pas du lit le matin avant d’avoir entendu un nouvel album ou une nouvelle chanson, mais après I Loved You at Your Darkest, j’ai été un peu déçue. Pas que l’album était mauvais, mais je sentais une certaine répétition depuis The Satanist. Encore une fois, leur 12e album Opvs Contra Natvram n’est pas super différent, mais je le préfère de ILYAYD. Je le trouve un peu plus agressif et que dire du visuel! Si vous ne l’avez pas encore écouté, je vous le conseille!
Le choix de Nathaniel Boulay
Nine Inch Nails – Broken. En ce rafraîchissant mois de Septembre, je suis retombé sur le EP Broken de Nine Inch Nail. Cette sortie célébrait ses 30 ans et je me suis replongé dans ce qui est probablement ce que NIN a sorti de plus intense et de plus cru. Le film qui l’accompagne ne laisse pas sa place non plus , prenant forme d’un snuff avec une victime torturée tout en étant filmée, le tout entrecoupé des vidéos proprement dits. Le EP en CD contient ironiquement 99 pistes, dont une reprise de Suck de Pigface avec qui Trent a déjà joué ainsi que Physical (You’re So) qui elle n’est pas une reprise d’Olivia Newton-John (faut aller voir du côté de Revolting Cocks pour ça). L’intro Pinion et l’interlude Help Me I’m In Hell viennent adoucir un EP qui change définitivement la donne après un premier album qu’est Pretty Hate Machine. Des classiques en sont ressortis tels que Wish. Happiness In Slavery, Last, Gave Up. Ces derniers viennent compléter un pied de nez à l’industrie musicale qui voulait une sonorité plus pop pour suivre PHM. Le reste fait partie de l’histoire de la musique!
Le choix de Kevin Bylinski
Hollow Woods – Cold Winds Cleave The Earth. Un album qui, depuis sa sortie, se retrouve régulièrement dans ma liste de lecture hebdomadaire. Venant de Finlande, ce nouveau groupe nous capte immédiatement avec un son qui évoque le Black nordique qu’on aime tous, avec des riffs planants et un vocal absolument magistral. Parfaite ambiance pour les froides journées d’automne à venir! Une belle découverte que je suggère fortement!
Le choix de Sarah Luce-Lévesque
Blind Guardian – The God Machine. Il était à peu près temps que ça sorte, cet album-là. Depuis le 2 septembre, je fais jouer The God Machine ouvert au boutte chez moi, dans ma voiture, dans mon téléphone, partout. Cet album est une pièce de résistance.
Depuis quelques années, j’avais un brin décroché de Blind Guardian. Évidemment, j’ai toujours écouté leurs albums et j’ai rarement détesté ce que la formation allemande pond comme opus. J’ai toujours hâte d’écouter ce qui s’en vient puisque j’adore leur évolution. Le maillon fort du groupe, à mon avis, est encore et toujours Hansi Kürsch au vocal. Il ne recule devant rien et ne cesse de m’impressionner.
Celui-ci s’amuse avec des prouesses vocales qui, normalement, à son âge, sont difficiles à exécuter. La voix, malheureusement, est un instrument qui vieillit avec le corps de ceux qui la portent et j’admire les chanteuses et chanteurs qui l’entretiennent comme il se doit. Plusieurs sont orgueilleux et tentent de poursuivre ce qu’ils étaient capables de faire dans leurs jeunes jours, mais ça donne souvent quelque chose de plus piteux et ridicule. Hansi n’est pas encore rendu à faire tout ça pour le moment, puisqu’il est littéralement dans une grande forme vocale et nous le démontre avec des passages plus agressifs, d’autres plus émotifs, tantôt aigus, tantôt rauques.
La formation a donc su conserver un son du « bon vieux Blind » tout en y incrustant des choeurs et des moments symphoniques de grande qualité. L’équilibre est on point, la durée est parfaite, la pochette est superbe, le choix et l’ordre des chansons est excellent… D’ailleurs, impossible pour moi de choisir une chanson favorite. Elles sont toutes excellentes et j’ai l’impression que j’aurai un faible pour chacune d’elles au fil du temps. Sans plus attendre, je n’ai pas grand chose à ajouter sur cet album à part : pèse su play.
Le choix de PY Bédard
Monarque – Under the Black Sun. Lors d’une discussion avec certains membres de l’équipe (Matrak et Jade, considérez vous salués!), je me suis récemment fait reprocher de ne plus trop sortir et de me déplacer dans les spectacles depuis un certain moment. Je me suis alors posé plusieurs questions: Est-ce que je suis rendu un vieux râleux? Pourquoi est-ce que je ne fais plus minimalement 3 heures de route pour sortir de mon Lac pour des performances live? Est-ce que j’ai tellement vécu de belles expériences pendant l’essor incroyable du Black métal québécois que plus rien ne m’impressionne? C’est alors que je me suis penché vers ma collection et j’ai ressorti ce bijou.
Ce serait évidemment de vous mentir si je disais que Monarque n’est pas un de mes groupes favoris de la scène. Cela étant, la matérialisation de la performance du groupe au mythique Under The Black Sun Festival a tout ce qui faut pour passer un moment de qualité tout en croyant presque y être. Par ailleurs, la cassette sortie via Les Productions Hérétiques se veut une offrande assez limitée, que voulez-vous de plus! Musicalement parlant, la sonorité est assez boomy, mais l’auditeur réussit tout de même à capter l’essence et l’ambiance de la performance tout en pouvant apprécier à souhait ce que chaque musicien a à offrir. De plus, le setlist représente bien ce qu’était le groupe et ce qu’il allait devenir dans les années subséquentes. Alors que j’ai pu assister à moultes concerts de la formation dans ma jeunesse, tout indique qu’il faudrait un miracle pour apprécier une autre performance de Monarque sur scène. Pourquoi donc ne pas se vautrer dans la réminiscence avec un 53 minutes de perfection?
“Fier Hérétique Tabarnak!”
Le choix de Floyd Lapierre-Poupart aka Florent Laroche
I Prevail – Lifelines. Parfois, on veut manger plus léger. Une bonne petite salade avec de l’eau pétillante peut avoir, quand elle est bien préparée, la même satisfaction qu’une poutine avec un Stout. Eh bien, dans les dernières semaines, je suis tombé dans ma playlist metalcore ou encore « assez commerciale pour que des gens les méprisent ». L’album Lifelines d’I Prevail en est un exemple. Il ne faut pas se cacher, la structure, les titres et les thèmes sont particulièrement accrocheurs pour un public plus « bonbon », mais rien n’enlève la pertinence que cette formation américaine amène. Pour les avoir vu en plein début d’après-midi, dans un jadis Heavy Montréal, ça vaut le détour.
Le choix de Stanislav Stefanovski
Freija – Kvazir (part 1). J’écoute cette chanson à peu près une fois par jour depuis environ deux mois. Freija est un groupe bulgare qui a décidé de jouer de la musique ambiante folk inspirée fortement de Wardruna et Heilung, en adoptant un concept viking. Pour l’instant, le groupe n’a aucun album à son effectif, mais a enregistré, de façon professionnelle, une première chanson qu’ils ont décidé de publier sur Youtube. C’est de la grande qualité musicale et ça donne hâte à ce que le groupe sorte du matériel physique, chose sur laquelle il travaille depuis un bout.
Le choix de Louis-Olivier BG
Ozzy Osbourne – Diary of A Madman. La sortie de Patient Number 9 du légendaire prince des ténèbres m’aura fait replonger dans sa discographie en me rappelant assez vite que le meilleur était très loin derrière lui. En effet, depuis sa téléréalité embarrassante, Ozzy est devenu plus un personnage populaire qu’un artiste musical à proprement parler. C’est donc dans le vieux stock que je suis retombé et principalement dans le second opus solo, selon moi son meilleur album hors Black Sabbath. Plus abouti que son prédécesseur, notamment au point de vue de la production, l’album contient certaines des meilleures chansons du milliardaire fou comme Over The Mountain. De plus, à chaque écoute, je redécouvre le jeu de guitare impeccable de Randy Rhoads, une part extrêmement importante de l’intérêt de cet album pour moi. Un album que tout métalleux devrait connaître!
Le choix de David Kirouac
Arch Enemy – War Eternal. Pas nécessairement mon album favori mais je n’arrive pas à me fatiguer de l’écouter. J’avoue que certains n’apprécient pas le band depuis l’arrivée d’Alissa White-Gluz pour plusieurs raisons très variées, mais moi ça ne me dérange pas vraiment. Il s’agit en fait d’un de mes albums de route. J’en ai fait pas mal au cours du mois de Septembre et initialement je ne croyais pas avoir écouté grand chose d’autre que des podcasts. Une pensée sur la traversée du Parc De La Vérendrye m’a fait me rappeler avoir écouté l’album à l’aller et au retour.
Le choix de Joé Calvé
Spirit World – Pagan Rythms. Après avoir eu une soirée plus ou moins mémorable au Ritz PDB ayant presque fini avec le nez cassé, j’étais intrigué d’en savoir plus sur ce band qui est apparu sur scène déguisé pour un film western. Le groupe américain Spirit World a su capter mon attention en arrivant au concert habillé en cowboys et en débutant leur performance avec une intro de style western. Je dois dire qu’après les avoir vu performer, j’ai trouvé que leurs morceaux s’éloignaient de la thématique et que seuls leurs habits nous permettaient de se rappeler de l’ambiance recherchée par le band.
Cela ne m’a pas empêché de vouloir creuser un peu et écouter leur album intitulé Pagan Rythms sorti il y a un an de ça. Sans avoir le visuel de leur performance, je dois dire que leur style Death western reste présent mais extrêmement subtile. Malgré tout cela, cet album reste une de mes meilleures découvertes du mois! Le band avait énormément d’énergie sur scène et je ressens tout autant cette même énergie dans l’album. Les percussions de Preston Harper offrent tout un punch dans l’entièreté des morceaux et je ne peux m’empêcher de me rappeler l’énergie et folle de Stu Folsom sur scène en écoutant ses paroles. Il donne tout un show autant en live que dans mes écouteurs! Personnellement, je conseille de ne pas rater Godless et Pagan Rythms sur l’album!
Le choix de Sonny Hamel
Overkill- Killbox 13. Un album dont on entend pas souvent parler lorsque l’on parle de la légendaire carrière des Thrasher du New Jersey mais qui est, selon moi, le plus sous-estimé de la carrière du groupe. La raison pour laquelle cet album m’a aussi marqué est probablement car ce fut ma première introduction au groupe lorsque j’ai acheté cet album et Horrorscope ( un classique du groupe). Mais la production moderne de Killbox a fait en sorte que j’ai préféré cet album à l’époque.
Le tout débute en trombe avec Devil By The Tail, la basse distorsionée de DD Verni ouvre les hostilités avant de déboucher sur un titre qui me cause bien des problèmes à respecter la limite de vitesse lorsque je l’écoute en voiture. Damned continue dans la même veine avec un titre énergique et groovy. No Lights surprend venant d’un groupe avec une recette bien testée et établie avec un refrain ultra mélodique. Le reste de l’album continue variant du Groove comme Crystal Clear au Thrash comme The Sound of Dying.La voix inimitable de Bobby Blitz n’a jamais aussi bien sonné à mes oreilles. L’énergie et le savoir- faire sont évidents et cet album reste encore à ce jour un excellent moment.
Un album qui mérite d’être déterré et écouté!
4/5