« Un trio de musiciens de Suède qui crache un metal hurlant fortement influencé par Possessed et Destruction. Un amalgame féroce de thrash, de black et de speed metal, comme le proposaient les maîtres du genre au milieu des années ’80 ». Jusqu’à maintenant, c’est le genre de description à laquelle tu peux t’attendre face à l’analyse d’une nouvelle formation qui propose son premier enregistrement.
Le groupe en cause ici est Atonement et jusqu’à présent, tout est normal. Tout, sauf la moyenne d’âge des musiciens qui est de… 16 ans. Oui, 16 ans. Nous avons donc des garçons qui ont l’esprit bien ancré dans les années ’80 mais pas dans le sens Stranger Things/reboot de Ghostbusters. C’est plutôt musicalement métallique comme nostalgie.
Donc, au lieu de passer leur temps à faire défiler des clips sur Tik Tok, les jeunes Niklas, Mille et Ludvig ont décidé, en 2020, de fonder Atonement. En regardant la photo du groupe, nous avons l’impression de voir une version cadette de Celtic Frost! Le tout laisse émaner l’époque où nous vivions la rivalité Canadiens-Nordiques, des t-shirts vintage jusqu’aux espadrilles hi-top!
En ce qui concerne la sonorité, c’est un pur régal auditif. Sur ce mini-album de 5 chansons, le trio blasphème sans retenue pendant 17 minutes. C’est cru en cibole sur Axe of Death, la vigueur en omniprésente sur Evil Minds et la grafigne est profonde sur Lust for Sin.
À la base, Merciless Blasphemy doit être considéré comme un démo mais Helter Skelter/Regain Records sortent le tout comme première carte de visite officielle. Sonorité qui griche, il n’y a rien de très peaufiné sur cette production qui se veut aussi sèche qu’un bol de Shredded Wheat… sans lait!