Moins d’une semaine avant de se présenter à Montréal pour un concert avec Mayhem, Blood Incantation et Gorguts, la formation de death metal américaine Cannibal Corpse propose son nouvel album, Chaos Horrific. Et comme de raison, c’est du Cannibal Corpse. Pas de doute, les pionniers du death metal ne renient aucunement leur héritage morbide avec ce nouvel album, leur 16e en carrière.

Seize albums, dans une carrière musicale, c’est déjà énorme. Pour une formation de death metal, c’est probablement un record d’efficacité. Six Feet Under, le groupe de leur ancien chanteur Chris Barnes, arrive tout près avec 13 albums mais, n’allons pas là… Non… Actif depuis le début des années ’90, Cannibal Corpse est l’une des rares formations à pouvoir se vanter d’avoir une discographie presque parfaite dans un domaine métallique qui pourrait créer de la redondance.  

Après le surprenant Violence Unimagined, on reprend avec la même hargne. J’ai tout de suite accroché avec Overlords of Violence avec la basse en pleine face, après le premier coup de cymbale, nous ramenant à Hammer Smashed Face. Rapide, cette chanson pose un flamboyant tapis rouge vif dans la pièce, ce sera écarlate jusqu’à la toute fin.

La chanson Frenzied Feeding est une rapide. Corpsegrinder (aidé par Erik Rutan sur celle-ci) punche bien au niveau de la voix et la cadence des guitares demeure rocailleuse, donnant un effet de concasseur. Pour te permettre de bien tourbillonner sur toi-même, Vengeful Invasion est probablement la chanson la plus « Johnny B. Goode » de Cannibal Corpse. Avec son lead de guitare très torrentueux, nous avons probablement ce que le groupe a offert de plus rock n’roll boogie woogie en carrière. Mais attention, ce ne sont que quelques lignes qui vont se fondre dans la virulence habituelle car quand tu chasses le naturel, il revient au galop.

Avec son impétuosité, c’est Pitchfork Impalement qui m’a le plus impressionné sur cet album qu’est Chaos Horrific. Au niveau de la lourdeur, nous en retrouvons une bonne dose et Paul Mazurkiewicz est mis à rude épreuve sur celle-ci où il doit alterner entre les parties plus grindées et les parties plus cromagnonisées.

Une rythmique très vieille école se retrouve sur Pestilential Rictus. Cette cadence semble provenir d’une obsession face au metal classique, avec des groupes comme Accept et Saxon, mais le tout demeure à la sauce Cannibalesque.  L’album se referme sur lui-même avec Drain You Empty, pièce plus pataude et ténébreuse dans tout ce lot.

Une fois de plus, si tu te considères comme un véritable fanatique du groupe, tu ne seras point déçu étant donné que Cannibal Corpse nous remet l’hémoglobine directement dans la chopine!

Disponible maintenant sur Metal Blade Records.

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