Il est plutôt surprenant de voir la pochette pour le nouvel album d’Arion. Le groupe joue dans les eaux du power metal et propose, d’habitude, des couvertures d’albums qui se veulent typiques du genre. Généralement, nous voyons leur « mascotte » dans des situations de vulnérabilité, seule en haut d’une montagne ou en train d’affronter une vilaine tempête.
De plus, ce personnage emblématique semble être tiré d’une époque médiévale ou tout simplement, imaginaire. Comme Link dans Zelda, les oreilles pointues en moins. Pour leur nouvel album, Vultures Die Alone, changement de cap plutôt important.
Effectivement, la mascotte du groupe se veut totalement absente de la couverture. L’elfe habituel laisse place à un homme d’affaire véreux, arborant une paire d’ailes élimées, faisant de lui un ratoureux vautour et non pas le descendant d’Icare.
La sonorité du groupe demeure ancrée dans le power metal. Arion n’est pas devenu une formation metalcore, loin de là. Ce groupe a maintenant trois albums qui prennent tous une direction épique et cette formation vise les cieux où habitent les Dieux, rien de moins.
Arion a réussi à se placer les pieds avec vigueur en atteignant la finale finlandaise du concours Eurovision. En se faisant remarquer de la sorte, leur nom s’est mis à rouler un peu partout en Europe et probablement, un peu partout grâce à ce nouvel album qui nous aide à découvrir une formation de power metal mais avec un peu plus de croustillant que la normale.
Un peu comme lorsque tu ajoutes des chips au vinaigre à l’intérieur de ton sandwich au creton (en souhaitant que tu le fasses), la sonorité d’Arion possède un peu plus de tonus dans les guitares que les formations d’usage.
Effectivement, sur des chansons comme Out of My Life, Break My Chains et I Love to Be Your Enemy, le groupe nous la joue pratiquement à la limite du thrash metal sur certaines mesures. Avec aplomb, Arion peut générer un power metal qui se veut musclé tout en ne négligeant pas quelques passages plus symphoniques et le tout demeure, bien balancé.
Sur Bloodline, le groupe a invité Noora Louhimo de Battle Beast et ce n’est pas pour une balade sirupeuse, heureusement. Autre cantatrice invitée, cette sensation pop finlandaise qu’est Cyan Kicks qui vient accompagner le groupe sur In the Name of Love, une pièce qui aurait pu se retrouver sur une production d’Evanescence.
Je me moule de plus en plus au power metal mais il demeure que pour ce qui est des balades, elles m’horripilent au plus haut point. C’est pourquoi je ne me rends jamais jusqu’à la fin de l’album avec la pièce Until Eternity Ends, qui sent un peu trop le parfum cheap à mon goût.
Pour le reste, j’ai le poing bien en l’air, même si je l’abaisse à quelques reprises lors de moments plus prévisibles.
Vultures Die Alone sera lancé le 9 avril sur AFM Records.