Le titre va à ravir avec cette sortie de Gatecreeper car ce mini-album est arrivé sans qu’aucune annonce ne soit faite. Habituellement, une formation de ce calibre laisse couler l’information, offre une version d’un clip pour un premier extrait et nous retrouvons une précommande, qui proposera toutes les couleurs disponibles pour la version vinyle.

Pour An Unexpected Reality, rien de tout cela. Gatecreeper a décidé d’y aller de façon, inattendue. Comme dans les années ’90 où tu devais voir le produit dans le bac chez le disquaire pour te rendre compte que l’album était disponible.

Mini-album pour le groupe qui profite d’une pause contractuelle (la formation américaine vient tout juste de signer avec Nuclear Blast) pour sortir quelques chansons avec Closed Casket Activities. Quand on remarque une sortie qui se fait en dehors du label principal, c’est que généralement, il faut s’attendre… à de l’inattendu.

Effectivement, avec cette proposition de 8 pièces, le groupe nous amène parfois ailleurs que dans des contrées death métalliques.

Gatecreeper ose expérimenter avec cette production. Si la première moitié se veut plus près des standards du death (avec une ‘tite pincée de grind) sur des titres rapides comme Starved, Sick of Being Sober, Amputation et Rusted Gold, c’est le côté B qui étonne avec la pièce Emptiness, qui possède un chronomètre de plus de 11 minutes.

Les sept premières chansons, qui avoisinent la minute uniquement, nous donnent beaucoup plus l’impression d’avoir une collection « d’idées musicales » qui n’ont pas été menées à terme ou pour ceux plus optimistes, l’impression d’entendre une seule et unique chanson, étant donné que chaque pièce se fonde dans la suivante.

Avec Emptiness, Gatecreeper expérimente. C’est lourd, poisseux et doomtastique. Prenant à elle seule toute la face B du vinyle, cette pièce varge avec une certaine lenteur, si l’on compare avec l’intensité à laquelle les pièces du côté A se succèdent et s’emboitent les unes dans les autres.     

Agissant en tant que trio sur cette sortie, c’est le chanteur Chase Mason qui joue aussi de la 4 cordes en plus de la 6 cordes, avec son compatriote Eric Wagner tandis que Metal Matt tape sur les bongos.

Donc, de l’inattendu et comme le disait Seb, chez Boulevard Brutal : « Ce mini-album est un petit cadeau COVID! »

https://gatecreeper.bandcamp.com/