Quand je suis arrivé à Montréal en 2001, je dois avouer que j’avais totalement délaissé le hockey. Après avoir joué jusqu’à la catégorie midget, j’avais ressenti que j’avais fait le tour de la chose. Il faut dire que je suis un Nordiques frustré. Je suis encore de ceux qui rêvent que le club revienne dans la Vieille Capitale. Cela prendrait la puissance monétaire d’Elon Musk pour que le tout se concrétise ou du chantage envers Gary Bettman. Vous savez, une vidéo compromettante qui le ferait flancher.
Mais je ne suis pas de ceux qui s’énervent quand un avion immatriculé en Arizona se pose à Québec. Si certains se disent que cela est probablement l’engin du propriétaire des Coyotes qui vient jaser avec PKP, Girard et Legault du transfert de la concession, je ne suis pas un hurluberlu à ce point. Quoique je pense encore au retour de Sepultura avec les frères Cavalera…
Cette bonne vieille rivalité entre Canadiens et Nordiques, celle qui divisait le Québec en entier, ceci me manque car cela a meublé une bonne partie de mon enfance et adolescence.
C’est un peu comme Metallica VS Megadeth, mais à la puissance 1 000 000!
J’ai vraiment aimé mon passage dans le hockey mineur. Je n’avais pas la pression de mes parents de pousser la machine pour atteindre le niveau supérieur. Je jouais pour m’amuser, par passion et le tout, en fusion avec ma passion pour le metal. De toute façon, rendu au niveau midget, les coachs deviennent un peu plus réalistes face à la suite des choses. À la base, je ne suis pas un poids lourd. Je suis plus un petit cornet, mais sans le talent d’un Cole Caufield. Mon entraineur de l’époque m’avait convoqué, après une pratique, pour me demander mes plans face à la suite des choses, dans le hockey et vis-à-vis mes études.
Quand je lui ai confirmé que j’allais mettre le cap sur mes études, il m’a confirmé que je faisais le bon choix…
Par la suite, je me suis mis à me concentrer beaucoup plus sur mes études et aussi, sur ma passion du metal. En mode écoute et en mode production. Avoir un groupe metal, chanter et hurler. Faire des interprétations et ensuite, produire nos propres chansons, enregistrer des démos, des albums et créer de la merch. Tout cela me permettait de connaitre de nouvelles personnes et aussi, d’analyser les comportements des musiciens.
Et étrangement, je me suis mis à faire un parallèle avec les joueurs de hockey. Comment?
Un groupe de musique, et ici je dois y aller dans l’optique d’un groupe metal car je n’ai connu que ça, ressemble étrangement à une ligne de joueurs qui se retrouvent sur la glace, lors d’une partie de hockey.
Comme de raison, le joueur de centre est vraisemblablement le chanteur du groupe. Point central, il est celui qui demeure en position pour mener l’équipe vers le but adverse pour y mettre la puck dedans. Comme le chanteur, il est le plus important… dans l’œil du partisan ou du fan.
Les joueurs que nous appelons les ailiers sont les guitaristes. Habiles techniciens, ils font bien paraitre le joueur de centre ou le chanteur dans mon parallèle. Sans les ailiers, le joueur de centre ne vaut pas grand chose. Ils sont les techniciens du jeu, ceux qui font des passes au joueur de centre. Les guitaristes maintiennent la mélodie pour que le chanteur puisse s’exécuter, comme lors d’une partie de hockey.
Les ailiers comptent des buts, parfois spectaculaires, un peu comme un guitariste qui effectue un solo mirifique. Ce sont des artisans du jeu parfait. Par contre, certains guitaristes préfèrent rester rythmique. Ils sont capables de maintenir le flow tout en solidifiant le travail du soliste. Comme au hockey, ce sont des valeurs sûres. Ils sont toujours prêts à passer la rondelle ou seront en mesure de compter en faisant dévier une rondelle.
En ce qui concerne le bassiste, son rôle est le même que le défenseur. Il est sur place pour assurer la cohésion rythmique, en fusion avec le batteur tandis qu’au hockey, il s’arrange pour protéger le gardien. Il s’assure de le maintenir dans la partie en évitant que les joueurs adverses s’approchent trop près de lui avec des tirs puissants. Tout comme les bassistes, les défenseurs sont les moins populaires auprès du sexe opposé. Donc, ce sont eux qui « scorent » le moins souvent…
Pour le gardien de but, c’est comme le batteur. Souvent en retard aux pratiques, c’est lui qui a le plus d’équipement à déplacer et à traîner. Souvent l’introverti du groupe ou de l’équipe, il est placé à l’arrière du lot et le reste de l’équipe se fie sur lui pour atteindre leurs objectifs.
Et en cas de défaite, le gardien est souvent blâmé, tout comme le batteur qui sera pointé du doigt lorsque le tempo n’est pas assez précis!
Depuis quelques années, j’ai retrouvé le plaisir de regarder le hockey à la télé, tout comme en personne. J’aime bien aller voir le Rocket de Laval, ce qui coûte moins cher que d’aller voir le CH au huitième du prix. Je joue encore à ce sport exceptionnel, mais je ne fais plus de musique en tant que tel.
Un peu comme Renaud Lavoie à TVA Sports, je préfère analyser que de jouer.
Et en plus, mon anglais est aussi précis que le sien!