Sepultura a lancé l’album Quadra en 2020 mais n’a jamais eu l’opportunité d’aller le promouvoir en tournée, étant donné qu’il est arrivé… eh bien, vous savez quoi! Avec la planète entière en confinement, le monde artistique a tenté de se renouveler. Alors que certains ont tout simplement abdiqué, prétextant l’impossibilité de faire quoi que ce soit, c’est à ce moment que certaines formations se sont réinventées. Comme Sepultura. Mise en place d’un podcast hebdomadaire, invités spéciaux et discussions avec les fanatiques du groupe, Sepultura est demeuré occupé. Lors de mes vacances, j’ai tout de même pris le temps de jaser avec le guitariste du groupe, Andreas Kisser, de cet album et concept qu’est SepulQuarta.
Salut Andreas.
Comment ça va?
Très bien merci. Un nouvel album du nom de SepulQuarta. Tu sais, je pense que Sepultura est demeuré le groupe metal le plus occupé durant cette pandémie. Vous avez mis sur pied des collaborations et vous avez créé une série de podcasts. Quel était votre était d’esprit lorsque vous avez décidé de tout mettre en branle?
Notre dernier album Quadra est sorti en février de 2020. Nous étions prêts à partir en tournée en mars et avril en Amérique du Nord, avec Sacred Reich et Crowbar. Ce calendrier était fantastique car après, il y avait les festivals. Comme tu le sais, en mars, tout a été arrêté. Tout, plus rien. Aucune possibilité de pratiquer ensemble, plus de tournée en vue, plus d’autobus de tournée avec les membres du groupe. Plus d’arrière-scène car c’est l’endroit où nous nous parlons, tous ensemble, en tant que groupe. Rien. C’est souvent là que nous créons de nouveaux concepts, que nous partageons des idées qui deviendront des chansons. Il fallait faire quelque chose et remédier à la situation. En avril, nous avons inventé notre concept qu’est le SepulQuarta. À chaque mercredi, on se réunit. Nous travaillons comme groupe, nous pouvons jouer et le tout demeure interactif. Il y a la période de questions. Nous devions organiser les sessions de jam avec les invités, où nous jouions des chansons de Sepultura et plus de la section narrative où nous racontions des évènements qui sont survenus dans la carrière du groupe. C’était notre façon à nous, d’être un groupe. Nous ne pouvions pas être un groupe sur les routes, ce qui demeure notre endroit préféré pour travailler. Comme de raison, Sepultura est un groupe de scène, nous vivons pour être sur une scène. La technologie nous a permis d’effectuer ce que nous avons pu proposer. Nous avons dû apprendre rapidement. Ceci nous a permis de travailler et de garder le focus en tant que groupe. Nous n’avons pas planifié faire un nouvel album. L’objectif était de travailler pour qu’à chaque mercredi, nous puissions proposer notre épisode de SepulQuarta. À la fin de 2020, nous avons remarqué que nous avions accumulé une bonne quantité de matériel qui nous permettrait de sortir un album. Il fallait mixer le tout, faire le mastering et trouver la couverture parfaite. C’était tout un travail mais ça en valait la peine. Ceci a gardé le groupe bien vivant et nous avons pu en produire un album. Ceci n’était aucunement prévu, il s’est mis au monde lui-même. C’était la meilleure façon de se retrouver ensemble, sans l’être vraiment. Expérience enrichissante qui nous a fait grandir en tant que tel. Je suis très content de dire que ceci nous a offert une belle opportunité de garder le nom bien vivant et maintenant, nous travaillons en fonction de pouvoir retourner en tournée en 2022.
Quel était votre processus avec tous vos invités. Par exemple, Danko Jones et Devin Townsend? Je t’en parle car ils sont canadiens mais j’aimerais savoir si chaque invité choisissait sa chanson ou si c’était plutôt un truc, du genre : Salut, voici ta chanson, nous te laissons une semaine pour la pratiquer?
Nous n’avions pas de règles précises. C’était libre à chacun. Chaque invité avait son histoire. À la base, ce sont des gens que nous respectons. Certains sont de très bons amis, d’autres beaucoup plus des connaissances. Des gens rencontrés sur la route, certains qui admirent Sepultura et que nous aussi, nous admirons leur travail. Nous nous sommes juste organisés pour que tout fonctionne. Pour être honnête, c’était facile à faire car la technologie nous le permet et nos horaires n’étaient plus les mêmes que jadis. C’était beaucoup plus facile d’obtenir l’audio et le vidéo, très rapidement. Avec Devin Townsend, nous lui avons proposé Mask car c’est elle que nous voulions faire avec lui. Avec nos invités, c’est liberté totale. J’ai demandé à Devin de faire le premier lead mais surtout, fais-en ce que tu veux. Il a créé quelque chose de totalement particulier pour cette portion. Même chose pour sa partie aux voix, il pouvait faire ce qu’il voulait. Avec Danko Jones, c’était autre chose. Il connait le groupe plus que n’importe qui! Plus que nous-mêmes! Il est comme un professeur en Sepultura-isme. Nous lui avons laissé une liste de 4 ou 5 chansons. Il a choisi Sepulnation. Tout le monde avait une liberté totale. Pour Ratamahatta, nous avions trois percussionnistes. Pour Hatred Aside, nous avions 4 personnes aux voix. Nous avons discuté avec chaque invité et nous en sommes venus à des conclusions.
Je me demandais si vous étiez un peu craintifs face au fait de laisser les gens à la maison être des témoins face à votre intimité, d’avoir accès à votre demeure dans un sens? Car nous pouvions tout voir de votre espace personnel.
Non, aucunement. C’est l’endroit où nous vivons. Nous ne montrions pas beaucoup, quand on y pense, hahha! Ce n‘était qu’une seule pièce de notre maison. J’avais plutôt l’impression de vivre un truc avec une grande famille. Nous étions tous dans nos maisons, il n’y avait pas uniquement que nous. L’an passé, vers avril et mai, personne ne savait vraiment combien de temps tout cela allait durer et tout le monde a tenté d’en tirer le maximum face à cette situation chaotique. Les fans ont ressentit la même chose. Tout le monde voulait faire autre chose plutôt que de rester dans son petit monde. Après tout, un salon demeure un salon et cela, c’est bon pour tout le monde! C’était vraiment bien d’avoir un rendez-vous hebdomadaire, avec nos fans et nos invités. Tout cela a créé un sentiment de rapprochement et de plus, les gens ont été très généreux en ce qui concerne les dons car nous étions associés avec des organisations caritatives. Tout le monde participait. Nous proposions des choses, nous avions des invités et les fans pouvaient poser des questions directement aux musiciens. Tout cela était un bel effort de la part des musiciens mais aussi du label, le management, la presse spécialisée et les gens qui ont participé massivement.
En ayant accès à votre intimité, nous pouvions vraiment voir ce qui était derrière vous. Dans vos étagères, sur vos bibliothèques. Durant l’un des SepulQuarta, j’ai remarqué qu’il y avait une matriochka. Une poupée russe avec ton corps et ton visage dessus. Est-ce que nous retrouvons les autres membres du groupe à l’intérieur de cette poupée?
Pour vrai, à l’intérieur nous retrouvons les membres de ma famille. C’est un cadeau fantastique que j’ai reçu de la part de l’un de nos fans qui vient de la Russie. C’est plus un ami maintenant. Chaque fois que nous y allons, il est là et nous prenons le temps de parler. Il m’a donné ça. C’est une véritable œuvre d’art, un cadeau sublime. C’est unique et tout a été fait à la main. C’est donc moi, ma femme et mes trois enfants. Mais j’en ai une autre et celle-là, c’est une matriochka avec tous les membres du groupe à l’intérieur.
Je vais revenir à l’album maintenant et même à Quadra. Je voulais te parler d’Emmily Barreto. Elle est la chanteuse de Far From Alaska, un groupe totalement inconnu chez nous. Je sais que ce n’est pas un groupe metal mais c’est environ ça! Que peux-tu nous dire face à sa participation.
C’est une artiste fabuleuse. Elle a une voix unique et très puissante. Elle est très honnête envers tout ce qu’elle produit et fait. Effectivement, son groupe n’a rien à voir avec le metal mais nous pouvons sentir que ce groupe retire tout de même une certaine influence du genre metal. Ce groupe a de l’attitude, ils sont très créatifs et c’est ce que j’aime d’eux, et surtout d’Emmily. Ils aiment jouer avec les sonorités, les vibrations et les ambiances sonores. Je connaissais son groupe, je ne l’avais jamais rencontrée. Au Brésil, il y a un programme télé très populaire et j’ai eu à collaborer avec elle et son groupe. Nous avons fait Ratamahatta et quelques extraits de Bob Marley. Leur attitude, en général, m’a vraiment impressionné. Leur esprit créatif et comment ils ne font qu’un avec la musique m’a grandement surpris. C’était très artistique mais plus particulièrement la performance d’Emmily. Nous étions à la fin du processus d’écriture pour Quadra. Nous étions prêts à partir pour la Suède pour enregistrer l’album. Cette chanson, du nom de Fear. Pain. Chaos. Suffering, n’était pas encore terminée. Nous avions en tête de la terminer là-bas. Mais je me suis décidé et je l’ai appelée. Nous n’avions jamais vraiment travaillé avec une chanteuse. L’ambiance de la chanson s’y prêtait bien. Dès qu’elle a apposé sa voix, le tout a cliqué. Cette chanson venait de prendre une bonne direction, et c’est bien de l’avoir sur cette pièce. Étant donné qu’elle ne peut pas partir avec nous en tournée et venir sur scène la faire avec nous, nous nous sommes dit qu’il fallait la faire pour Sepulquarta. C’était une bonne occasion de faire une version différente de celle que nous proposions sur l’album. C’est la seule chanson de Quadra qui se retrouve sur cet album.
Comme je te le disais, il n’y a pas que des artistes du domaine metal sur cet album. Nous retrouvons un percussionniste très populaire au Brésil, un certain João Barone, qui joue sur Ratamahatta. Que peux-tu nous raconter à son sujet?
C’est le batteur du groupe Os Paralamas do Sucesso. C’est un gros groupe ici au Brésil et en Amérique du Sud, surtout en Argentine. C’est un trio. Ici, c’est comme l’équivalent de… The Police! Ou Rush, hahhha! C’est un trio, très puissant. Ils ont une influence du reggae qui se veut très forte, c’est un batteur extraordinaire. Nous avons aussi Charles Gavin, du groupe Titãs. C’est le groupe qui a écrit Policia, chanson que nous avons reprise à l’époque de Chaos AD. Les deux groupes sont comme des frères, ils ont grandi ensemble. Ils ont vu leur popularité monter en parallèle. D’avoir les deux batteurs, c’était une opportunité gigantesque pour nous. De le faire chacun de notre côté, c’était faisable. En studio ou sur scène, il est impossible d’avoir trois batteurs qui jouent simultanément. C’est trop compliqué, trop de logistique et trop de microphones qui feraient de l’interférence. De le faire avec cette technique de la « quarantaine », si on veut appeler cela ainsi, c’était possible. Ils ont enregistré leurs trucs à la maison, ils nous ont envoyé le tout et c’était ça! Tu sais, ce n’est pas un album en concert, ni un album studio. C’est vraiment différent. Ceci offre de nouvelles possibilités, c’est certain. Nous pouvons produire de trucs de qualité avec du tonus et de la performance, c’est fort.
La couverture de l’album est splendide. On peut voir cet oiseau mort mais des fleurs sortent de son corps. C’est comme si la vie pouvait émaner de quelque chose qui se veut, mort. Il doit y avoir un lien avec cette période pandémique?
C’est notre batteur, Eloy Casagrande, qui a découvert cet artiste en fouinant sur l’internet. Son nom est Eduardo Recife. Il est de Belo Horizonte, tout comme nous. Un jeune talent qui a un style différent face à ce que nous avons utilisé par le passé. Nous lui avons parlé de l’idée de SepulQuarta, du concept de l’album. Nous lui avons expliqué que nous avons pu enregistrer et produire un truc vivant face à un truc qui se veut mort. C’est dans le sens où nous avons perdu des opportunités de tournées, des concerts et des festivals. Tout ce que nous faisions habituellement. Sepultura est une entité qui va en tournée, qui se produit partout sur scène et SepulQuarta était une nouvelle vie pour nous, une nouvelle porte qui donne sur ce que nous faisons dans la vie. Nous voulions vivre cette possibilité et rendre le groupe, meilleur. Nous voulions garder l’essence du groupe, même sans la scène. C’était impossible à la base mais avec la technologie, c’est possible maintenant. Nous avons créé une nouvelle façon d’être Sepultura et d’être ensemble. C’est ce que je lui ai expliqué. Il est parti avec l’idée et a développé ce concept, avec un style d’une grande beauté. Cela pourrait se retrouver dans un musée, à quelque part! Il est arrivé avec cet oiseau mort et les fleurs qui en sortent, pour démontrer que les opportunités existent malgré la fin d’un cycle.
Est-ce que tu crois que cet album qu’est SepulQuarta est une façon de mettre un terme à la pandémie, de tourner la page et de finalement, pouvoir continuer votre vie, normalement?
Je l’espère, je l’espère vraiment! Cet album est comme un évènement, une célébration des possibilités que nous avons pu créer alors que tout le monde pensait que la musique était en pause pour une durée indéterminée. La participation a été intense, nous avons pu aider des fondations et partager notre musique. Et cela nous confirme que nous pourrons ramener ce genre d’évènement quand nous le voulons, surtout que maintenant, nous savons vraiment comment le faire! C’était spécial et je suis vraiment fier d’avoir pu en tirer un album aussi participatif. Ceci met en capsule un moment dans notre vie, qui de plus, demeure un moment spécial dans l’histoire mondiale. Maintenant, nous voulons retourner sur les routes pour y jouer.
Crois-tu que vous avez pris un certain risque en proposant vos podcasts autant en portugais qu’en anglais?
Pas vraiment. C’est juste une forme différente de communication. Nous avons la possibilité de parler une autre langue, il faut le faire alors. Je parle aussi très bien l’espagnol, surtout depuis que je joue avec De La Tierra, mon autre groupe. Je pratique énormément mon espagnol avec les membres de ce groupe. Parler plusieurs langues, c’est une richesse. De pouvoir les partager, c’est ce qu’il faut faire car en bout de ligne, tu finiras par dire la même chose. Nous pouvions alterner entre le portugais et l’anglais, le tout générait des sous-titres. Et c’est ce qui permet de découvrir d’autres langues. Tu parlais de risque. Nous sommes des artistes et nous aimons prendre des risques. L’art est basé là-dessus! Sinon, tu ne fais que copier les autres et rien d’original ne pourra en sortir!
Je pensais aux paroles de Mask. J’ai comme l’impression qu’elles ont pris un tout nouveau sens pendant la pandémie et l’isolement, étant donné que nous avons passé beaucoup plus de temps en ligne, derrière nos ordinateurs. As-tu eu à affronter certains trolls et autres guerriers du clavier pendant cette période?
Nous le faisons et ce, depuis longtemps. De nos jours, dès que tu es, ne serait-ce que vivant, tu as des gens qui te détestent. Peu importe ce que tu fais, populaire ou non. Travailleur dans un bureau ou artiste qui voyage partout sur Terre, tu peux être détesté avec passion. Dès que tu t’exprimes sur l’internet, tu auras des haters et de l’opposition. C’est normal maintenant, presque banal. C’est un signe des temps. Tout le monde a son opinion et surtout, tout le monde est un expert en quelque chose, ou en tout! Surtout avec les vaccins, la science, le cosmos… C’est pathétique! Mais en fin de compte, personne ne sait rien! Quand tu es un artiste, avec ou sans l’internet, ça fait partie du marché. Nous devons faire face à la critique. Il faut la prendre et en même temps, il ne faut pas trop prendre les critiques positives comme de l’acquis. Si tu te mets à croire beaucoup trop les gens qui te disent que tu es le meilleur, que ton dernier album est fantastique, c’est plus facile de se perdre car tu risques de t’asseoir sur tes lauriers, de cesser de produire et de créer des trucs pertinents. Si tu as la sensation d‘avoir atteint le sommet, c’est dangereux car chaque journée est différente. C’est pourquoi Sepultura est encore présent, car nous vivons au jour le jour. Chaque journée est une nouvelle journée et chaque journée est un nouveau Sepultura. C’est pourquoi nous respectons vraiment le moment présent. Il nous permet de rester vivants et motivés. Nous respectons notre histoire et l’héritage qui vient avec. Nous avons appris avec nos erreurs, nous avons appris avec notre passé. Mais nous vivons au présent, ce qui fait que le futur devient une conséquence de ce que nous faisons au présent. C’est notre état d’esprit. C’est ce qui garde Sepultura bien vivant et surtout, pertinent.
Tu me soulignais le fait que tu es un artiste. Je me demandais si tu avais pris du temps, pendant cette période de confinement, pour travailler sur d’autres projets musicaux ou des collaborations?
Définitivement. J’ai eu de belles opportunités à cause de la pause reliée à la pandémie. Surtout avec ma guitare acoustique, ma guitare classique. J’ai pu étudier beaucoup plus et m’avancer dans ma technique. Tout ça, parce que j’avais une routine établie. Je dormais toujours au même endroit, je mangeais à la maison, j’allais à la même salle de bain! Hahhahha! Des trucs simples mais qui deviennent impossibles avec le genre de vie que je mène habituellement. Donc, j’ai eu beaucoup de temps, pour moi. Je fais de la tournée depuis 1989! J’ai pris avantage de cette situation, totalement. J’ai surtout pris le temps de mieux manger et de mieux dormir. Une bonne routine hebdomadaire au niveau de l’exercice physique aussi, ce que je ne pouvais pas vraiment faire avant. Mais pour revenir à ta question de base, j’ai fait quelques collaborations avec d’autres artistes. Je ne peux rien ébruiter officiellement car il reste de choses à régler. Ce que je peux dire c’est qu’il y a un de ces projets qui met en vedette une chanteuse brésilienne. Elle m’a invité à jouer de la guitare acoustique, classique, uniquement. Je me suis acheté une guitare à sept cordes aussi. C’est un modèle typiquement brésilien, à sept cordes, et acoustique. J’ai travaillé aussi sur le nouvel album de De La Tierra. Nous devrions l’enregistrer en octobre, uniquement si je peux me rendre aux États-Unis. En gros, cette pandémie m’a surtout permis de retrouver une routine, ce que je n’avais plus vraiment.
Avec mon ancien média, nous avions fait un sondage sur notre page Facebook. Nous voulions savoir quel était le concert le plus brutal auquel les gens avaient assisté. En première position, c’était le concert de Slayer à Verdun lors de la tournée Touring the Abyss et en deuxième place, Sepultura en 1994 avec Fear Factory et Clutch.
Sérieusement?
Oui, c’était mémorable. Avec le parterre qui n’a pas cessé de bouger tout au long de votre prestation.
D’être juste derrière Slayer, c’est un honneur! Une victoire! Je me souviens un peu de ce concert… Nous avions aussi Fudge Tunnel, dans le temps de Chaos AD. En gros, c’était une tournée spéciale. Cet album était plus différent qu’Arise, nous étions sur une belle lancée. Nous commencions à nous intéresser aux percussions sur scène. Je me souviens surtout de l’énergie des concerts, mais je n’ai pas d’images en tant que tel. Je peux encore ressentir le feeling de l’époque, l’intensité mais c’est difficile de le décrire avec des mots. Cette période était florissante pour le groupe, cet album et cette tournée nous a ouvert de nombreuses portes. Je suis surtout content de voir que des gens s’en souviennent même après quoi? Presque trente ans? Lorsqu’un concert marque autant de gens, c’est bon signe!
Sepultura sera avec Sacred Reich, Crowbar et Art of Shock le jeudi 17 mars 2022 au Corona de Montréal. C’est ICI qu’il faut cliquer pour des billets!
Photo: Marcos Hermes