En 2019, Asphyx était présent lors du Quebec Deathfest. Première fois que je voyais cette entité death métallique sur scène, j’en ai eu pour mes pesos! Synonyme de qualité et d’intégrité métallique, cette troupe de déprédateurs hollandais ne propose que de la qualité death métalleuse et ce, depuis des décennies.
Album après album, aucune déception. Jamais un album plus faible que la moyenne, ce n’est que de la maîtrise au niveau du death fusionné au doom, malsain. Avec cette période pandémique, il est à se demander si Necroceros, la nouvelle galette du groupe, se retrouve affaiblie par le virus de la COVID-19.
Pas du tout. La voix de Martin Van Drunen possède encore cette sonorité qui nous rappelle qu’il aurait pu se gargariser avec une pinte de l’ultra efficace déboucheur à cuvettes de toilette, Liquid Plumr.
Oui, certaines mauvaises langues pourront dire que le Asphyx moderne n’a rien à voir avec la formation qui a offert The Rack en 1991, et vous auriez raison, sauf que le cœur du groupe reste Van Drunen. Depuis près d’une décennie, il se veut bien accompagné par le guitariste Paul Baayens et le bassiste Alwin Zuur. Il n’y a que Stefan Hüskens qui fait office de p’tit nouveau, étant donné que le batteur n’est avec le groupe que depuis 7 ans, uniquement…
Necroceros poursuit là où l’album précédent, Incoming Death, nous avait laissés. On te plonge la tête dans un death metal lourd qui a cette facilité à creuser encore plus vers les ténèbres. Si le groupe nous a habitués à des thématiques militaires et imprégnés par la torture, il a été très surprenant de voir que le premier extrait, Botox Implosion, proposait des paroles qui écorchaient au passage le système artificiel de la chirurgie plastique.
Sujet plutôt inattendu, il reste que la chanson se veut efficace et que le reste de l’album se replace dans les thèmes habituels.
The Sole Cure is Death, Molten Black Earth et Knights Templar Stand placent l’album sur le sentier de la brutalité tout en laissant place à Mount Skull, une poisseuse qui te maintient le corps sous les débris encore fumants d’une bataille qui n’est pas encore terminée.
Three Years of Famine se veut colossale avec son riff molletonné, te remettant en tête qu’en ce moment, il doit faire chaud en enfer en ti-pepère. L’ouverture abyssale proposée par In Blazing Oceans continuera son vil chemin tout au long de cette pièce accablante et la chanson titre ferme l’album avec une poigne excessivement corpulente, nous laissant admiratif face à autant d’exécution lourdaude.
Assis confortablement dans tes propres déjections, tu en redemanderas!
Disponible sur Century Media.