Quand tu reçois une nouveauté qui met en vedette Full of Hell, tu ne sais jamais à quoi vraiment t’attendre. Effectivement, cette formation déborde d’originalité et on ne sait jamais vers quel type de sonorité Full of Hell va se diriger. En ouvrant ma copie promotionnelle, j’ai remarqué que chaque chanson avait un chrono d’environ 1 minute et 25 secondes, pièce.

Donc, cela indique un album qui sera grindé et ce, solidement. 12 chansons et une totalité de 25 minutes pour un album, ça se doit d’être du grindcore doté d’une intensité sans borne. En appuyant sur le bouton PLAY, je suis propulsé dans un grindcore qui me permet de constater que Full of Hell sont les descendants directs de Brutal Truth. Avec Guided Blight, je retrouve la même rudesse que lors des premiers balbutiements de l’ancienne troupe de Dan Lilker.

Percussions hyperactives, voix courroucée qui entrechoque une voix plus criarde, cette chanson ne possède aucune fantaisie. Même chose pour la suivante, quoique Asphyxiant Blessing se veut plus ténébreuse.

Lorsque Full of Hell est en mode grindcore, je me laisse porter par leur enthousiasme. C’est vigoureux, rapide et discordant. Ce chaos musical est apaisant, malgré sa tonitruance. Par exemple, Murmuring Foul Spring propose un cataclysme musical généralisé mais des transitions plus cadencées permettent de bien assimiler l’état catastrophique de la pièce.

Par contre, en mode noise/électro-statique, je débarque rapidement. Sur Derelict Satellite et Non-Atomism, ce qui est offert peut se passer amplement de ma présence. Surtout que Derelict Satellite est la pièce la plus longue de l’album avec ses trois minutes et des poussières.  

Quand le groupe pèse sur la pédale death métallique, c’est sublime. La pièce Eroding Shell pourrait passer amplement pour une chanson de Tomb Mold étant donné son statut oléagineux. Mais c’est l’état de confusion imposé par Industrial Messiah Complex qui demeure le coup le plus fumant de cette production de ce groupe américain. Avec un mur death métallique et des effets sonores dignes d’un stroboscope auditif, Full of Hell déstabilise et ce, solidement.

Étrangement, c’est Reeking Tunnels, premier extrait de l’album, qui demeure la pièce la plus tranquille de l’album. Avec une approche qui peut rappeler Fudge Tunnel, ce titre se veut un après-midi aux pommes quand on compare avec le reste de cette expérience sonore qu’est Garden of Burning Apparitions.

Disponible le 1er octobre sur Relapse Records.   

www.fullofhell.com