C’est donc hier soir que je me suis dirigée vers le bar Le Ritz PDB pour aller assister à une soirée organisée par Extensive Enterprise.  Je suis donc arrivée pour le premier groupe : Elizabeth Colour Wheel. À ma grande surprise, Le Ritz était déjà rempli et le public était très agréable (pour le moment…). À 19 h 30, comme l’affiche l’indiquait, le spectacle était déjà commencé et ce fut ainsi tout le long de la soirée. Il n’y avait vraiment pas de retard entre les bands, aspect que j’ai énormément apprécié.

Elizabeth Colour Wheel

Band originaire du Massachusetts, Elizabeth Colour Wheel a donné une véritable performance. Je dois dire que je n’assiste pas souvent à ce type de spectacle, mais j’ai tout de même apprécié ce premier groupe. Le band avait une touche très artistique, contemporaine, avant-garde, un mélange qui se complétait tout de même bien. La chanteuse, Lane Shi Otayonii interagissait énormément dans la foule. En effet, j’ai rarement vu la chanteuse plus de 5 minutes sur la scène. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé les « cris » de la chanteuse. Certains parvenaient à me donner la chair de poule. Par contre, il faut dire qu’il n’y avait pas beaucoup de « musicalité », ce qui m’a un peu moins accrochée. Enfin, le band d’ouverture reste tout de même un bon band, mais personnellement, je n’ai pas été capable d’accrocher et d’apprécier au même niveau que d’autres dans la salle, car j’ai trouvé que j’assistais plus à une prestation d’art contemporain qu’à un spectacle de métal.

Body Void

Le deuxième band de la soirée, Body Void, originaire de San Francisco en Californie, nous a offert une grosse performance de Doom.  Ce qui m’a le plus attirée concernant le son, c’est le « tone » de basse du bassiste (tête d’ampli Darkglass bonsoir). Par contre, la musique n’était pas toujours très bien exécutée et en ce qui concerne la batterie, on entendait difficilement le snare lors des blast beats, comparativement aux autres groupes. J’ai donc été un peu déçue, mais j’ai tout de même apprécié quelques moments lors de leur prestation.

Jarhead Fertilizer

S’ensuivit Jarhead Fertilizer, tout droit sorti du Maryland. C’est après 0,3 seconde que le premier moshpit de la soirée s’est ouvert. Habituée au mopshit, je peux vous dire que ceux-ci étaient plus que violents (mes jambes ont mal aujourd’hui). Ce band de Death métal/Grindcore était composé de 4 membres sur scène. Le chanteur principal était le drummer. Je porte toujours un énorme respect aux drummers qui sont aussi les chanteurs dans leur band. Non seulement jouer de la batterie demande beaucoup d’énergie, mais je n’imagine même pas devoir chanter en même temps. Par contre, c’est aussi à ce moment que tu as toujours des « imbéciles heureux » qui commencent à foutre la merde. Du calme, mes beaux métalleux pleins de testostérones xox.

De plus, il faut dire que le groupe m’a beaucoup surprise. Mon appréciation a grandi au fur et à mesure que le spectacle a avancé. En effet, je dois dire que les deux dernières chansons étaient très différentes du reste du « set ». Celles-ci changeaient énormément de tempo, ce qui créait un énorme groove dans la salle. Enfin, Jarhead Fertilizer est un band que j’ai beaucoup apprécié en spectacle.

Mortiferum

Mortiferum… Mortiferum… Mortiferum… Que dire de ce band? Pour ma part, c’était le groupe que j’attendais le plus dans la soirée. Selon moi, ceux-ci avaient définitivement un meilleur son que tous les autres bands de la soirée. Le son était excessivement fort, entre autres parce que le drummer, Alex Mody « tapait » fort sur son drum. Aussi, il faut dire que le band jouait sur du Orange pour les guitares et du Mesa Boogie pour la basse. La basse… LA BASSE. L’instrument que je préfère le plus dans le bon petit métal. On la sentait nous claquer en pleine face. J’ai encore mal. Ça sonnait plus que bien et je dois dire que c’est le groupe qui a le mieux exécuté sa musique. En bon anglais, c’était les plus « tight ». Aujourd’hui, je ressens encore la vibration de la musique tellement la salle vibrait de partout.

La prestance sur scène du groupe était excellente, le headbang était synchronisé, tout autant avec la foule. Cela donnait un effet rassembleur dans le public. Parlant de rassembleur… J’ai énormément été dérangé par deux « imbéciles heureux » qui ont décidé de monter sur scène durant la prestation. Non seulement c’était dérangeant, mais le chanteur/guitariste Max Bowman n’était pas plus heureux de les avoir à côté de lui… Je l’ai ressenti assez rapidement. Malgré cette situation, à la fin de la prestation, le groupe nous ayant servi un spectacle plus que remarquable, la foule en demandait encore! Malheureusement, faute de temps, le groupe a dû quitter la scène.

En bref, ce groupe de Death/Doom est définitivement un groupe à découvrir. Ceux-ci ont sorti leur dernier album Preserved in Torment le 5 novembre dernier, album qu’ils ont joué hier.

Primitive Man

Enfin, après une grosse performance de Mortiferum, Primitive Man est entré sur scène. Je dois dire que j’ai découvert ce band l’année dernière lorsque je recherchais beaucoup plus des bands de Doom. Cela fait donc environ 1 an que j’écoute ce groupe. Je dois dire que le son, enfin je devrais plutôt dire « le bruit », était aussi très fort dans la salle. Je trouve que Primitive Man a la capacité de nous faire ressentir une aussi grande rage et une aussi grande lourdeur que Mortiferum. La différence entre les deux groupes est que Primitive Man nous fait ressentir une rage intérieure, comme si cette ou ces émotions étaient coincées dans notre abdomen et la seule façon d’extérioriser ce ramassis d’émotions est de nous faire complètement vibrer de la tête au pied, jusqu’aux tripes. À l’inverse, Mortiferum nous fait ressentir une rage extérieure et nous donne envie de briser des os. Malheureusement, j’ai dû quitter la salle avant la fin du spectacle.

En sommes, je dois féliciter les photographes de la soirée, en particulier Joé Calvé, notre photographe qui dut se faufiler comme un ninja dans la foule pour prendre de magnifiques photos, malgré l’atroce luminosité. 

P.S. : Respectez les photographes dans les petites salles.