C’est tranquille pour moi sur ArsMediaQc depuis trois semaines. Effectivement, j’ai fait un périple en Europe d’une dizaine de jours. J’ai visité Lisbonne et Porto. Deux villes fantastiques mais excessivement visitées, ce qui fait que le taux de visiteurs dépasse amplement ce à quoi je pouvais m’attendre. C’était massif, difficile de bien se promener avec cette série de touristes mais par contre, tout était excessivement beau au niveau visuel. Par contre, vers 11h00 du matin, le samedi 10 août, j’ai dû réveiller mon voisin qui pour lui, son cadran affichait 6h00 du matin.

Avec un décalage de 5 heures, je me suis dit qu’il devait être réveillé. J’ai pris mon cellulaire, j’ai fait son numéro et comme de raison, je l’ai sorti de son sommeil. Mais je me devais de le faire car en voyant ce qui se passait au Québec avec les averses torrentielles, il fallait qu’il aille voir à la maison si tout était correct. Il m’a fait un FaceTime et effectivement, mes craintes s’étaient concrétisées : le sous-sol était inondé.

La gérance d’une inondation de l’autre côté de l’Atlantique se veut impensable. J’ai eu l’aide de gens de la famille mais tant que tu ne vois pas les dégâts en direct, avec tes yeux, le tout reste angoissant. Je devais attendre le retour au Québec, qui n’avait lieu que mardi, le 13 août. Attendre tout en étant en vacances, ça te pète un buzz solide! De garder un enthousiasme tout en sachant que c’est la flotte à la maison, ça prend des skills de contrôle au niveau interne.

De retour mardi, je me suis retrouvé devant les dégâts vers 14h00. L’eau était évacuée depuis un bout, tout semblait… comme d’habitude et normal. Je me suis mis au travail immédiatement, malgré la fatigue du voyage, le manque de sommeil et le décalage horaire. Je me devais de tout remonter les items non souillés à l’étage, sortir les items de style IKEA car ils avaient bu une bonne quantité d’eau et arracher le plancher flottant qui ici, ne porte pas véritablement son nom.

Mardi, mercredi et jeudi, j’ai bossé comme un forcené bien souvent tout seul car les membres de ma famille avaient autres trucs à faire, je me suis donc mis le nouvel album de Dark Tranquillity, du nom d’Endtime Signals, dans mes écouteurs. J’ai écouté l’album en boucle, sans cesse, depuis mardi.

Je sais, cet album restera associé à cette mésaventure mais je me devais de me trouver un item musical qui allait meubler mon esprit, tandis que je répétais les mouvements de ramasser, prendre, monter les escaliers et déposer. Des gestes mécaniques et répétitifs mais qui ont été portés par ce nouvel album.

C’est certain que je ne peux aucunement dire de trucs négatifs face à cet album car il est associé à une mésaventure où je me devais d’avoir un réconfort musical mais je vais tout de même demeurer bon arbitre.

Tout d’abord, malgré la quantité de changements au niveau du personnel, Dark Tranquillity nous a tout de même pondu un album de Dark Tranquillity comme je m’y attendais. Du death mélodieux, des portions plus Mario Pelchat-esque, du croustillant et du mielleux. Avec les premiers extraits offerts, je me suis rendu compte que cet album était à l’image de ce qui a été proposé en guise d’extraits.

L’album commence avec une certaine poigne sur le son du groupe avec Shivers and Voids. Cette chanson propose du tonus et cela se poursuit avec Unforgivable, vitesse augmentée en surplus. Le premier coup de cœur de l’album m’est arrivé avec Neuronal Fire. Chanson plus vaporeuse mais avec une excellente dose d’épices métalliques, c’est le genre de proposition qui m’a toujours attiré avec ce groupe.

Not Nothing est un simple qui a été proposé il y a quelques semaines et cette pièce suit à merveille Neuronal Fire avec sa ligne directrice qui se veut similaire mais avec plus de rocaille. Parlant rocaille, Drowned Out Voices avec son riff nous parle amplement et ensuite, nous tombons en mode désespoir, ce qui ne m’a pas emballé sur le coup, avec la pièce One of Us is Gone.

On reprend avec un peu plus de pimpant avec The Last Imagination mais par la suite, Enforced Perspective nous remet en plein galop. Je suis confiant, j’apprécie ce qui est dans mes oreilles et le tout se poursuit jusqu’à la fin de l’album, avec des variances musicales dignes de Dark Tranquillity, jusqu’à la finale qu’est False Reflection qui se veut excessivement accablante et émouvante, ce qui fait que je me devais de reprendre l’album du début, question de garder une bonne dose de courage pour effectuer les travaux nécessaires.

Endtime Signals est donc un album associé à une épreuve plutôt difficile de ma vie, effectivement. Je sais que je serai capable, lorsque tout sera réglé, de l’apprécier d’une autre façon mais pour le moment, il se veut associé à cette fin de voyage particulière et ce nettoyage massif!

Disponible le 16 août sur Century Media Records.

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