Borknagar – True North. Borknagar, groupe norvégien formé en 1994. À ce jour, Borknagar est l’un de mes groupes favoris. En effet, dans le dernier mois, l’arrivée de la neige m’a tout simplement donné envie de replonger dans ses albums, ou devrais-je dire, replonger dans Up North, chanson tirée du dernier album True North. Il est tout simplement impossible pour moi de compter le nombre de fois où j’ai écouté ce morceau. Une mélodie épique avec quelques blastbeats qui rendent le tout frissonnant. Lorsque je l’écoute en voiture, en direction des Laurentides, je ne me dirige peut-être pas dans le Grand Nord ou dans les montagnes en Norvège, mais j’ai tout de même le sentiment de me diriger vers un paysage nordique et froid. La voix de Vortex est selon moi une des plus belles voix. En bref, cet album nous transporte, nous fait découvrir, rend hommage à la beauté d’un paysage nordique. Bien évidemment, ici, on fait référence au paysage de la Norvège, terre natale des membres du groupe.
Bonne écoute!
Ifernach – The Green Enchanted Forest of the Druid Wizard. À l’instar d’une bonne partie de l’équipe d’Ars Media, j’ai assisté le week-end dernier à cette grande communion de la noirceur qu’est la Messe des Morts. Un moment incroyablement puissant et fort en émotions, d’autant qu’il s’agissait pour ma part de ma première participation à ce festival emblématique et légendaire du milieu black metal ; de multiples rencontres et retrouvailles, une ambiance clairement hors du temps dans ce magnifique édifice qu’est le Théâtre Le Paradoxe et surtout une affiche des plus alléchantes avec nombre d’excellents groupes, dont certain plutôt rares à se produire sur scène. Je veux bien sûr parler ici d’Ifernach, l’un de mes projets favoris de la scène black québécoise et qui aura délivré ici un show absolument phénoménal… à tel point que j’en ai changé mon choix de jukebox en dernière minute pour me rediriger vers l’une de mes sorties préférées de Finian, j’ai nommé l’excellent The Green Enchanted Forest of the Druid Wizard.
Sorti il y a deux ans, en 2020, cet opus est tout simplement magistral et nous projette au cœur de l’univers unique du musicien gaspésien. Puisant son inspiration dans sa région natale, la Gaspésie donc, ainsi que dans ses racines Mi’kmaq et irlandaises, il nous convie ici à un véritable voyage mystique et quasi-initiatique, pour ce qui est à mon sens l’un de ses meilleurs méfaits.
Mélange très accrocheur de morceaux aux ambiances variées, nous naviguons tantôt au sein d’une déferlante de riffs épique et furieux, tantôt dans de longues plages atmosphériques et apaisantes teintées de sons de nature.
Et c’est un véritable mur du son, dévastateur au possible, qui s’abat alors sur nos oreilles dès le titre éponyme; en effet, le son granuleux de ses trémolos de guitares, le dynamisme écrasant de sa batterie et ses hurlements écorchés d’outre-tombe nous démontrent rapidement que Finian ne s’est pas clairement pas “assagi” au fil des albums, loin de là ! Et ce ne sont pas des pièces comme A Cursed Spear ou Teinm Laida II qui viendront prouver le contraire, toujours aussi endiablées et au groove extrêmement addictif !
Et pourtant, malgré toute sa fureur, cet album reste probablement le plus accessible de toute la discographie d’Ifernach, en raison notamment de son caractère très mélodique et du son de la production, clair, surpuissant et mettant parfaitement en valeur chaque élément de cette fresque flamboyante.
Une accessibilité renforcée par de nombreux segments ambient et presque “Burzumesque”, à l’image de The Passage of Dithreabhach ou de Hidden Palaces Under the Green Hills, en guise de parfaite conclusion.
Le voyage est dans tous les cas absolument fascinant et son écoute m’apporte toujours autant de plaisir au fil du temps. Alors, n’attendez plus et joignez-vous donc à moi pour une plongée au cœur de cette forêt enchanteresse et de ses secrets !
Gevurah – Gehinnom. La plus récente sortie de Gevurah est assurément mon coup de cœur du mois. Gehinnom est un album puissant et intense qui allie brutalité et feeling, notamment en raison de l’utilisation de chœurs. Puisque j’ai trouvé la première écoute dense en raison de la saturation sonore qui supporte justement cette intensité, je recommanderais d’utiliser un casque d’écouter pour savourer cette galette à sa juste saveur. Enfin, le groupe était de passage dans la ville de Québec récemment et la prestation sur les planches m’a fait apprécier encore plus cette nouveauté qui avait suscité mon intérêt à sa sortie.
Clutch – Sunrise on Slaughter Beach. Novembre 2022, c’est avant tout un hiver rapide et des décorations de Noël sur ma rue qui ont poppé dès le lendemain de l’Halloween. De mon côté, j’ai reçu une bonne batch de vinyles que j’ai commandés à un moment donné, probablement chaudaille. L’album qui a bercé mon mois de novembre demeure celui de Clutch, du nom de Sunrise on Slaughter Beach. Comme d’habitude, un album de ce groupe se veut aussi prévisible que les prix de l’essence chez vos bannières pétrolières préférées. Donc, de l’inattendu et de l’imprévu. Avec We Strive for Excellence et Red Alert (Boss Metal Zone), nous retrouvons le groupe tel que je l’aime. Je préfère le côté A de l’album qui se veut plus vif et rigoureux. Du côté B, le tout se prend bien, mais la finale trop bluesée de Jackhammer Our Names me fait lever de mon divan pour changer de buzz.
Rage – Perfect Man. Faire cet exercice du Jukebox du mois m’incite à explorer des albums et groupes que je connais moins ou trop peu, moi qui suis trop souvent campé sur mes vieux classiques.
Je l’ai dit souvent ici, je suis un grand fan de tout ce qui est à mi-chemin entre le Heavy/speed/power/thrash old school et je ne m’étais jamais arrêté assez longuement sur le groupe allemand Rage, qui me plaît beaucoup finalement. La musique est majoritairement rapide et nous propose un bon dosage entre agressivité et mélodie, ce qui est typique du Speed métal allemand de l’époque. Je vous laisse avec la pièce Don’t Fear The Winter, tirée de l’album Perfect Man sorti en 1988.
Nordjevel – Gnavhòl. Pour mon jukebox de ce mois-ci, j’ai décidé d’y aller avec une de mes découvertes de la Messe des Morts du week-end dernier. Quand je les ai vus jouer, je me demandais vraiment pourquoi je ne les connaissais pas avant. Les corpse paints, les gros bracelets à clous, les croix à l’envers, la brutalité, bref, en plein dans mes cordes! Leur énergie sur scène était incroyable. C’est sûr qu’écouter un album n’est pas comparable à les voir jouer dans une ancienne église, mais c’est quand même très bon!
Introuvable en streaming.
Ink & Fire – Execution Of Spirit. J’adore les projets qui n’ont pas peur de s’aventurer en dehors des sentiers battus. Ink & Fire est un projet solo de Charles McDonald, venant du mid-ouest Américain. Nous avons un Black métal loin d’être traditionnel, incorporant des chants traditionnels mêlés à des chants clean. Des sonorités variées, des riffs en trémolos, des éléments ‘’western’’ par moments. Bref, un album unique qui me sort de ma zone de confort. À découvrir!
Hellripper – Coagulating Darkness. Premier album Black métal que je choisis pour mon jukebox du mois, je crois. Hellripper est un one-man band qui a un son très similaire au groupe américain Midnight. Je suis très difficile dans ce genre. Étant beaucoup plus dans le Death et le Core, le côté « raw » d’un Métal plus sombre n’arrive pas à venir me chercher. Or, la combinaison de cette noirceur avec des riffs de rock’n roll ou de Speed métal amène une nouvelle texture aux vocaux plus crus.
Le choix de Méi-Ra St-Laurent
Negură Bunget – Vârstele Pământului. J’ai malheureusement découvert Negură Bunget beaucoup trop tard dans ma vie. Pourquoi “malheureusement”? Pour la simple et bonne raison, qu’en mars 2017 – moment où je découvre le groupe – son fondateur, Gabriel “Negru” Mafa, décède d’une crise cardiaque foudroyante, amenant le groupe à se dissoudre. Formé en 1995, Negură Bunget (se traduisant par Forêt sombre et brumeuse) est un groupe de Black métal atmosphérique roumain qui nous a donné 9 albums (full length), dont 3 ont été lancés après le décès du fondateur. À mon sens, l’apogée du groupe a été atteint en 2010 avec Vârstele Pământului (se traduisant par Les âges de la terre – merci Google Translate!). Cet album, mélangeant à la perfection instruments traditionnels roumains et instruments amplifiés, est empreint d’une nostalgie, d’un mystère et d’une fureur qui parviennent à me transporter dans les montages et les forêts carpathiennes à chaque écoute. Malheureusement, je n’aurai jamais le privilège de les voir à l’œuvre; heureusement, leurs textes et leur musique, telles des odes à la beauté de leur pays, restent.
Le choix de Joé Calvé
Bad Omens – Bad Omens. Après avoir récemment écouté le dernier album de la formation venant de Virginie, The Death of Peace of Mind, sorti il y a presque un an, j’ai eu une envie de retourner aux sources. L’album sorti en 2016 au nom du groupe contraste énormément avec le nouveau style de ce dernier sorti en 2022 et, personnellement, j’en suis resté sur ma faim.
Le self-titled album de Bad Omens m’a apporté une petite nostalgie qui m’a bien plu durant cette fin de session éprouvante. La voix versatile de Noah Sebastian me replonge dans mes premières années collégiales avec des morceaux bien punchés comme Glass Houses, Malice et Exit Wounds.
Évidemment, je dois donner une mention spéciale à The Worst In Me qui reste un morceau incontournable que je ne me fatiguerai jamais d’écouter et qui restera sans doute dans mes classiques.