Le changement d’heure en a claqué plusieurs. Lundi, alors que l’équipe entrait dans l’école, je peux confirmer que pas mal tout le monde avait l’air pas mal plus fatigué que d’habitude. Tout le monde avait une tête de lendemain de veille et je ne crois pas que ce soit le gala de l’ADISQ qui ait eu un effet aussi destructif sur les gens de mon équipe. Effectivement, la grande majorité n’a pas regardé les premiers pas de Pierre-Yves Roy-Desmarais à la barre du gala. Une fois de plus, ce changement d’heure, donc le fait de reculer d’une heure pour tomber en heure hivernale, en affecte plusieurs. Le matin, je me lève et c’est puissamment noir dehors. Quand je termine vers 16h00, c’est maintenant assez sombre.

De mon bord, ça ne m’affecte pas du tout, j’aime la pénombre. J’aime la noirceur, cette fraicheur dans l’air et je ne crois pas que cela m’affecte vraiment. De plus, ce sont les conditions parfaites pour bien dormir et la qualité de sommeil, ceci ne s’achète pas. Si certains ont besoin de quelques items pour les aider à dormir, que ce soit un item à fumer ou une pilule, moi je n’ai qu’à déposer ma grosse tête sur l’oreiller et hop! Par contre, je dois avouer que je m’endors devant la télé et ce, à chaque soir.

Je suis un vieux bonhomme, un gars brûlé de sa journée.

Comme je le disais depuis les deux ou trois derniers billets sur ArsMedia, j’en suis à piger dans les sorties qui me sont presque glissées entre les doigts. Celle que j’ai sélectionnée aujourd’hui se marie à la perfection avec cette baisse des températures et surtout, face au fait qu’il fait plus noir et aussi, plus tôt. C’est le même genre d’ambiance qui se déroule en Finlande et j’ai sélectionné, justement, une formation qui vient de ce pays.

J’avais parlé de The Mist from the Mountains, en 2022, alors que le groupe sortait son premier album. En voyant cette nouvelle sortie passer dans mes courriels, je ne l’ai que tassée, me disant que je me devais d’y revenir, et c’est ce que je fais. Avec leur sonorité black mélodieuse, ce groupe peut plaire aux amateurs de Moonsorrow, Enslaved et tous ceux qui aiment se laver à même les eaux froides du ruisseau, derrière le chalet.

Une fois de plus, une montagne orne la couverture de leur album mais sur celle-ci, nous pouvons voir une porte, question de rendre justice au titre de l’album, Portal – The Gathering of Storms. Si sur le premier album nous pouvions voir un seul arbre, sur celle-ci, nous pouvons en voir deux. Est-ce pour nous confirmer que cet album est le second du groupe? Concept probable. C’est sur la sonorité d’une légère vague que l’album s’ouvre, suivie par une guitare acoustique et le son du pipeau. Une voix folk metal classique nous aide à continuer l’écoute, c’est introspectif et ensuite, question de bien débuter cette pièce du nom de And So Flew the Death Crow, les percussions s’intègrent dans le mix pour laisser place à une formation qui gère bien ce morceau bien frais.

Partie plus folklorique qui recevra un coup de vent beaucoup plus saligaud et noirci, les musiciens ajoutent une ligne plus musclée, qui demeure épique mais qui reste bien assombrie. Une portion acoustique s’imbrique vers le quart de cette chanson, m’amenant à faire la comparaison avec Moonsorrow, étant donné la montée à la guitare qui prend les devants.

Morceau varié, bien goulu mais qui reste dans les teintes grises et froides, le coup d’envoi se veut efficace. Reste à confirmer si la suite se voudra aussi rafraichissante, froide et austère que celle-ci. Avec The Seer of Ages, les Finlandais y vont avec un morceau plus vigoureux, encore plus frisquet que le précédent grâce à son riff bien glacé mais qui prend un détour plus atténuant en portion médiane. Le morceau At the Roots of the Vile est aussi vicieuse que la bête se sentant piégée. Avec ses lignes bien noircies, cette chanson est la plus égrillarde du lot.

Moment plus attendrissant qu’est Among the Black Waves. Rythmiques plus cajoleuses, on remarque la présence d’une voix féminine qui vient, tel un doux zéphyr, attendrir ce morceau. La chanson In Longing Times est plus rondouillarde tandis que Saiva offre, tel que l’on doit s’y attendre pour ce genre d’album, une finale plus épique que le reste de l’album.  

Portal – The Gathering of Storms est un album qui se veut intéressant en cette fin d’année et avec tout ce qui se passe en ce moment, nous allons avoir besoin de musique massive, robuste et vigoureuse car on risque de prendre part à tout une balade pour les prochaines semaines, les prochains mois, les prochaines années…  

Disponible sur Primitive Reaction.    

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