Je le sais, nous sommes dans une période où nous tentons de rechercher le réconfort partout. C’est l’hiver, nous avons reçu encore des pelletées de neige à gratter, c’est froid et certains ont le moral aussi creux que les performances du Canadien. Question d’y aller encore plus profondément, je me clanche le dernier album de Ard, Take Up My Bones.
Gériboire que c’est mélancolique. C’est triste, gris et aucun espoir n’émane de cette production. Et c’est parfait ainsi. Effectivement, ce genre de doom metal n’est pas à négliger car musicalement, c’est riche. Présence d’instruments acoustiques, de cordes, de piano et de voix claires… en plus d’une parcelle vocale funéraire et céleste, pratiquement vikingesque.
Bien souvent montées en crescendo, les pièces de ce premier album se veulent tout simplement poignantes. Le responsable de ce groupe du nom de ARÐ est Mark Deeks, qui joue aussi avec Winterfylleth. C’est lui qui demeure le responsable des arrangements ambiants des claviers avec le groupe et ce qu’il propose avec son groupe en parallèle est tout simplement phénoménal.
Excessivement riche au niveau des arrangements, Take Up My Bones fournit de nombreuses couches sonores. Rien ne semble bourré, tout est en fusion pour créer une sonorité excessivement massive. Avec cet album, nous avons l’impression d’assister à des funérailles, un dimanche d’octobre, sous la pluie.
Deeks s’occupe de tout sur cette production, sauf la conception de la couverture. Première offrande, je resterai curieux face aux prochaines sorties de ce projet solo du nom de ARÐ car comme première visite, c’est excessivement prometteur.
Donc, si tu as l’âme en mode optimisme, tu peux te permettre une session d’écoute complète de cet album. Pas de simple, pas de single : un album en entier.
C’est dissolvant musicalement, c’est un doom cafardeux mais tellement massif musicalement que tu risques de reprendre l’écoute, immédiatement après celle qui se voulait l’initiale.
Disponible chez Prophecy Productions.