Question de combler ses fanatiques, Devin Townsend va lancer une série d’enregistrements qui se retrouvent dans ses archives depuis quelques mois. Des trucs acoustiques, des prestations de sa série en quarantaine et autres bidules, pendant qu’il demeure excessivement occupé à préparer son nouvel album.
En mode acoustique, Devin est très personnel, anecdotique, monologuiste et profond. Langoureux, même. Il étire longuement et largement la sauce, ce qui peut devenir un irritant pour la personne qui n’est pas habitué au personnage.
Sur cet enregistrement, c’est ce que l’on retrouve. Un truc intime, pratiquement dans ton salon, où Townsend apporte sa guitare et vient t’offrir une gig privée, remplie de conversations, de chansons chaleureuses et parfois, légèrement modifiées.
Ceux qui étaient présents lors du Heavy Montréal, alors que Townsend offrait un tour de chant acoustique, peuvent probablement s’identifier à ce que je raconte, car malgré l’immense talent du Canadien, ce type de prestation très intimiste n’est peut-être pas adéquate pour un festival extérieur. Surtout enivré, en plein après-midi.
Pour apprécier ce type de production, il faut être un fanatique de Devin Townsend. Ce que je suis. Si vous ne l’êtes pas mais voulez tenter de découvrir cet artiste de renom, cet enregistrement n’est peut-être pas la bonne façon de commencer votre périple.
Seul à la guitare, Devin se laisse aller sur des titres appréciés de son répertoire. Très introspectif, Townsend se relâche sur quelques envolées où il dérive et tourbillonne au niveau de l’exécution vocale.
Que ce soit avec Let it Roll, Hyperdrive ou Love de Strapping Young Lad, chaque chanson vient avec sa personnalité unique car Devin prend le temps d’adapter son matériel pour ce genre d’évènement musical. Parfois, la transformation est minime, et à d’autres occasions, c’est une reconstruction.
Avec le printemps qui se pointe le nez, cet album est idéal pour ceux et celles qui adorent se planter devant la porte-patio en bobettes et t-shirt, le samedi matin, café à la main, pour regarder le banc de neige fondre lentement, tandis que le voisin d’en face est sur le haut de son banc de neige, en train de garocher de larges pelletées, directement dans la rue.
Sourire en coin, tu lèves ton café en sa direction, tandis que Devin termine Terminal…
Disponible le 19 mars, sur InsideOut Music.