Avec la pandémie, je me suis rendu compte que des choses me manquaient vraiment. Les concerts et les événements musicaux, comme le Wings of Metal. Cette célébration du metal antique était parfaite et elle réunissait uniquement des vrais. De vrais fans de metal antique et de vrais groupes metal qui jouent uniquement pour les bonnes raisons. En écoutant le nouvel album d’Iron Void, du nom de IV, je me suis dit que cette troupe anglaise aurait pu se mouler parfaitement à une édition fictive pour 2023.
Fictive car le Wings of Metal n’existe plus. Par contre, l’esprit du festival perdure grâce à des formations comme Iron Void. Présent sur la scène depuis 1998, le groupe de heavy doom en est à sa seconde vie, puisqu’Iron Void s’était séparé en 2000. De la formation originale, il ne reste que le bassiste et chanteur Jonathan « Sealey » Seale, mais excessivement bien entouré de Steve Wilson à la guitare et voix et du batteur Scott Naylor.
Ce trio foutûment efficace y va avec son quatrième album qui s’intitule IV, donc 4 en chiffre romain mais aussi, les initiales du nom du groupe. Concept intéressant, vous me direz, il faut maintenant délaisser la parcelle externe pour s’attaquer à ce qui se retrouve à l’intérieur, ce qui se résumerait à une solide collection de neuf chansons, dont sept se veulent puissantes, l’introduction se veut passable et une seule demeure plus moelleuse par sa consistance baladeuse.
L’IVrogne danse
Le départ est vraiment intense avec Grave Dance, un solide riff Sabbathien avec le modernisme d’un Corrosion of Conformity est offert. Le groove est présent, ça sent la bière et on sent que l’aventure sera agréable avec cette mise en bouche. Le tout va se continuer avec Living on the Earth qui rappelle Kadavar pour l’approche de la voix et Pandora’s Box tombe exactement dans les rythmiques groovées du doom.
De mon côté, il n’y a que la pièce She qui m’empêche d’avoir une expérience totale et complète avec cette production lourde. Effectivement, étant donné son aura qui trempe dans la béatitude, j’appui immédiatement sur FFW pour tomber sur la suivante, Lords of the Wasteland avec sa basse douillette et sa montagne de riffs costauds!
Cette année qu’est 2023 ne fait que débuter mais d’avoir un produit aussi considérable pour le heavy doom me permet d’apprécier grandement cet album du nom de IV, en me disant qu’un nouveau Spirit Adrift risque de bien compléter les sorties du genre!
Disponible le 27 janvier sur Shadow Kingdom Records.