Il faisait beau, il faisait chaud, je suais dans le métro. Pour la deuxième fois cette semaine, je sortais en ville pour un concert auquel j’étais très excité d’assister. Dying Fetus était au Québec et nous a brutalisé avec leurs invités, soit: Undeath, Frozen Soul, Bodysnatcher et Chelsea Grin.
Undeath
Le premier groupe à attaquer cette soirée chargée vient de New York. Undeath propose un death metal traditionnel, sans artifice, mais agréablement bien choisi pour ouvrir le moshpit, déjà bien entamé pour un début de soirée. Alexander Jones offre une prestation vocale précise et remplie de vivacité. Pour faire la promotion de leur dernière sortie It’s Time… To Rise from the Grave, les musiciens ont joué les pièces Rise From The Grave, Enhancing the Dead, Necrobionics, The Funeral Within et Human Chandelier. Ils nous quittent sur le titre homonyme de leur premier album : Lesions of a Different Kind.
Frozen Soul
Un arrêt à la toilette et un autre au dépanneur du coin plus tard, les premières chansons du groupe ont déjà été jouées lors de mon retour au Théâtre Corona. Dès les premières notes entendues, j’ai été ravi d’entendre une musique costaude. Première remarque, la présence de Samantha Mobley à la basse. C’est toujours agréable de voir une femme musicienne sur la scène et je remarque qu’elles apparaissent de plus en plus. Chad Green accompagne cette lourdeur musicale avec des guturrals copieusement gras. Ce dernier prend la parole pour donner un puissant message: ils nous rappellent que les métalleux sont une famille et de ne pas hésiter à demander de l’aide. Le reste de la prestation est dédiée au chanteur Trevor Strnad du groupe The Black Dahlia Murder. Avec un seul album à son actif, la formation a su impressionner la foule qui était aussi bougeante qu’une danse de cha-cha-cha. La découverte de la soirée, pour moi.
Bodysnatcher
L’excitation était à son comble pour moi à ce moment. J’avais vraiment hâte de voir ce groupe floridien de beatdown et je n’ai pas été déçu! Avec les breakdowns qui ne cessaient pas de monter en intensité, Bodysnatcher a été pour moi le groupe de la soirée. L’alternance des voix de Kyle Medina (chant), Chris Whited (percussions) et Kyle Carter (guitariste) ajoute une texture intéressante, variant entre growls, guturrals et voix hardcore. D’un goût personnel, les musiciens ont joués deux pièces de l’album This Heavy Void , soit : Twelve/Seven et Black of my Eyes. Medina ne se gênait pas pour se montrer imposant sur scène et incitait régulièrement la foule de bouger en faisant plusieurs circle pits.
Chelsea Grin
Malheureusement, Tom Barber (chant) n’a pas pu être présent pour toutes les dates canadiennes, alors nous avons eu le retour de Kyle Medina pour assurer le poste du microphone. Sous le classique My Damnation, nous savions que la performance du groupe serait différente. Je ne veux rien enlever à Medina qui a su relever le défi et faire deux apparitions dans la même soirée, mais les fry screams manquaient à la musique du groupe. Les musiciens ont tout donné pour combler ce manque, jusqu’au moment où David Flinn quitta la scène avant la fin, probablement dû à un problème technique.
Dying Fetus
Pour des raisons hors de mon contrôle, je n’ai pas pu assister à la prestation du groupe. En revanche, ma collègue Jade Favreau a fait un excellent compte-rendu pour vous.
Par où commencer… Hier soir, j’ai pu assister au spectacle de Dying Fetus pour la première fois. Le band était définitivement attendu par la foule, dont moi. Je dois dire que les seuls band que j’ai réellement appréciés hier soir étaient Frozen Soul et Dying Fetus. Comme tout spectacle de métal, il y avait quelques moshpits lors des bands précédents, mais lorsque Dying Fetus est entré sur scène, j’ai ressenti un énorme changement dans l’atmosphère. J’ai eu l’impression que tout était devenu oppressant et lourd, tout en restant très énergique. En d’autres mots, ça allait brasser. Aussi, j’ai eu la grande surprise, comme beaucoup, je crois, de voir John avec des cheveux et une SALE barbe. Je me suis presque demandé si c’était vraiment lui. Bref, ceux-ci ont donc débuté leur set avec Schematics, chanson provenant de l’album Stop At Nothing sortie en 2003. Celle-ci a su donner un léger avant-gout à ce qui allait suivre dans la soirée. Par la suite, ils ont poursuivi avec quelques chansons du célèbre album Reign Supreme, dont Subjected to a Beating, In the Trenches, et ma préféré de cet album, From Womb To Waste qui te « casse en trois » comme il se doit. Pour ma part, j’attendais avec impatience Grotesque Impalement… Que dire de cette chanson… J’ai commencé à écouter du métal il y a quelques années, dont Dying Fetus. Grotesque Impalement est excellente non seulement chez nous, dans mon salon, mais elle groovait comme jamais en show. J’avais juste envie de danser et de me laisser emporter par la charmante voix de John. Le spectacle s’est donc conclu avec « Kill Mommy », comme le setlist le présente, en nous donnant une bonne dernière dose de brutal death. Enfin, après cette claque en plein visage, les petits métalleux se sont mis à danser sur la fameuse chanson Celebration d’Eumir Deodato and Kool & The Gang. Dans toute sa splendeur, Trey Williams est venu nous rejoindre quelques minutes pour « danser »