Les Écossais d’Alestorm nous sont arrivés avec un septième album nommé, par pure coïncidence, Seventh Rum Of A Seventh Rum. Le nom a été choisi après un vote des fans et toute ressemblance avec un quelconque nom d’album d’Iron Maiden n’est, elle aussi bien sûr, que pure coïncidence.
À quoi on s’attend avec du Alestorm? Eh bien, c’est le classique folk-métal sauce pirate. Les accordéon, violon, dulcimer, vielle à roue et autres instruments du genre viennent s’ajouter aux réguliers guitares, drums, bass et voix. Ici, on y ajoute une touche de 8-bit à la “vieux Nintendo du sous-sol de mon enfance”, parce que pourquoi pas; ils ne doivent de raisons à personne, ce sont des « fucking pirates« , comme ils se plaisent à le répéter. C’est une recette qui se tient depuis presque 15 ans, bien que les derniers albums fassent tranquillement plus dans dans le mode party que dans les histoires épiques, mais ça se défend bien quand même.
Moi, j’aime ça Alestorm. C’est des gars qui se prennent pas au sérieux, la musique est bien composée et les arrangements sont le fun. Toute musique a sa place et ne doit pas nécessairement vous faire réévaluer votre existence à chaque écoute. Leur réputation a pris un coup l’an dernier et ça a été suivi d’une lettre d’excuses de Christopher Bowes, que j’ai trouvée sincère et que j’ai décidé d’accepter, même si je n’étais pas la cible principale. Si vous croyez à la légende du “cancel culture”, sachez qu’ils continuent à jouer dans les gros festivals en Europe sans trop d’inconvénients.
Tout ça pour dire qu’un album d’Alestorm, ça reste fidèle à lui-même: c’est le fun, sans prétentions de grandeur, et c’est un bon mélange de niaiseries et d’épopées. Sur Seventh Rum, on utilise de plus en plus Eliot Vernon pour son scream et j’aime bien cette évolution. Captain Yarface vient faire son tour pour Return To Tortuga et bien que je ne sois pas son plus grand fan, sa participation est quand même amusante. On a justement aussi droit à 2 suites, soit, comme annoncé précédemment, Return To Tortuga et Wooden Leg (Part III), qui semble se vouloir la fin de la saga de la jambe de bois. Là encore, j’ai une corde sensible pour les suites quand ça se tient. Leur guide touristique s’étend un peu et passe de Mexico à Come To Brasil. Mais il ne faut pas s’attendre à une grande révélation musicale; des chansons qui se fredonnent bien et qui sont faciles à retenir. Il a quand même pas mal de torque comme opus, n’ayant de pièce plus tranquille que la dernière. Peut-être un peu de paresse à quelques endroits, tant dans les paroles que dans la musique qu’on reconnaît à certains moments. Si vous aimez ce qu’Alestorm nous a offert depuis No Grave But The Sea, vous allez vous retrouver en terrain connu.
Comme septième long jeu, je classerais Seventh Rum Of A Seventh Rum quelque part au milieu dans l’ensemble de sa discographie. Peut-être qu’après plusieurs écoutes, sa position changera, qui sait, mais mon préféré reste Sunset On The Golden Age. C’est quelque chose d’agréable, qui en a dedans et qui tient son bout. Bref, je reste content avec un petit sourire un peu béat après l’écoute.
J’espère que vous y trouverez votre compte! Bonne écoute!
Note: 7/10
Pièce préférée: Magyarország
Tracklist:
1- Magellan’s Expedition
2- The Battle Of Cape Fear River
3- Cannonball
4- P.A.R.T.Y.
5- Under Blackened Banners
6- Magyarország
7- Seventh Rum Of A Seventh Rum
8- Bite The Hook Hand That Feeds
9- Return To Tortuga
10- Come To Brasil
11- Wooden Leg ( Part III)