Parfois, tu regardes ton épouse en te disant : « Comment fait-elle pour faire tout ceci, juste dans une journée? » Tandis que toi, dans toute ta splendeur, tu as de la difficulté à te lever, aller à job et puncher IN. Certaines personnes ont cette capacité d’être partout à la fois et d’exécuter des tâches diverses, tout en gardant des standards de qualité, élevés.
Dans le domaine métallique, c’est un peu la même chose. Nous retrouvons quelques musiciens qui ont cette facilité à être partout à la fois, sans ne jamais se mettre les pieds dans les plats et d’avoir l’air d’un pur zezon.
Matt Harvey d’Exhumed est l’un de ces cas spéciaux. Passé maître dans le domaine death métallique grâce à son groupe principal et de Gruesome, il s’occupe maintenant d’une parcelle beaucoup moins virulente avec son projet en parallèle, Pounder.
À ses côtés, nous retrouvons Tom Draper, nouveau guitariste chez Carcass, en plus du bassiste Alejandro Corredor, qui œuvre avec Nausea. Sur Breaking the World, le groupe s’occupe de brasser le passé, amplement.
Effectivement, sur ce deuxième album, Pounder retourne à l’époque glorieuse de la NWOBHM en plus de titiller légèrement la période Kill ‘Em All, de Metallica. Donc, rien de très moderne n’est proposé à l’amateur de metal. C’est antique, vintage, épique et… parfait de même!
Non, Harvey n’est pas en mode guttural sur Breaking the World. C’est plutôt un grain chaleureux qui est offert avec sa voix chantée. Rythmées et cadencées, les chansons sur cet album se promènent vers le galop, autant qu’au petit trot!
Avec Spoils of War, pièce qui ouvre l’album, on imagine aisément le groupe prendre place sur scène lors d’un concert… virtuel. C’est d’une efficacité redoutable et on en redemande. La pièce titre se veut rondouillarde avec sa basse excessivement poisseuse. Joey DeMaio de Manowar en serait jaloux et ce, avec raison.
Hard Road to Home laisse une impression totalement hard rock 80’s avec les voix d’accompagnement. On imagine aisément un clip enregistré en concert qui combinerait des images en accéléré de la route en plus de l’intérieur de l’autobus de tournée pour se fondre avec des séquences de techniciens en train de monter l’équipement du groupe sur la scène. Comme en… 2019!
La pièce Never Forever vient casser le moule métallique le temps d’une introduction plutôt électro-synthétisée mais reprend son kick métallique, tout de suite après et ce, jusqu’à la toute fin de l’album!
Pour ceux qui aiment l’odeur du cuir sur leur veste et de la bière bon marché en canette, ce sera à juste point!
Disponible le 29 janvier, chez Shadow Kingdom Records.