Bienvenue dans la chronique brassicole de Tonton Matrak où je vous partage simplement mon appréciation personnelle de breuvages du terroir québécois ayant retenu mon attention. Le concept de ces billets houblonnés est modestement binaire. Pour chaque publication, je vous propose deux bières « du moment », puisées à même mon frigo d’amateur de levures fermentées!
1er service
Coco Valan
Sweet Stout
7 % alc/vol
Brasserie Générale
Brasserie Générale est bien établie dans le milieu brassicole québécois et cette fois, c’est la Coco Valan, un sweet stout bien foncé qu’on nous propose.
Visuellement, la bière offre un beau col de mousse moka qui s’estompe après une dizaine de minutes. On décèle à la fois le chocolat, la vanille et une pointe de torréfaction café. Étant donné le style, on pourrait s’attendre à une bière dessert bien sucrée.
Au goût, c’est le gâteau au chocolat liquide qui attaque puis la vanille qui prend le dessus. C’est ensuite la noix de coco qui ferme la marche en douceur. De son côté, le lactose apporte une rondeur et une texture onctueuse très intéressante. À ma grande surprise, il y a un équilibre des saveurs qui fait en sorte que la bière n’est pas trop sucrée et que le 7 % passe facilement incognito. La Coco Valan n’est pas de ces pastry stouts parfois trop sucrés qui ont envahi le marché dans les derniers mois et cette différence est la bienvenue.
https://www.brasseriegenerale.com/
2e service
White Stout
6.4 % alc/vol
Gainsbourg
La microbrasserie outaouaise Gainsbourg nous propose un « White Stout » disponible en édition limitée (bières numérotées) et produit en collaboration avec « La maison de torréfaction Bunchum ». J’ai choisi d’essayer cet élixir puisque c’est un style de bière qui, pour une raison que j’ignore, passe rarement sous mon radar…
À l’œil, nous avons une bière ambrée aux reflets miel qui offre un col de mousse généreux. Il y a également une légère effervescence qui persiste au fil des minutes. Au nez, c’est assurément le café et la torréfaction qui prennent les devants, mais on distingue également une note de vanille.
Au goût, c’est la vanille qui se démarque en premier, lieu puis le cacao prend subtilement le relais pour s’effacer rapidement. C’est ensuite le café et la torréfaction prononcée qui ferment le bal, non sans laisser poindre une pointe d’amertume. Cependant, une fois la gorgée prise, on reste sur un mélange de café et de vanille très sucrée qui, s’il est agréable au début, devient rapidement agaçant.
Enfin, le White Stout que Gainsbourg nous offre est un bon produit qui a certes de la personnalité, mais malheureusement, selon mon appréciation, la finale de la bière est beaucoup trop sucrée. Après seulement une demie pinte, j’ai l’impression d’être paf et je peine à la finir juste à l’idée de cet arrière-goût tenace qui attaquera mes joues sans relâche. Pour cette raison, je termine en ajoutant qu’il s’agit d’une bonne bière de dégustation, mais qui doit être partagée pour être appréciée à sa juste valeur.
