1. Dai-Ichi / Lamp of Murmuur – Virgin Womb of Eternal Black Terror

Style : Raw Black Metal

Origine : Inconnu / États-Unis

Date de sortie : 26 février 2021

Format : Digital sur Bandcamp (gratis), vinyle sold out via Nebular Carcoma Records, cassette à via Fólkvangr Records (US) et Bile Noire (EU) (sold out).

Après le 18 roues de sorties lancées par Lamp of Murmuur en 2019 et en 2020, je me demandais comment il allait entamer 2021. Un petit repos pour laisser le temps aux amateurs de respirer, se reclure et se recentrer (surtout après le très ordinaire Heir of Ecliptical Romanticism) ou une autre tornade de musique? Lors de l’annonce du split avec Dai-Ichi, je suis resté perplexe, mais curieux à la fois. Je me suis dit qu’il y avait assurément une raison pour ce mariage musical. Après tout, le split Revenant Marquis / Lamp of Murmuur était mon album de l’année 2020 et comme on dit : « n’est pas « splitteux » qui l’veut ».

Dès les premières notes de Dai-Ichi, j’ai senti que je passerais un bon moment en sa compagnie. D’entrée de jeu, ce qui m’a fait écarquiller les yeux est le vocal de Yurei. Il s’en dégage une puissance qui vient bien rehausser les mélodies de guitare bien construites. L’utilisation d’un certain niveau d’écho le rend également plus rond dans tout son caractère cru. Dans un autre ordre d’idées, la batterie rehausse d’un cran toute cette énergie créée par l’ensemble musical.  En bref, ne connaissant pas la formation, je la voyais comme celle qui se fait trainer par la grosse vedette, mais je suis forcé d’admettre qu’elle remporte la palme de la meilleure performance. 

De son côté, tel que mentionné en début d’article, Lamp of Murmur m’a déçu par la sonorité et le manque de fougue des nouvelles compositions pour son tout premier album studio sorti dans le dernier trimestre de 2020. Je me questionnais donc à propos de quoi allait avoir l’air son plus récent matériel. Après avoir vanté sur les réseaux sociaux que son son était une évolution dans le monde du Raw Black et que c’est ce qu’il désirait faire depuis belle lurette, je me suis retrouvé sans mots lorsque j’entendis « du vieux Lamp ». Après quelques recherches en me demandant s’il avait écouté les commentaires constructifs et reculé devant son côté propre, j’ai découvert que les pièces dataient du temps du split avec Revenant Marquis. Pourquoi donc annoncer de grands changements et revenir avec de la musique qui dormait dans un grenier au lieu de poursuivre dans sa même direction artistique? Je me le demande encore. Cela étant, en faisant abstraction de cette incohérence, la musique est « correcte », mais sans plus. On y retrouve les caractéristiques qui font que Lamp of Murmuur a su se tailler une place de choix sur la scène, mais malheureusement, j’ai trouvé que les 2 pièces proposées manquaient de magie et d’inspiration profonde tout comme l’ensemble de ses sorties avant son premier album pleine longueur. 

En résumé, ce split est comme du Duo Penotti. Le blanc est meilleur, mais le mix des deux saveurs fait la job. 

https://lampofmurmuur.bandcamp.com

https://folkvangrrecords.bandcamp.com (Pour Dai-Ichi)

2. Somme – Prussian Blood

Style : Raw Black Metal

Origine : Finlande

Date de sortie : 15 mars 2021

Format : Cassette à venir en avril et vinyle sur Death Kvlt Productions ultérieurement.

À mon humble avis, Somme est un des excellents poulains à être sorti de l’écurie de Death Kvlt Productions. Sa première offrande m’avait charmé tant par son visuel que par la qualité de sa musique. C’est donc un peu plus d’un an après la parution de leur album éponyme que les finlandais reviennent à l’attaque avec Prussian Blood. Comme vous allez le découvrir dans les prochaines lignes, ce n’est pas pour rien que cet album s’est également retrouvé dans la fameux « Top 3 à Régis » d’Ars Macabra pour le mois de mars. 

Avant même d’avoir entendu une seule note, j’ai trouvé que Somme avait encore une fois fait mouche avec leur imagerie noire et blanche exposant le portrait d’un personnage historique. On dirait que les groupes que je découvre quotidiennement font un énorme retour vers le corpse paint, les chandeliers et les bracelets cloutés et ça fait du bien de voir un autre concept de temps en temps. 

Musicalement, le duo propose une sonorité moins étouffée mettant plus en évidence les mélodies de guitare vraiment efficaces. De plus, la batterie ne laisse personne en vie sur le champ de bataille dans toute sa vélocité. Le vocal est un peu en retrait, mais tout de même bien exécuté. Tout s’imbrique merveilleusement en une expérience qui laisse sur sa faim après les 20 minutes. Mon analyse se forgeait d’ailleurs en écoutant la totalité de l’effort de 3 à 4 fois d’affilée par jour. Évidemment, la formation ne serait pas ce qu’elle est sans le souci du détail à rendre vivant leur concept de « guerre ». Des extraits vocaux de discours sont parsemés dans l’écoute et cette dernière se termine par une pièce tranquille ressemblant à un hymne national calme et solennel tout comme sur la première sortie. L’immersion est donc bonifiée et c’est ce qui me fait apprécier l’expérience à un autre niveau.

Cela étant, avec un peu de recul, Somme demeure sur sa bonne lancée en améliorant sa sonorité, mais répète la recette gagnante de son premier opus. Saura-t-il se renouveler pour une prochaine grande bataille? On lui souhaite!

https://somme.bandcamp.com