Dans la dernière semaine, j’ai eu l’honneur de m’entretenir avec Henrik Klingenberg, claviériste de la formation finlandaise de Power métal, Sonata Arctica. Leur nouvel album, Acoustic Adventures Volume One, est sur les tablettes depuis maintenant plusieurs semaines. Nous avions plusieurs questions à lui poser. Voyons ses réponses!


Photo : Prise du Live Acoustic

Ars Media Qc :
Ça fait maintenant un mois que l’album Acoustic Adventures Volume One est disponible. Jusqu’à maintenant, comment est la réponse?

Henrik Klingenberg :
De ce que j’ai entendu, les gens semblent l’aimer, ce qui est évidemment très plaisant pour nous.

Ars Media Qc :
Vous avez fait une tournée acoustique en 2019. Cela droit être difficile de recréer l’intimité, la proximité et la chaleur avec le public d’un spectacle acoustique, mais dans un album. Comment avez-vous géré de faire une tournée et de faire un album après cette tournée?

Henrik Klingenberg :
En fait, ça a vraiment aidé de faire la tournée avant. Après ça, nous avions un paquet de chansons arrangées que nous savions déjà jouer, donc ça a rendu le processus un peu plus facile.

Ars Media Qc :
Comment avez-vous sélectionné vos chansons? Ça a dû être tellement difficile…

Henrik Klingenberg :
Ça a été un peu chiant et pénible pour être honnête. Nous avons premièrement commencé par choisir toutes les chansons que nous aimions de la tournée. Sélectionner le reste a été un processus douloureux juste à essayer ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas.

Ars Media Qc :
Combien de chansons avez-vous décidé de mettre de côté pour cet album et quelles étaient les raisons? Vous n’avez pas besoin de mettre de noms sur ces chansons. Je crois que c’est un choix personnel, mais si vous désirez partager l’information, je suis tout de même curieuse!

Henrik Klingenberg :
Nous avons enregistré 25 chansons. Il y avait donc 2 albums de prêts à ce même moment. Je ne me souviens pas quelles chansons ont été délaissées étant donné que ces enregistrements ont eu lieu il y a deux ans 😉

Ars Media Qc :
Du point de vue du groupe, quelle est la différence dans le processus créatif entre un album acoustique incluant des chansons qui existent déjà et un album régulier avec de nouvelles chansons originales?

Henrik Klingenberg :
Je pense que la principale différence est que oui, nous connaissions mieux les plus vieilles chansons et évidemment, c’est un genre de défi plutôt différent de faire de bonnes versions des chansons que les gens ont déjà entendues. Nous voulions les changer assez pour les rendre intéressantes, mais pas trop afin que vous pouviez quand même les reconnaître.

Ars Media Qc :
Réarranger une chanson est justement tout un défi. En moyenne, combien de temps cela peut-il prendre pour réarranger une chanson pour qu’elle soit considérée comme parfaite?

Henrik Klingenberg :
Je n’en ai vraiment aucune idée. Nous la travaillons jusqu’à ce que ce soit terminé. Parfois cela prend plus de temps et parfois c’est très rapide. Nous n’avons pas répété avant d’entrer en studio et avons enregistré 25 chansons en 10 jours, le tout ensemble et sans clic donc c’était assez rapide je pense.

Ars Media Qc :
Comment est-ce que la pandémie vous a affectés dans ce processus?

Henrik Klingenberg :
Au début, nous avions prévu de faire ces albums à Los Angeles au studio d’un de mes amis, mais puisque nous n’avions pas de concerts à l’agenda, nous avons décidé que ce serait un bon moment de produire nos albums acoustiques. Donc, l’horaire a changé. Je crois que c’était le principal élément.

Ars Media Qc :
Vous indiquez Volume One… je comprends que vous avez aussi le Volume 2 de prêt. Combien de volumes prévoyez-vous sortir?

Henrik Klingenberg :
Oui le Volume 2 est déjà enregistré, mixé, etc. donc nous prévoyons le sortir cet automne. Cependant, pour le nombre de volumes que nous lancerons, je ne le sais pas. Il y a beaucoup de musique de Sonata Arctica que nous pouvons enregistrer en acoustique alors…Disons que je pense que nous devons prendre une pause de tout ce qui est acoustique après ces albums, mais je suis certain que vous verrez un Volume 3 quelque part dans quelques années.

Ars Media Qc :
À quoi est-ce qu’on peut s’attendre dans le futur avec cette nouvelle formule?

Henrik Klingenberg :
C’est quelque chose que nous aimons faire vraiment et nous voulons effectuer des tournées et faire quelques albums de temps à autres je pense… ou au moins je l’espère. Personnellement, j’aime les pièces plus hard, mais c’est une belle façon de changer la routine une fois de temps en temps et les concerts ont été absolument impressionnants depuis que nous sommes beaucoup plus près de l’audience.

Ars Media Qc :
Cet album est vraiment différent de ce que nous sommes habitués d’entendre de Sonata Arctica. Évidemment, ce n’est pas la première fois que vous jouez des versions acoustiques de vos chansons, mais de créer des albums avec elles, c’est un grand pas. Quelle était la réaction à laquelle vous vous attendiez de la part de vos fervents fans?

Henrik Klingenberg :
Et bien, nous savions que les spectacles acoustiques s’étaient très bien passés et clairement, il y avait une demande pour enregistrer ces versions. Les fans le réclamaient depuis un bon moment alors nous n’avions vraiment aucune pression. Nous savions qu’au moins une bonne partie de nos fans voulaient que ça arrive nous donc! 😉

Ars Media Qc :
Qu’avez-vous trouvé le plus difficile ou quel était le plus grand défi dans la réalisation de cet album?

Henrik Klingenberg :
Tout enregistrer ensemble et en direct était la partie la plus difficile je crois, mais ça valait définitivement la peine.

Ars Media Qc :
Prenons l’album et votre carrière et mettons-les devant le miroir. Comment vous sentez-vous après avoir revisité toutes ces années de votre carrière musicale?

Henrik Klingenberg :
C’était vraiment très intéressant puisque nous ne n’écoutons plus de vieux albums de Sonata, excepté lorsqu’il y a une chanson à pratiquer pour une tournée ou quelque chose du genre. Donc, c’était vraiment plaisant de faire creuser un peu dans notre histoire.

Ars Media Qc :
Vous avez un lineup très fort. Depuis toutes ces années, quelle est la formule magique ou du moins le secret pour demeurer aussi unis que vous?

Henrik Klingenberg :
Je pense que plus on vieillit, plus c’est facile de bien s’entendre. On accepte que tout le monde est différent et que c’est tout à fait correct de ne pas s’entendre sur tout. Moins de chicane et plus de musique… et ça aide aussi quand on laisse les autres membres du groupe dormir la nuit 😉

Ars Media Qc :
Je suis très honorée de vous poser toutes ces questions puisque je fais partie de celles et ceux qui vous ont écouté pendant leur adolescence. J’ai maintenant 33 ans, mes amis et moi écoutons encore quelques chansons de ce bon vieux temps. Les gens chantent encore vos chansons haut et fort depuis maintenant plusieurs années. Comment est-ce qu’on se sent de savoir que ses chansons sont encore en vie et qu’elles n’ont pas été oubliées, spécialement avec le lancement d’Acoustic Adventures?

Henrik Klingenberg :
À chaque fois que nous nous présentons devant une audience, c’est vraiment plaisant de réaliser qu’il existe tellement de personnes qui aiment notre musique. Avec la pandémie, ne pas être capables de performer sur scène nous a donné vraiment hâte, maintenant plus que jamais, de retourner sur la route.

Ars Media Qc :
Y a-t-il quelque chose que vous voudriez partager avec nos lecteurs?

Henrik Klingenberg :
J’espère vous voir très bientôt guys, ça fait vraiment longtemps. Il y aura bientôt plus de spectacles d’annoncés. Soyez prudents et ayez du plaisir, tout le temps! À la vôtre!

Photo : Nuclear Blast

L’album est disponible sur toutes les plateformes.