Infatigables sont les membres de Napalm Death. Toujours en train de préparer un album ou en train de travailler sur un projet en parallèle, nous pouvons toujours nous fier à leur intégrité en sachant que le produit que nous aurons entre nos oreilles saura combler nos attentes.
Avec un mini-album qui se veut la suite accompagnatrice de l’album précédent, nous retombons dans les mêmes eaux. Narcissus est une typique grindée avec quelques variantes, Resentment Always Simmers demeure plus pataude avec quelques teintes Killing Joke-esques et By Proxy sent le punk pas propre.
Napalm Death y va avec deux interprétations sur ce mini-album. La rapide Don’t Need it des Bad Brains et les Anglais reprennent People Pie de Slab! avec sa basse popée sous une couche industrielle en plus d’avoir la voix de Catherine Sharples qui vient donner encore plus de saveur à cette reprise, plutôt réussie. Question de nous surprendre, Napalm Death vise encore dans le mille.
Ensuite, on remarque que Man Bites Dogged nous ramène le groupe vers sa sonorité des années ’90, tout en proposant une finale plus discordante où la voix de Barney est en mode écho pour accompagner la trame musicale plus apocalyptique. Les refrains de Slaver Through a Repeat Performance sont caverneux tandis que le reste est bercé dans le grindcore et tout est retenu, juste avant de retourner en mode explosif.
Pour terminer l’album, c’est Shane Embury qui s’occupe de tout avec Resentment is Always Seismic (Dark Sky Burial Dirge). Pièce plutôt massive, Embury dirige son projet Dark Sky Burial dans cette avancée sonore industrielle, très glauque où la basse et les percussions sont à l’avant-plan.
Cet ajout musical se voudra une belle acquisition pour le fanatique fini du groupe, et même pour celui qui ne fait qu’apprécier. Il aurait été facile pour le groupe de nous proposer un truc encore plus expérimental mais avec ce mini-album, le mot qui me vient en tête, une fois de plus, demeure : pertinence.
Disponible dès le 11 février sur Century Media.