Trio qui roule sa bosse depuis une décennie, Act of Impalement carbure aux histoires occultes et aux images qui semblent provenir des vieux Livres dont vous êtes le Héros. Malgré le fait que le groupe ne compte que trois musiciens, leur dernier album nous offre une sonorité qui nous laisse croire qu’Act of Impalement pourrait proposer une horde de déprédateurs prête à tout écraser, grâce à une sonorité excessivement destructrice.
C’est qu’en écoutant cet album qu’est Infernal Ordinance, tu as l’impression que les cordes de la guitare ont été badigeonnées de shortening végétal Crisco, que la basse a macéré dans le suif de porc et que les mailloches du batteur ont été enduites de lard salé. De plus, la voix d’Ethan « Dark Druid » Rock est aussi poisseuse qu’une indigestion après un repas de cigares au chou, avec un extra sauce.
Ce n’est pas l’originalité qui sévit sur cet album, ce n’est que l’efficacité morbide death métallique qui trempe dans le doom le plus noirci qui nous intéresse. Effectivement, lors de l’écoute de cette production caverneuse mais audible, le gras coule dès les premières mesures de Summoning the Final Conflagration. Et cela ne s’améliore pas sur les chansons suivantes que sont Bogbody et In Wolflight quoique cette dernière propose une ligne directrice plus scintillante.
Digestion rampante
La tonitruante Creeping Barrage est la plus vigoureuse du lot et vient détourner la voie établie depuis le début de l’album. Avec un certain engouement, nous suivons la cadence plus accélérée mais le tout demeure excessivement oléagineux comme proposition. L’ensemble retombe à la normale avec Atomic Hecatomb et le restant va se laisser couler, jusqu’à la fin de cette production de moins de 30 minutes.
Avec une touche un peu plus punkée dans ses attaques sur la basse, surtout lors de certaines introductions, Act of Impalement pourrait plaire aux fanatiques morbides de Mortuous, Mortiferum et Necrot.
Les deux pieds dans le pus et ce, jusqu’aux chevilles, Infernal Ordinance est un album de death metal bien gastrique et juste assez juteux!
Disponible le 2 février sur Caligari Records.