En temps normal, si tout était comme jadis et que les groupes tourneraient comme ils le doivent, Orbit Culture pourrait être l’un des groupes metal les plus populaires de la planète. Avec leur album Nija, le « timing » se voulait parfait. Ne restait plus qu’à amener le groupe à partager la route avec quelques groupes de haut calibre et l’affaire serait dans la poche.

Un peu comme Amon Amarth et Gojira lorsque les deux formations ouvraient pour Children of Bodom en 2006. Oui, Orbit Culture pourrait profiter du même genre de phénomène étant donné que cette formation se veuille excessivement accrocheuse au niveau de l’oreille et qu’elle possède un fort potentiel face au fait d’embarquer des gens de toutes les sous-couches métalliques.

Orbit Culture, ce serait le genre de phénomène métallique qui te fait oublier que tu étais venu pour le groupe en tête d’affiche… mais que tu es reparti avec un t-shirt et l’album des gars qui étaient sur scène vers 19h00.

Avec Shaman, le groupe reprend là où il avait laissé sur Nija. Non, les 5 chansons ne sont pas des rejets de l’album précédent et il semblerait qu’il ait été très difficile pour le groupe de mettre le tout sur pied. Effectivement, des problèmes de logistique seraient à la source des difficultés. Des ordinateurs qui plantent et des guitares qui ne fonctionnent pas, ceci n’aide aucunement.

Selon Niklas Karlsson, leader du groupe, l’écriture des chansons a été une période où la facilité flottait dans les airs. Ce qui fait que Shaman nous offre encore un metal aguichant, nous permettant de tout apprécier ce qui nous est servi pendant les 5 pièces.

Les éléments mirobolants de Nija demeurent la force de ce mini-album. La voix dominante death métallique est encore accompagnée par une voix claire qui nous rappelle un jeune James Hetfield. Les guitares sont précises et acidulées, surtout sur Strangler, chanson la plus intéressante du mini-album.

Une fois de plus, la production se veut lourde mais bien ventilée. Malgré l’omniprésence sonore, tout est identifiable dans la livraison métallique. Le meilleur exemple demeure la pièce Carvings avec des arrangements complexes, des couches de claviers ambiants, des percussions saccadées et des voix de tous les registres. Malgré la complexité, tout est bien perceptible pour l’oreille, ce qui se veut un tour de force plutôt majeur.

Avec A Sailor’s Tale, vous aurez l’impression d’entendre une pièce de la trame sonore de Game of Thrones en introduction, ou la nouveauté d’un groupe comme Eluveitie. Après cette mise en place, c’est l’orgie métallique qui débute avec le grain vocal Hetfieldien qui tient la route le temps de reprendre vers une portion plus grumeleuse pour ensuite se verser sur un refrain extraordinaire. Le reste de la chanson se veut varié et complexe, plaçant la barre excessivement haute pour le prochain album!

Même si Shaman est un mini-album, il n’est pas à négliger. Shaman demeure une pièce maitresse pour le groupe, surtout pour la suite des choses avec ce groupe suédois!

Disponible dès le 24 septembre sur Seek & Strike.

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