Dans le domaine de l’enseignement, nous devons bien souvent expliquer à nos élèves ce que veulent dire certaines expressions. Celle qui se lit comme : « Il ne faut pas juger un livre par sa couverture » revient à chaque année. Étant donné que l’étudiant commun lit de moins en moins, je leur explique d’une autre façon.

Maintenant, je leur dis : « Il ne faut pas juger un film sur Netflix uniquement à l’image qui apparait sur le carrousel! » Effectivement, la référence face aux livres se veut floue. En y allant avec un lien rapide qui se veut très connu et régulier, l’élève commun comprend là où je veux amener l’idée.

Bien souvent, je reçois des anecdotes comme : « Monsieur, une fois mon père a choisi un film. L’image était laide mais le film était bon! ». Ou le contraire, avec un : « Monsieur, l’autre jour j’ai choisi un film à cause que l’image était super nice mais le film était vraiment poche! »   

Il ne faut pas se fier à l’image car le contenant ne représente pas le contenu!

Et c’est effectivement le cas ici avec Orden Ogan et sa couverture d’un degré d’affreuseté qui dépasse l’entendement.

Quand j’ai reçu l’album, je croyais que j’avais le nouvel album d’Eiffel 65 entre les mains, celui qui allait marquer le retour de « I’m Blue Da ba dee da ba di… »

Mais non. Aucunement. Orden Ogan propose plutôt un excellent power metal au fromage et le groupe gratine sa lasagne avec de nombreuses couches de mozzarella.

En selle depuis pratiquement 25 ans, Orden Ogan demeure sensiblement inconnu ici, en Amérique. Pourtant, l’amateur de Powerwolf et de Beast in Black y trouvera son compte avec ce power metal vigoureux qui déborde d’harmonies vocales justes, des rythmiques galopantes et d’habiles jeux aux guitares. Même Gus G (ancien guitariste pour Ozzy et toujours chez Firewind) propose un solo sur Interstellar.

Performance pratiquement sans faille sur cet album du nom de Final Days. La seule ombre au tableau, autre que l’affreuse couverture, demeure la trop prévisible balade sirupeuse Alone in the Dark, en duo avec la cantatrice Ylva Eriksson de Brothers of Metal.

Sinon, le reste est de haut calibre et excessivement fromagé. Le degré d’étirement se veut sublime avec ce power metal à pâte semi-ferme!

Disponible le 12 mars sur AFM Records.

www.ordenogan.de