Les Pierres Blanches. Oui, en voyant le nom, nous ne pouvons aucunement nous imaginer que nous sommes en présence d’une formation de death metal technique, étant donné que nous achetons généralement des pierres blanches pour décorer nos platebandes ou pour meubler l’espace entre la piscine et le gazon.

White Stones, pour utiliser leur véritable nom est le projet en parallèle de Martin Mendéz, bassiste chez Opeth. Ayant besoin d’ajouter un peu plus de torque à son jeu, le bassiste peut le faire avec son groupe tandis qu’avec Opeth, il roucoule beaucoup plus sur sa basse.

Avec cette formation, nous sommes dans un death metal progressif mais pas dans le sens où nous sommes dans un spaghetti musical déroutant. C’est plutôt au niveau des changements de structures métalliques qui se font en douceur plutôt qu’en acrobaties techniques déstabilisantes.

Après l’introduction du nom de La Menace, nous faisons connaissance avec New Age Of Dark, une pièce qui aurait même pu se retrouver sur un album d’Opeth, comme My Arms Your Hearse. La basse est en avant, elle pète tout et les percussions suivent sa cadence. À la voix, Eloi Boucherie (oui, c’est son vrai nom) offre une performance qui demeure bien carrée, rien de très explosif dans le genre.

Sur Iron Titans, le jeu se veut timide en introduction. Le tout se fait en progression, on jazze et on virevolte. On monte lentement vers une armature qui deviendra plus ferreuse, empruntant même au côté plus noirci du metal avec une attaque pratiquement à la Mayhem lors du tiers de la pièce.

En guise de partie médiane, White Stones lancent Woven Dream, pièce instrumentale qui permet à l’album de prendre une légère pause avec ses élans jazzés. Ensuite, To Lie or to Die reprend le flambeau du death metal progressif avec une entrée en matière Voïvodesque qui se jette dans un chant soupiré. Vers la troisième minute, on tombe en mode saccadé pour se verser dans d’autres transitions.

Freedom in Captivity est la dernière chanson de l’album et c’est celle qui se veut la plus brute. White Stones tombent en mode plus death metal quoique quelques prouesses viennent se joindre aux célébrations. L’album prend vraiment fin avec Acacia, instrumentale qui se veut, en finesse.

Ceux qui espéraient retrouver une version d’Opeth death métallique n’obtiendront pas ce qu’ils souhaitaient. Il y a quelques similitudes mais en général, White Stones demeure raisonnable. Aucune variation au niveau des voix, c’est surtout au niveau musical que l’expérience peut se vivre.

Disponible dès le 27 août sur Nuclear Blast.

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