Avec l’implosion qui est arrivée avec la formation Nervosa, plusieurs se demandaient ce qui allait se passer avec le reste des musiciennes qui n’allaient pas rester à l’intérieur de cette structure métallique brésilienne. Il n’y a pas eu de brettage et la réponse est arrivée plutôt rapidement.
En annonçant la création de Crypta, nous retrouvions trois membres de Nervosa qui se dirigeaient vers une sonorité beaucoup plus mélodique dans leur parcelle death métallique. Pendant ce temps, Nervosa refaisait le plein avec de nouvelles musiciennes pour continuer vers des sentiers encore thrash métalliques.
Moins de deux ans après, nous voici donc avec un premier album pour Crypta, qui demeure avec le même label, Napalm Records. La compagnie n’a pas lésiné sur le budget en permettant à cette jeune formation d’y aller avec une pochette de Wes Benscoter, un mix d’Arthur Rizk et un mastering fait par le maître Jens Bogren.
Comme toute bonne production du genre, cet album débute avec l’introduction étrange pour créer un climat douteux, un classique pour bien solidifier ses bases et son genre. Tout est en place pour une décharge bien dirigée de death metal qui se veut ravageur, sans répit et très approchable pour l’oreille.
Les trois premières pièces que sont Starvation, Possessed et Death Arcana font office de trilogie initiale. Si tu n’embarques pas après ce trio, tu peux abandonner ton écoute. De mon côté, j’étais déjà encabané dans leur cercueil death métallique, étant donné que nous retrouvons de la précision, de l’agression et de nombreuses variations qui nous gardent captifs.
Malgré le jeune âge des membres de Crypta, il est évident que les filles ont fait leur éducation avec les classiques du genre death metal mélodique autant que du thrash. Les transitions musicales que nous retrouvons dans une pièce comme Shadow Within, Under the Black Wings ou Blood Stained Heritage nous prouvent que des albums de Destruction, du Arch Enemy antique et d’At the Gates devaient trainer sur leur étagère à CD.
Album linéaire, Crypta atteint son objectif en offrant une série de chansons qui se dirigent toutes vers un seul objectif qui est de proposer un death metal agréable à l’oreille, précis dans l’exécution, tout en écorchant suffisamment l’oreille de ceux/celles qui apprécient la sphère plus brute du genre.
Par contre, une certaine variance dans la livraison vocale aurait été appréciée car le cri acidulé, servi en grande dose, devient un brin redondant.
Mais pour le reste, Crypta livre la marchandise et il sera intéressant de voir le groupe sur le circuit des tournées métalliques, lorsque le tout reprendra.
Disponible le 11 juin sur Napalm Records.