Selon ce que j’ai prévu, ce texte ne sera publié qu’en début du mois de janvier 2025. Effectivement, la période des fêtes est un temps excessivement mort pour les publications sur le web, en général. Imaginez pour un site web qui carbure au metal. Oh… attendez, ceci n’est pas pour diminuer le fait que les amateurs de metal ne savent pas lire ou sont uniquement sur la dérinche pendant le temps des fêtes! Loin de là, c’est surtout que je connais les grandes lignes démographiques du lectorat typique métallique, du moins en ce qui concerne ArsMediaQc.
Je sais, nous ne sommes qu’un petit site mais je suis assez certain que les statistiques doivent se ressembler et ce, pour tous les sites de metal francophones. Et je dirais même anglophones, partout sur Terre même! Selon les derniers chiffres, notre lectorat serait surtout composé d’hommes, fin trentaine/début quarantaine. Donc, des pères de famille, de vaillants travailleurs et de fidèles fêtards.
Et c’est pour ça que ça ne sert à rien de publier durant le Temps des Fêtes car notre lectorat se repose pendant les quelques jours de congé en s’occupant de la marmaille tout en sirotant une petite canette, en soirée, quand tout ce beau monde est couché. Pas le temps d’aller lire ce qui se passe sur les sites métalliques ou de fureter sur Facebook (notre moteur de prédilection…nous sommes des vieux) car de toute façon, y’a pas d’albums qui sortent avant quelques semaines et en plus, il n’y a pas de spectacle!
À quoi bon allez trainer sur le web à la recherche de quoi que ce soit qui jase de metal? Après tout, il y a Ciné-Cadeau qui s’est occupé du divertissement visuel en plus de Netflix avec Squid Game 2 et Is it Cake? Non, on prend ce temps pour décrocher. Nous avons vu les Tops de dizaines de personnes en plus des playlists Spotify. Que reste-t-il?
Pas grand-chose, je suis allé voir Voïvod le 19 décembre, ce qui a mis un terme à mon année d’écriture mais vient le temps de publier mon premier article de 2025, même s’il a été tapé en ce 23 décembre 2024.
C’est avec la nouveauté de The Halo Effect que j’entame cette année d’écriture. Nuclear Blast a cru bon de sortir cet album le 10 janvier, ce qui se veut très tôt dans l’année étant donné que les gens rotent encore la tourtière tout en hallucinant en voyant le dernier relevé de la carte de crédit. Stratégie étrange de la part du label face à cette sortie hâtive mais j’imagine que les cases horaires bien remplies des membres du groupe (surtout Mikael Stanne) font que les choses doivent se dérouler ainsi.
Death metal mélodieux exécuté par d’anciens membres d’In Flames, je dois avouer que le jupon dépasse un peu plus sur cet album que sur le précédent, qui se voulait leur premier. Comme de raison, on ne peut pas enlever à Jesper Strömblad et Niclas Engelin le fait qu’ils ont bûché longtemps avec In Flames sauf que sur cet album, c’est plus audible. La première chanson de l’album, Conspire to Deceive, confirme mon point et ce, immédiatement.
Ensuite, Detonate nous remet Pinball Map en tête. Il n’y a que le refrain qui se veuille différent, le reste demeure dans les mêmes eaux. J’aurai besoin du troisième morceau, Our Channel To The Darkness, pour pouvoir cesser d’être en mode comparaison. Cette chanson demeure typique dans le genre mais la dynamique plus éraillée de Stanne nous permet de faire le focus sur celle-ci.
Si Cruel Perception et What We Become proposent des lignes glorieuses autant aux guitares qu’aux claviers, on retrouve l’interlude This Curse Of Silence qui permet de couper l’album en deux portions qui ne seront pas si distinctes. La seconde portion de l’album continue dans cet élan dynamique avec la chanson titre mais par la suite, nous retrouvons la première cassure directe avec Forever Astray. Effectivement, cette pièce se veut plus croustillante dans sa dynamique, moins joviale comparativement au reste de l’album. L’attaque est plus crasse tout en demeurant accessible, tout de même.
C’est sur celle-ci que nous pouvons entendre les premiers roucoulements de Stanne sur l’album, une chose qui me plait amplement mais qui demeure un irritant pour d’autres. Sur la suivante, Between Directions nous pouvons entendre une section d’instruments à cordes en parallèle avec le reste du groupe, ce qui créé une véritable coupure avec la première portion de l’album, surtout que Stanne roucoule une fois de plus sur celle-ci.
Avec A Death That Becomes Us, j’avais des intonations d’Amorphis en tête avec l’introduction. Cette pièce demeure dans les eaux régulières quoiqu’en ayant une ligne directrice plus tourbeuse, elle nous amène ailleurs tout en nous gardant dans une zone très sécure. C’est à ce moment que je me suis rendu compte que j’appréciais beaucoup plus la seconde portion de l’album que la première, autrement dit le côté B du vinyle.
Si The Burning Point garde le groupe sur la ligne imposée, la finale instrumentale qu’est Coda avec ses lignes aux instruments à cordes et sa guitare acoustique vient finir cet album comme lorsqu’un générique termine un film. En mode rétrospection, je me disais que je n’avais probablement pas assez écouté l’album. C’est pourquoi j’ai repassé March of the Unheard en mode écoute une couple de fois, question de finir ce texte qui a été terminé… le 4 janvier 2025!
Mais non, je dois avouer que j’apprécie la première moitié de l’album mais que j’aime la seconde moitié. Étant un fan de tout ce que touche Mikael Stanne, c’est ce qui me permet de tomber en mode satisfaction avec cet album. L’année 2025 commence vraiment avec une certaine tranquillité avec March of the Unheard de The Halo Effect.
Disponible le 10 janvier sur Nuclear Blast Records.
Photo : Linda Florin