Il y a des choses qui se comprennent d’elles-mêmes, même si on n’est pas nécessairement des fans. On peut comprendre l’intérêt que les gens y trouvent malgré que ça ne vienne pas nous chercher personnellement. D’autres choses demeurent une énigme incompréhensible, et ce après une analyse en profondeur. Andrew W.K. fait, pour moi, partie de la seconde catégorie. Il sort tout juste son nouvel opus, God Is Partying, et la curiosité ayant eu le dessus, je me suis penché sur ce qu’il avait de bon à nous offrir.

Je ne sais pas quoi en penser en fait. Est-ce que ça se veut une parodie de métal? Le gars se prend de toute évidence pas au sérieux. Plus le temps avance, plus son kit jeans et t-shirt blanc se salissent et lui donnent l’allure d’avoir trop fait la fête dans un dépotoir. J’aime pas quand les choses sont pas claires.

Andrew W.K. Crédit Photo: Herb Maximo

Il fait tout seul : tous les instruments et la composition. Faut lui donner au moins ça, il comprend bien les orchestrations et les arrangements. C’est un musicien plus que capable. Et je tiens à préciser : c’est pas mauvais. Mais c’est pas spécialement bon non plus. Il y a des riffs qui marquent comme pour Babalon. Il y a d’autres moments qui se veulent, probablement, plein d’émotions, par exemple dans Remember Your Oath, mais c’est tellement pas sérieux qu’on dirait que c’est une blague. Mais tout le long de God Is Partying, que j’ai écouté maintes et maintes fois, soit dit en passant, dans un espoir vain de compréhension, j’avais l’impression d’écouter un album de Meatloaf plein de chansons dont ils ne voulaient pas. Les textes sont quétaines et simplets. Comme j’ai dit, c’est essentiellement bien fait, ça sonne bien, Andrew a une bonne voix, qui marque pas mais qui se défend, mais il manque de quoi, d’une certaine profondeur. Je sais pas. C’est flat. C’est insipide. Je sais pas trop quel genre de party est-ce que son dieu est sensé être en train de faire avec ça, mais c’est sûrement avec du punch aux fruits trop dilué.

Donc mon incompréhension demeure.

Ceci dit, peut-être que plusieurs d’entre vous, chers lecteurs, adorent Andrew WK d’une passion qui ne saurait se décrire, et ça serait correct comme ça. Le gars a quand même fait tout ça tout seul, donc points pour ça. Moi, c’est le genre d’affaire qui me rentre sous la peau parce que j’en vois pas l’intérêt.

Si vous êtes amateurs de Andrew WK, peut-être reconnaîtrez-vous quelque chose qui vous a attiré vers cet artiste. Pour moi, God Is Partying n’est simplement pas digne de votre attention. Il y a mieux qui se fait dans le même genre.

Note: 5/10

Pièce préférée: Babalon

Tracklist:

1- Everybody Sins

2- Babalon

3- No One To Know

4- Stay True To Your Heart

5- Goddess Partying

6- I’m In Heaven

7- Remember Your Oath

8- My Tower

9- And Then We Blew Apart