J’ai pas peur de l’admettre, je suis relativement mild dans mon métal. J’aime quand c’est extrême, mais avec une certaine retenue, d’habitude. Des fois, j’ai besoin un solide coup de pied au cul pour me faire avancer, mais encore là, pas à n’importe quel prix. Ça prend quelque chose de particulièrement excellent. J’suis toujours content quand ça arrive et d’autant plus quand ce sont des gars d’ici qui fournissent ce parfois nécessaire bottage d’arrière-train. Burning The Oppressor viennent de me remonter le postérieur jusqu’aux omoplates avec leur dernier Damnation.
Dire que c’est lourd ne ferait pas justice à Damnation. Ce sont des riffs agressifs, mais aussi finement tournés. C’est un drum qui te déplace les vertèbres de t’avoir trop fait aller la tête. J’ai plus beaucoup de cheveux, ils ne sont pas longs, mais ça décoiffe gravement. Tout ça en plus de passer des messages nécessaires et de dénoncer l’inacceptable comme avec Martyrize. Avec ce fond de tonnes de briques, on a le droit à des solos biens sentis, joués avec finesse et musicalité. Ça grogne, ça garoche et ça glisse doucement en même temps. Tout ça s’agence super bien pour former quelque chose d’unique en son genre, en plus que le mix est de qualité et que tout est clair comme du cristal. C’est certain que c’est peut-être pas idéal pour un brunch chez la grand-mère, quoique ça dépend des familles aussi, mais Damnation de Burning The Oppressor est quand même accessible pour un style qui peut facilement être perçu comme difficile d’approche pour les non-initiés. Comme cerise sur ce sundae, ce sont des gars de chez nous au Québec et ça, même moi qui n’ai zéro la fibre citoyenne, ça m’apporte une petite fierté, même si je n’ai rien à voir avec leur accomplissements.
Des accomplissements d’envergure, il va y en avoir d’autres, je n’en doute aucunement. Sam Venne, Gab Jetté, JF Roy, Kevin Bordello et Frédérick Mouraux-Dufour n’ont absolument rien à envier à qui que ce soit et pourraient en montrer à plusieurs. C’est un crime que ça m’ait pris si longtemps à les découvrir.
Faites-vous un cadeau, crinquez Damnation dans le piton et laissez-vous vous faire décoiffer, décrocher la mâchoire et exploser le cerveau. Ça fait du bien au système central de se faire brasser comme il faut de temps en temps. Burning The Oppressor s’en charge, pas de stress!
Bonne écoute!
Note: 8.5/10
Chanson préférée: Infamous Human Beast
Tracklist:
1- Cannibal K
2- The Oppressor
3- Martiryze
4- Black Eye
5- Wrongdoers Of The Sea
6- Crackhead
7- Damnation
8- Darkest Moonlight
9- Seven Generation Raped
10- Infamous Human Beast
11- Insanity
12- Warrior