Quand je vois qu’une formation porte le pavillon islandais dans sa biographie, ça me dit que ce sera solide, métalliquement parlant. Il y a peu de formations qui nous viennent de ce coin du globe mais à chaque fois que je découvre un groupe d’Islande, un mot me vient en tête : intégrité.
Avec Fortíð, c’est encore le cas. Ce groupe propose un metal vikingesque dont l’acier de l’épée aurait trempé dans le metal bien noirci et c’est du solide. Les élans musicaux offerts sur World Serpent risquent de plaire aux amateurs des formations que sont Moonsorrow, Windir et Thyrfing, étant donné que nous sommes en mode introspection métallique. Comme si nous avions accès aux pensées d’un combattant nordique.
Le groupe sévit en tant que duo, chaque musicien fournissant un effort substantiel à la tâche, quoique Kristján Gudmundsson ne soit qu’aux tambours tandis qu’Einar « Eldur » Thorberg alterne sa position à la guitare, ensuite sur la basse et termine son tour au chant.
La première brise est offerte avec The True Awakening, pièce qui propose une certaine accalmie mais qui se verse dans l’impétueuse Controlled Patterned Mental Process. Le fjord se veut houleux avec des titres comme Insignificant Is the Wormking’s Throne, Supressed Opposition et Beyond the Grips of Odium.
Par contre, on sent que le drakkar navigue sur des eaux plus apaisantes grâce à Son of a Barren Land et surtout Perfect Annihilation avec son refrain qui se veut capable d’atteindre avec précision sa cible.
Hargneuses tout en demeurant ambiantes, les pièces qui meublent World Serpent se veulent solides et agréables, rendant l’expérience sonore facilement répétable.
Ne me demandez pas comment prononcer le nom du groupe, déjà que je dise encore chesseuse, captus et gade-robe…