Grosse soirée dans la métropole pour un lundi soir, alors que deux concerts avaient lieu en même temps : Primitive Man survoltait le plancher du Ritz PDB et, pour ma part, j’ai pu m’enivrer avec Cradle of Filth, Frayle et Valfreya au Théâtre Corona. Ces trois groupes aux univers complètement différents ont su remplir adéquatement la soirée.
Valfreya
Pour commencer la soirée, c’est le groupe folk montréalais Valfreya qui se charge de nous réchauffer. Nos six locaux, armés d’une violoniste, sont habillés de sorte à respecter un monde folklorique. Même si l’orchestre est un bon ensemble, spécialement avec l’accompagnement des samples, le violon de Maude Théberge n’était pas assez présent dans le mix. Outre cela, la vocaliste Corrine Cardinal offre une remarquable prestation, autant par ses chants métalliques que lyriques. Cependant, le groupe semble rouillé, en supposant qu’il s’agisse d’un premier retour depuis la pandémie. Je peux toutefois « embarquer » dans la musique pendant les deux dernières chansons, là où les membres semblent plus soutenus.
Frayle
Tour un défi m’attend, étant fan de Brutal Death métal et de Deathcore. Frayle est un groupe de Doom atmosphérique, qui nous plonge dans de la sorcellerie. Cependant, il est difficile pour moi d’être envoûté. La chanteuse Gwyn Strang arrive avec une auréole sur la tête, donnant un esprit très païen. Sa voix douce s’accorde bien à la lourdeur du Doom, mais reste trop faible pour qu’on puisse entendre ce qu’elle dit à la foule. Le bassiste aux dreads très longs offre une prestation énergétique et je me demande toujours comment il fait pour jouer sans que ses « couettes » le dérangent. Cependant, la musique devient semblable et redondante, ce qui me rend un peu amorphe.
Cradle of Filth
Les deux groupes qui ont ouvert la soirée n’ont pas créé de mouvement de pit. Cradle of Filth est là pour régler cette situation et la foule devient de plus en plus excitée. D’ailleurs, durant la soirée, je me fais dire à maintes reprises par plusieurs personnes dans la foule, pour qui Cradle of Filth est leur groupe favori, qu’il s’agit de leur premier concert de la formation, ce qui prouve que malgré les années, les musiciens réussissent à passer le temps. C’est sur l’introduction du nouvel album Existence is Futile que la troupe fait son entrée : Existential Terror. L’album sera assez bien représenté dans la liste des chansons comme avec les titres Necromantic Fantaisies et How Many Tears to Nurture a Rose? Au sein du groupe, nous remarquons une nouvelle membre au clavier et doux chant : Zoë Federoff (Cataclysm Crime). Elle assure sa place dans la formation, avec non seulement sa voix, mais aussi ses cheveux presque blancs qui tournoient quand elle se brasse la tête…. et que dire du légendaire Dani Filth qui est toujours aussi juste dans ses cris, autant graves que stridents. Sa façon de bouger, très singulière, ajoute de l’énergie à la prestation et je ne peux m’empêcher de lancer quelques rires à ce propos. Plusieurs classiques sont joués, notamment : I Am the Thorn, Nymphetamine et pour finir, Her Ghost in the Fog.