Quelques changements sont survenus depuis l’album précédent pour le groupe québécois Nova Spei. Un nouveau batteur tient maintenant les baguettes pour la troupe et l’arrivée d’un guitariste soliste de haut calibre est venu solidifier la sonorité de Nova Spei. Cette galette, qui se veut « celle qui suit » quand nous y allons avec une traduction libre de Sequentis, se veut beaucoup plus ferme et vitaminée que la précédente.

Si la sonorité nu metal t’habite encore, si la grosse guitare crunchée de Meshuggah te fait saliver et si le swag turluté de David Draiman de Disturbed t’hypnotise, ce nouvel album qu’est Sequentis est pour tes oreilles. De plus, tout cela est proposé dans un français bien calibré, juste assez étincelant pour passer dans toute la francophonie, sans passer pour des bûcherons mangeurs de caribous crus, tout en laissant transpirer quelques intonations bien joualées.

Il y a du gros jeu de guitares là-dessus. L’ajout de Stéphane Fillion amène encore plus de virtuosité à Nova Spei et l’attaque qu’il propose avec Dany Soucy se veut corpulente sur Sorcière, ça bouillonne chaleureusement sur Animal et la cavale est cadencée sur Mal Incarné. La finale de La Proie te permet un apaisement certain avec son atmosphère vaporeuse car après avoir reçu une bonne dose de metal à la In Flames, cet instant plus délicat confirme que les musiciens peuvent créer des ponts musicaux efficaces grâce à des arrangements judicieux.      

Nettement supérieure à l’offrande précédente, cette production qu’est Sequentis propose une bonne collection de matériel djenté plutôt musclé qui salue le passé tout en se vautrant dans une sonorité moderne et crissement groovée.

Et le tout, en français!

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