Un 4e album solo pour Gus G., guitariste de la formation Firewind et ancien guitariste de notre très cher Ozzy Osbourne. Cependant, ce n’est pas n’importe quel album puisqu’il s’agit d’un album double, le premier disque comprenant de nouvelles compositions, et ce, uniquement instrumentales. Il était temps. Gus G. s’est toujours entouré de différents chanteurs ou autres musiciens pour ses albums précédents et cela faisait un bon moment que la foule lui réclamait un album uniquement instrumental de son cru.
C’est donc ce qu’a fait notre monsieur grec. Cette pandémie aura eu raison de lui et ce dernier s’est mis à écrire et à répandre son style dans plusieurs compositions assez variées. Il s’agit là d’un album beaucoup plus personnel et qui n’est pas 100 % métal.
Dans l’ensemble, je n’ai pas été déçue. Into the Unknown introduit bien l’album avec de belles contre-mélodies. On y retrouve ensuite Exosphere, le premier single de l’album qui est assez percutant de par son rythme, ses triolets, ses harmoniques et son jeu ma foi pas mal puissant.
La suite de l’album sonne un peu plus old school avec Chronesthesia. Remplie de reverb et de rythmes saccadés, cette pièce sent le prog et le jazz à plein nez. J’apprécie qu’on utilise des claviers et d’autres sons de guitare un peu plus recherchés et qu’on ne garde pas seulement qu’un drum machine avec une back track au fil de l’écoute. D’ailleurs, dans cette pièce, on retrouve une charmante utilisation de la gamme mineure harmonique.
Quantum Lead, avec un titre similaire à l’album, fournit une mélodie chantante et donc facilement transposable à la voix. J’apprécie énormément quand les émotions font partie intégrante d’une pièce et que les mélodies semblent vouloir dire quelque chose. Les shredders sont peut-être impressionnants à regarder, mais il faut aussi les trouver agréables à écouter. On peut foutre une araignée sur un manche, ça ne veut pas dire que ça va être bon. Cette pièce est pour moi réussie en ce sens.
Vient ensuite la première ballade et 3e single de l’album : Enigma of Life. Ici on explore plusieurs textures et différents timbres de guitare (acoustique dans celle-ci par exemple) et du piano. Le vidéoclip est toutefois assez « cul-cul », mais c’est la pièce la plus soft de l’album avec un certain charme.
On change rapidement de registre quand on passe à Judgement Day qui drop la tonalité d’un cran avec des riffs beaucoup plus pesants et plus gras. Difficile de ne pas crisper le visage en appuyant les temps de la tête.
Vous voulez rire? Regardez Fierce. La mélodie principale de ce 2e single est un petit ver d’oreille et le très gros clin d’œil aux clichés du black métal est succulent. Outre cet aspect, à l’écoute, on reconnaît pas mal Firewind dans cet extrait, soit avec le shred de Gus G. à son meilleur.
En général, l’album explore plusieurs sons old school par la suite qui sont agréables et nostalgiques, que ce soit dans le soft rock ou le synthwave. Les sons sont recherchés, on reconnaît bien son style parmi tous les morceaux, aussi variés soient-ils.
La seconde partie de l’opus est un album live et je m’en serais franchement passé. J’aime très peu les albums live et j’ai beaucoup de difficulté à concevoir du shred live quand je ne l’ai pas devant les yeux. De plus, cet album était normalement conçu pour être entièrement instrumental et on vient gâcher le tout dans cette 2e partie. Cependant, rien n’est perdu et ça vaut quand même l’écoute. Le mandat est livré pour l’album de notre guitariste grec et c’est assez complet. Heureusement, on s’est arrêté à 12 chansons dans la première partie et c’est amplement suffisant. Le son est riche, c’est assez entraînant et il n’y a pas trop de ballades. Disons que ç’aurait pu être traître, plus langoureux et ennuyant, ce qui n’est pas le cas.
Bref, je suis très satisfaite et heureuse du résultat!
Ça sort le 8 octobre prochain, sur AFM Records.